COMA ~ Marvel [Terminé]

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AVANT DERNIER CHAPITRE !
LET'S GOOOOOOO !

***

Une fois l'interrogatoire (qui avait duré trop peu de temps à mon goût) terminé, Hitos et moi avions allié nos compétences afin de faire décoller le Quinjet. Le trajet du retour avait été chaotique mais Hitos m'avait finalement déposée sur le toit de mon immeuble. Il m'a assuré que Larkus serait jugé et puni puis m'avait serré la main :

- Merci pour ton aide Hannah. Je ne mentionnerais pas ta présence avec moi sur le terrain lors de l'appréhension de Larkus, tu as déjà assez à faire avec le SHIELD sans que je te rajoute des problèmes supplémentaires. Je pense néanmoins qu'ils voudront aussi mener leur propre interrogatoire donc je ne pense pas pouvoir quitter C-53 de si tôt...

Nous avions ensuite discuté encore quelques minutes sur les modalités du jugement de Larkus et de mon envie de le hacher en petit morceaux, puis il avait prononcé 2 mots qui m'avaient rappelé l'épreuve à venir.

« Bon courage. »

Deux mots. Si simples, mais remplis de sens. Après l'euphorie que m'avait procurée la victoire sur Larkus et sa bande de crapauds, la réalité m'était revenue en plein visage.

Ça, du courage, j'allais en avoir besoin. Ce n'était pas tous les jours qu'on assistait à l'assassinat de sa meilleure amie. Des assassins. Monsieur et Madame Johnson étaient des assassins. En tant que membre du SHIELD, est-ce que ce n'était pas mon devoir de les arrêter ? Si, surement.

Mais la vérité, c'est que je n'en avais pas, du courage. Je n'avais plus le courage de m'opposer à la volonté des parents de Chloé, tout simplement parce qu'une petite voix venait d'apparaitre au fonde de ma tête : « Et s'ils avaient raison ? Et si Chloé avait souhaité la même chose ? ».

*

10h45.

Le temps me rattrapait et défilait à toute allure. Dans un peu plus d'une heure, l'âme de la personne la plus généreuse, la plus exceptionnelle que j'ai jamais connu, allait quitter ce monde.

Je laissais l'eau brulante de ma douche couler sur mon visage. D'habitude, je me contentais de douches courtes et efficaces, mais là, j'en venais presque à souhaiter m'étouffer dans la vapeur d'eau qui emplissait ma salle de bain. Je coupais finalement l'eau et tout devint silencieux : la musique qui m'accompagnait habituellement sous ma douche n'avait pas lieu d'être aujourd'hui... Je posais un pied sur le tapis moelleux aux tons taupes et attrapais une serviette douce dans les mêmes tons.

Cette pièce, comme tout le reste de l'appartement, était luxueuse, parfaite, mais elle manquait cruellement de personnalité. J'étais loin d'être une personne raffinée, et encore plus loin d'être une personne parfaite. Cependant, Chloé aurait aimé cet endroit : elle aurait passé des heures à contempler la vue qu'on avait du salon.

Je me rendis à pied jusque l'hôpital. Ça me prit une bonne demi-heure de marche, mais j'avais espéré que l'animosité de la ville me changerait les idées. Ce ne fut pas le cas.

Je passais les portes vitrées du hall principal et mes pas me guidèrent par habitude jusqu'à la porte affichant le numéro 401. J'y étais. J'étais terrorisée, encore plus que n'importe quel moment où ma vie s'était retrouvée en jeu. Parce que cette fois-ci, ni ma formation d'agent, ni mes armes, ni un coéquipier et encore moins le super-gaz de Banner ne me seront d'une quelconque utilité.

Je sentis une ombre me frôler et je me retournais juste à temps pour le voir : le gars aux cheveux noirs et hirsutes. Il m'adressa un regard entendu avant de disparaitre à l'angle du couloir et je remarquais alors qu'il avait glissé un papier plié en deux dans ma main. Je le dépliais et ne réussis pas à distinguer les mots que l'encre bleue formait sur le papier blanc. Je voyais floue, comme si mes yeux ne voulaient pas faire la mise au point. Après tout, quels que soient les mots inscrits sur ce papier, quelle importance ?