Chapitre XI : "Un Dieu saigne"

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Nous sommes sortis, mais Enyo nous a vus. Je peux sentir l'étendue de sa colère dans le sang sur ses mains. Normalement, il lui suffirait d'une pichenette pour tuer un détraqué. Je vous laisse imaginer son humeur quand on sais qu'un mur a vibré sous une attaque. L'éclair, les nuages noirs au dessus du volcan... Une mise en garde. Pour nous dire "ça arrive". Je prend Eve par le bras et cours avec elle vers le bateau qui a transporté mes amis !! Il faut qu'on reparte vite avant qu'Enyo ne le brise ! Pire encore, avant qu'elle n'attrape l'un de nous...! 

Eve- Je peux courir toute seule !

Moi- Désolé, je suis stressé, là...!! Il faut..

Un rocher s'éclate près de nous, Enyo nous préviens qu'elle ne se retiendra pas...!! Nous arrivons vers le bateau... Eros, Iris et Constance viennent en barque pour nous y emmener... Cela ne sera pas assez rapide, la barque est à peine arrivée...!! 

Iris- Montez, montez !!

Moi- Attention, il y a Enyo qui..!

Quelque chose atterri à une dizaine de mètres derrière moi... La fumée s'est soulevée... Mais quand elle se dissipe, aucune lueur d'espoir ne brille face à la représentation de la déesse de la guerre. Enyo est arrivée. 

 Enyo- EROS. Contente que tu te sois décidé à nous rejoindre. Les autres, vous allez mourir. 

Moi- Retournez au bateau, vite, je vais la retenir...!

Iris- Tu es fou, tu n'as même pas d'épée...?! Non, VOUS, allez-y, il est temps que mon pouvoir soit enfin utile, allez vous en...!

Enyo- Vous avez cinq secondes pour vous décider. Une fois ce délai passé, je brise le bateau avec vos cadavres. 

Constance- C'est ça, inquiète toi plutôt de pas te retrouver accrochée comme figure de proue démembrée, espèce de..!

Enyo- Tant pis, vous MOURREZ...!!

Un pied se pose entre Enyo et nous. Eros s'interpose. Un grand silence s'installe quand on remarque ses poings serrés. Un éclair claque au loin. Enyo semble surprise. Il n'a toujours pas ouvert la bouche pour négocier? Il ne tente pas de nous séparer? Un pacifique est en proie à la colère?

Enyo- Ainsi, tu veux mourir en premier, Héphaïstos?

Eros- ... Tu pourra me tuer. M'étrangler. Me broyer. M'écarteler. Mais jamais tu ne pourra détruire ma liberté. Voilà ce que L'Olympe n'a pas : la fierté. 

Enyo- Tu oses défier L'Olympe?

Eros- Edwin, prends cette épée. Je te la confie. Tu me la rendra plus tard. Essaye d'y faire attention. 

Il me lance une épée... Il y a un symbole, dessus. Une sorte de gravure de flamme. 

Moi- Qu'est-ce que...?

Eros- Elle appartenait à ma famille. Un héritage. Maintenant, retournez au bateau. La température va augmenter, ici, c'est dangereux.

Moi- Eros, tu ne..!

Iris- Viens, Edwin. Il a fait son choix. Nous te ferons part de ce qu'il nous a révélé plus tard. 

Moi- ......... Eros. Cette épée. Je compte bien te la rendre. Nous nous reverrons.

Je monte dans la barque avec Eve... Nous rejoignons le navire... Enyo et Eros ne bougent pas depuis tout à l'heure... Eros avait deux épées, et par ma faute il n'en a plus qu'une... Enyo n'a même pas sortie la sienne. Elle se contente de serrer les poings. En montant sur le navire, j'ai conscience que nous ne sommes en vie que parce qu'Enyo l'a voulu. Elle aurait pu lancer une dizaine de rocher sur notre bateau, mais elle a attendu. Pourquoi? Elle veut un combat. Contre moi ou Eros. Elle veut tester la valeur de ceux qui sont demandés par L'Olympe. De leur coté, la tension est palpable. Aucun ne bouge... Jusqu'à ce qu'Eros sorte lentement son épée de son fourreau dorsal. 

La Lune de SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant