Writober 2018

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"Ecris des adieux (récit en prose ou théâtre ; s'efforcer de transmettre des émotions)„

prose ou théâtre? je vais juste faire un dialogue parce que j'ai aucune inspiration  pour des noms x)

Beaucoup d'inspi aujourd'hui, sujet douloureux, TRES douloureux, mais la souffrance est la terre fertile de la création il paraît

Petit + : dans les intentions j'ai oublié de préciser que je comptais justement travailler sur le dialogue parce que j'ai tendance à faire des définitions interminables et des épanchements de sentiment pis quand mes persos parlent ce sont des monologues que personne ne prononceraient jamais ?? ((J'ai peur, par contre, en voulant faire « « trop simple » » et authentique, de perdre ce que j'aimais dans ma plume ?? Enfin, je suppose que le but d'un.e auteurice est de faire le plus joli possible sans avoir besoin de dix phrases pour trouver la meilleure tournure :')

bREF

-T'étais pas obligé de venir.

-Pourquoi tu m'agresses comme ça ? Bien sûr que j'étais obligé...

-Je veux pas te voir, dégage.

-Je peux pas te laisser partir sans te dire au revoir.

-Je te déteste.

-C'est moi qui devrais te détester. C'est toi qui pars.

-Putain, tu crois que j'avais le choix ? Tu crois que j'ai demandé à mon père d'avoir un travail qui lui fait changer de pays comme ça ? Tu crois que je l'ai demandée la vie d'expatriée ? Tu crois que j'ai demandé de ne jamais avoir un endroit où je serais "chez moi" ? Ouais c'est trop cool hein, va leur élargir les horizons à tes gosses, ils auront plus de culture après. Tu crois que j'ai envie de partir ?

-Tu pourrais fuguer. T'es toujours là à dire que t'es indépendante, bah sois-le, reste ici !

-Tu dis n'importe quoi, tu sais très bien que c'est impossible.

-Oui, je sais. Tu m'apprécies pas assez pour ça.

-C'est pas le moment de blaguer.

-Allez, calme-toi, il faut détendre l'atmosphère, profiter des derniers instants...

-Oh, ta gueule.

-Ouah, ça devient violent... Mais j'arrive pas à te détester. Pourquoi tu me détestes ?

-T'es vraiment idiot quand tu veux. T'as saboté tout mon plan.

-Quel plan ?

-Quand j'ai débarqué ici, après le deuxième déménagement de ma vie, j'ai créé un plan dans l'avion. Putain, tu sais ce que ça fait de quitter tous tes amis, tout ce que tu connais, ta ville, ton école, ta maison, ta langue ? Et tu sais que tu n'y reviendras jamais. Jamais. Ah les vacances, la bonne blague. Tu débarques et tout a changé, tu n'es plus à l'école, tu connais plus rien, tu es redevenu un étranger.

-Perso, je préfère les vacances à l'école. Bref, tu parles beaucoup, comme d'habitude, et j'ai toujours pas pigé ton plan.

-Bah mon plan, il est simple : au bout d'un moment, tu veux plus tomber dans le même schéma. Merde quoi, c'est débile de souffrir autant, c'est débile de s'amputer un membre si on peut juste éviter d'être malade ! J'ai décidé que cette fois-ci je m'attacherais pas.

-Aaaaaah, ceci explique le haut niveau d'asociabilité, la connassitude et l'obsession pour la lecture. Quel plan merveilleux !

-Toi t'es venu, t'as insisté et t'as tout fait foirer. Maintenant t'es mon meilleur ami et je suis obligée de te perdre.