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Des bruits de pas provenant du couloir de l'immeuble me sortirent de mes pensées, mais pas pour autant de ma rage. Les acolytes de mon kidnappeur rappliquaient ! C'était le moment ou jamais !

Au moment où la poignée de la porte d'entrée tournait, je me relevais d'un bond et avant que l'abruti ait pu faire quoi que ce soit, je lui balançais mon genou dans les côtes, suivi d'une petite balayette. Imposant mais pas très rapide, il ne lui en fallut pas plus pour finir à terre. Un de moins !

Je me retournai vivement pour faire face à deux autres hommes qui me dévisageaient, interloqués, surement surpris que leur prisonnière vienne de mettre un de leur homme à terre. Il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour retrouver leurs esprits tandis que je m'emparais tant bien que mal de mon balai qui trainait au sol, me débattant avec mes liens.

Le premier tenta de me faire un crochet droit. Puissant mais lent, très très lent. La karatéka avertie que j'étais n'eu aucune peine à l'esquiver et je profitais du fait qu'il soit déséquilibré pour me retourner à 180° et lui assener un coup de mon manche à balai à l'arrière du crâne. Et de deux !

Mais à peine eu-je le temps de me satisfaire d'avoir mis deux malfrats hors-jeux que le troisième arriva par derrière et me ceintura violemment. Je me tortillai dans tout les sens mais il ne lâchait pas l'enfoiré ! Et il serrait fort. Je peinai déjà à respirer.

Je réfléchis à toute allure à comment me sortir de ce mauvais pas. Aller Hannah, c'est pas le moment de te laisser faire !

Au moment où j'envoyai brusquement ma tête en arrière, j'écrasai les pieds de mon agresseur avec mon talon. J'entendis son nez craquer. Il hurla de douleur et me lâcha enfin. Je me précipitais vers la porte d'entrée mais alors que mes doigts effleuraient la poignée, on me tira le pied en arrière et je m'étalais de tout mon long au sol.

Le choc me coupa le souffle et je gémis quand il se répercuta dans mon épaule. Je me débattais furieusement mais un de mes ravisseurs s'était assis sur moi et me maintenait au sol.

Il n'avait aucune technique mais son poids, mes mains liées et mon épaule inutilisable m'interdisaient de bouger. Je hurlais et me débattais mais en vain. Et puis finalement, je sentis un coup sourd sur ma tempe et je sombrais de nouveau dans le néant.

*

Je sortais pour la seconde fois de mon inconscience en 24h. Je me souvenais du coup à ma tempe. Instinctivement, j'y portais ma main mais les rapements des cordes trop serrées autour de mes poignets m'arrêtèrent. J'étais aussi attachée aux pieds et mes liens aux mains étaient solidement noués à la canalisation de mon radiateur.

Je m'adossais désespérée au mur. Ce simple mouvement m'arracha une grimace de douleur : je ne savais pas ce que j'avais à l'épaule mais BORDEL ça faisait MAL ! C'est simplement à ce moment que je remarquais la présence du type qui m'avait interrogé tout à l'heure.

Il me regardait, affichant un sourire cruel.

- Bien dormie chérie ?

Mon courage et mon effrontément avaient disparus pour laisser place au désespoir. Je n'eu même pas le temps d'essayer d'imaginer une réponse qu'il enchaîna :

- Notre petit entretien ayant été malencontreusement interrompu, reprenons où nous en étions.

Il se leva, traversa d'une démarche chaloupée le rectangle de lumière que l'aube naissante projetait par la fenêtre, s'approcha de moi et me saisi violement les cheveux, m'obligeant à pencher la tête en arrière et à croiser son regard. Il me regarda dans les yeux et m'apostropha :

- Où en étions-nous déjà ? Ah oui ! Stark...

*

Je perdis le compte. Je perdis le compte du nombre de fois où il me demanda des informations sur le milliardaire. Je perdis le compte du nombre de fois où il me tira les cheveux ou me frappa.

COMA ~ Marvel [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant