La Lune de Sang

Chapitre I : "Une lune pas banale"

256 après J.C. Mon nom est Edwin. J'ai 19 ans. Il y a quelques mois, un évènement a marqué toutes les régions. Pas n'importe lequel. Une lune devenue rouge sang a provoqué des changements dans de nombreuses personnes. J'en fais partie. Pour d'autres, c'était extérieur, mais pour moi ce fut à l'intérieur. J'ai obtenu des pouvoirs. Je ne sais pas du tout lesquels, mais ça me fait peur. Il y en a qui sont devenu peu à peu de la roche, d'autres qui gelaient tout ce qu'ils touchaient... Tant de morts causées par la surprise de l'effet. J'ai trouvé refuge dans une ferme abandonnée. Les propriétaires ont été détraqués. Ceux que l'on appelle "Détraqués"... Ce sont ceux qui n'ont pas eu de chance. Les transformations ont eu des effets mortels sur leur corp, sans pour autant les tuer. Du coup, ils pourrissent à vue d'œil, mais veulent vous tuer. On ne sais pas POURQUOI ils veulent nous tuer, mais leur pourriture se transmet. Des groupes d'éradication font généreusement le nettoyage, pour permettre aux populations de vivre à l'égard du danger. Enfin, quand les détraqués sont peu nombreux. J'ai déjà vu un grand groupe de détraqués... Ils étaient environ une vingtaine. Cela ne semble pas grand, comme chiffre, mais ils ont tué trois éradicateurs. Quand une personne se fait blesser par un détraqué, on considère qu'il faut la tuer, c'est pour ça que c'est du 50-50.

Dans cette ferme, j'ai trouvé un glaive romain. Je ne le quitte pas. J'ai une bonne réserve de nourriture... Une grange comme abris... Je mène une vie plutôt calme. Mais j'ai toujours peur qu'un détraqué vienne. Je n'aurai jamais le courage d'aller en voir un et de le tuer. Ils sont lents, pourris, mortels, mais je ne peux pas les regarder. C'est vrai, quoi, ils étaient humains, à la base. Des fois, je me rend dans une zone d'occupation pour prendre des nouvelles, mais je n'ose plus depuis que j'ai vu tout les réfugiés "Eveillés" se faire injurier... J'en suis un, puisque j'ai été atteint par l'effet de la lune, mais le fait que mes changements ne sont pas apparents me sauvent. Les gens disent que vu qu'on a des pouvoirs, on devrai rejoindre les éradicateurs... Mais on n'a rien demandé, nom de dieu...! Et si j'avais un pouvoir super nul? Envoyer des courants d'air? C'est nul, je vais pas les tuer en les rafraichissant ! Quand je rentre dans mon refuge à moi, je me pose toujours la même question : "Et si ça revenait?". Vous imaginez? Si ça se trouve, on deviendrait tous des détraqués, et là ce serait une belle merde !

Vers la fin de l'après midi... J'entend un bruit dehors. Je suis toujours au premier étage, pour éviter d'être surpris par l'intrusion d'un détraqué... C'est vrai, ils ne savent pas grimper une échelle. Je vais voir par l'ouverture du deuxième étage... Oh mon dieu, un détraqué. Paniqué, je prend un morceau de bois et le lui lance... Je ne le touche pas. Affolé, je vais fermer les portes de la ferme et met des barricades. Je panique assez vite, en fait... Je le vois repartir... Il n'a pas capté ma présence. Je fais celui qui n'a rien vu et file me coucher. Je préfère m'endormir avec un sentiment de sécurité que de tenter ma chance en allant lui planter une épée dans la tête. Je n'arrive pas à dormir. Et merde, je veux pas y aller ! Bordel, je veux pas risquer ma foutue vie alors que je suis en sécurité ici ! Au bout d'un moment, je parviens à m'endormir... Mais... Quelque chose me réveille... J'entend comme des... Murmures... J'ouvre légèrement les yeux... Une femme en tenue de voleuse, avec un foulard autours de la bouche et une dague à la ceinture me fixe en étant accroupie. Je m'apprête à hurler et à paniquer en même temps quand elle me bloque la bouche avec sa main...!

?- Shhhh... La nuit, il y a beaucoup moins de bruit, tu voudrais pas gâcher ce silence et attirer une foule de détraqués...?

Moi- ...! Qui êtes vous...?! Que faites vous ici...!

Je remarque que ma main est posée sur mon épée... Je la menace avec.  Elle ne me prend pas au sérieux. 

?- Bon, écoute, on ne fais que passer. Sérieux, t'as une FERME, c'est pas la nourriture qui va manquer, espèce d'égoïste.