COMA ~ Marvel [Terminé]

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Mes parents s'étaient assis contre un arbre, à bout de force, tandis que j'étais restée debout à leur côtés, aux aguets. A chaque minute qui passait, mon angoisse de voir surgir un soldat du groupe ∆ augmentait davantage, surtout que mes parents n'étaient plus en état de courir. Je pourrais tuer ou mettre à terre un, voir deux gars, mais s'ils alertaient les autres, c'en était finit.

Un vrombissement caractéristique retentit et je levais les yeux : le Quinjet ! Enfin ! Il se sera fait attendre celui-là ! Il se posa dans une petite clairière non loin et j'aidais mes parents à se relever pour y aller. Au moment où je prenais mon père par les épaules, il lâcha un cri de douleur et se laissa retomber par terre.

- Papa ? Papa, qu'est-ce qu'il y a ? fis-je, mon inquiétude perçant dans ma voix.

- Je... J'ai mal.

- Où ça ? Dit moi où ?

- Aux côtes, je ne sais pas ce que c'est...

Je soulevais un pan de son manteau avec milles précautions et ce que je vis m'horrifia. Du sang. Beaucoup de sang. Trop de sang. Il en avait déjà perdu beaucoup trop !

- Alors ? me demanda-t-il.

- Ce n'est rien, on va aller au vaisseau et on verra ça sur place, OK ? lui répondis-je lui adressant un sourire que je voulais rassurant.

Face à un blessé, toujours se montrer confiant et rassurant. Même si on ne l'était pas. J'avais retenu la leçon. Mais l'appliquer fut beaucoup plus dur que ce que je pensais. Entendre mon père gémir à chaque pas me brisait le cœur, et sentir à quel point il s'appuyait sur moi pour marcher m'angoissait. Qu'est ce qu'il avait ? Il s'était fait couper ? Ou prit une balle ? S'il avait été blessé, c'était avant qu'il ne me rejoigne, et dans ce cas, depuis combien de temps avait-il cette blessure ? Beaucoup trop longtemps à mon goût.

Le Quinjet était vide et je fis immédiatement assoir mes parents. Ma mère obtempéra avec soulagement et mon père s'effondra littéralement sur la banquette. Il fallait que j'agisse, et vite !

Je me rapprochais de ma mère et lui demandais de garder mon père éveillé. Et ne posa pas de question et se contenta de lui parler avec une voix douce qu'elle seule pouvait avoir. Je ne sais pas si elle avait vu la blessure de mon père, mais en tout cas, elle restait tout à fait pragmatique malgré la situation, et je lui en étais reconnaissante.

Bon ! Dans un vaisseau de combattants, il devait bien y avoir du matériel de premier secours ! Il ne restait plus qu'à le trouver.

J'ouvrais en hâte tout les tiroirs, placards, casiers qui me tombais sous la main, retournais le Quinjet sans dessus-dessous, puis je trouvais enfin une valise métallique ornée d'une croix rouge. Je l'ouvris avec espoir et y trouvai enfin ce que je cherchais. Parfait !

Je la posais au pied de mon père qui commençait déjà à avoir le regard brumeux. Non, non, non ! Il fallait qu'il reste conscient ! Je devais aller plus vite ! Dans l'angoisse, mes gestes étaient désordonnés et imprécis, et je maudissais ma maladresse. S'il y avait un seul moment dans ma vie où je devais parfaitement réussir quelque chose, c'était celui-là !

Ma mère m'aida à retirer le manteau puis le t-shirt poisseux de sang de mon père. Elle ne dit rien en voyant l'auréole pourpre qui ornait son flanc. Je désinfectais du mieux que je pus et ses gémissements me déchirèrent le cœur. En nettoyant la blessure, je révélais un trou profond et net dans la peau. Une balle. Il s'était prit une balle.

- Aller papa, tiens bon ! Ça va aller !

J'aurais aimé croire ce que je disais.

Je confectionnais en hâte un pansement puis triais les différents flacons de la valise. Non... Non... Non... Je lisais une à une les étiquettes sans rien trouver qui convenait puis je m'arrêtais enfin sur un antidouleur. Ça ferait l'affaire faute de mieux !