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"Écris l'épilogue d'une histoire de ton cru /ou/ réécris la fin d'un livre dont tu n'as pas aimé le dénouement. (Récit en prose ou bien scène théâtrale)„

Ugh j'ai dû chercher tellement longtemps like no inspiration ???

HERCULES un genou à terre, le dos courbé, une expression de satisfaction : Vous êtes revenu.

ATLAS : Tu dois être bien imbu de toi-même, de ton destin ou que sais-je pour ne même pas avoir l'air étonné. Atlas s'approche, lentement, avec désinvolture. Il se penche et ramasse une pomme d'or au sol. Oui, je suis revenu.

HERCULES : Vous êtes venu me narguer ou remplir votre part du marché ?

ATLAS rit : Ne sois pas si pressé, vous les mortels, vous êtes toujours si pressés... Écoute, je vais reprendre ce qui est à moi. Tu n'auras qu'à dire que tu as berné le titan Atlas d'un magnifique tour de force, et cela restera entre nous.

HERCULES : Très bien. Je vous avoue que votre ciel me chatouille les omoplates.

ATLAS : Ne crois pas, cependant, que je te fais une faveur.

HERCULES : Comment cela ?

ATLAS : On se ressemble, petit. On a tous les deux été punis de manière injuste, par le seul fait de notre naissance. Moi pour être demeuré dans le camp perdant, celui de mon père, de mon oncle, celui d'un être qui avait offert à la Terre son âge d'or. Toi pour, eh bien, avoir eu le malheur d'être né d'un père trop puissant, pour avoir commis un crime à cause d'une femme trop jalouse. On a tous les deux été condamnés à une peine disproportionnée : je porte le ciel, toi ta culpabilité.

HERCULES : Je ne vois pas où vous voulez en venir.

ATLAS : Tu es pressé, mortel, si pressé, si rempli d'espoir. Tu refuses de laisser ton fardeau, ta peine, t'écraser. Le ciel doit te sembler léger ! Tu es fort, Hercules, mais tu as tort. Tu as entrepris ces travaux impossibles pour te racheter, pour prouver au monde que rien n'est plus difficile à subir que le chagrin. Tu crois que quand tu auras tout réussi -car tu vas réussir- tu seras libre. Je le croyais aussi. C'est faux, tu ne t'en débarrasseras jamais. J'ai tellement rêvé le moment où j'arrêterais de porter la voûte du ciel. Je me voyais libre, léger, dressé enfin vers le firmament. Je voulais tout laisser derrière moi, recommencer une vie comme si je n'avais jamais dû porter un tel poids sur les épaules. Pause. Regarde-moi. Regarde-moi, Hercules, je suis courbé comme avant. Même si le poids n'est plus là je le sens encore. Je pourrais courir derrière la liberté, attendre que cela passe sans doute, me pâmer dans de la paresse et me cacher de mes bourreaux. Mais la liberté ne me tente plus. Je suis un titan : toute l'éternité ne suffirait pas à me faire oublier, comme elle ne m'a pas suffi pour oublier l'âge d'or de Cronos.
C'est ton onzième travail, Hercules, tu es si près du but. Il serait si plaisant d'en finir maintenant. De te dire que si tu souffres, c'est parce que tu n'as pas accompli tes travaux jusqu'au bout. Il serait si satisfaisant de te trouver une excuse. Non, ça serait trop dommage. il soupire, jette la pomme en l'air, la rattrape et la tend à son interlocuteur. Va, Hercules. Je reprends mon fardeau. Accomplis tes travaux, purge ton âme. Mais souviens-toi de moi quand tu te demanderas si ça en valait la peine. Je ne me fais pas d'illusions. J'ai acquis la sagesse de savoir que le poids que j'ai porté sur mes épaules y restera à jamais.

Ce texte est légèrement défaitiste ? En vrai, atlas est un personnage qui me fascine beaucoup, il y a moyen de tisser tellement de métaphores avec lui...

En fait, j'ai écrit une espèce de « pièce de théâtre » (je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça), une « reprise » d'Atlas
((Suite à un cours de latin où l'on a étudié les différentes actualisations de mythes anciens par les écrivains de théâtre pendant l'occupation, je me suis lancé' comme défi de faire ma propre version adaptée à l'époque actuelle))

Mais j'hésite vraiment vraiment à la poster, j'aime bien le texte mais il me semble un peu défaitiste : il n'a pas de fin en tant que telle mais c'est comme ceci que je l'imagine

Qu'en pensez-vous ?

Writober 2018Où les histoires vivent. Découvrez maintenant