Writober 2018

reprise : 4

((Par pitié Watty, sois sage,
ne nique pas ma mise en page))

Cette année
Je crois que je me suis trouvée
Un auteur et une autrice

(non pas une autruche)

préféré•es

Coucou Alessandro Barrico

et Clémentine Beauvais

Aujourd'hui, je me fais passer
, honneur aux dames (damnées ?),
pour Beauvais,
son livre lové
pour toujours contre mon coeur
(coucou Songe à la Douceur).

Ça explose comme un feu d'artifice dans sa bouche
et l'âcre fumée
agresse son gosier.
C'est quand même louche

le champagne.

Ça a le goût enivrant

des souvenirs

qui piquent, qui font crisser des dents
qui deviennent aigres sous le passage du temps
qu'on préférerait oublier, il s'entend.

Donc on boit,
pour oublier, donc, cela va de soi.
Et on se rappelle.

Elle était belle,
avant.

Avant

De devenir sublime
D'enchaîner ses     .
déprimes
de coeur. 
De lui dire qu'elle  .
était sa sœur
De rire                      .
quand elle
se proposait
de la guérir.
De lui dire              .
« Je suis pas
lesbienne ! »
avec ses mimiques
bien siennes
d'adorable dégoût.

Elle était belle avant,
après tout.

Maintenant,
c'était le mariage.
Quoi de plus normal, à leur âge.
On se dit que si on attendait
encore une année
ce serait chats et vieille fille.
Plus aucun espoir ne brille
après trente ans,

alors on se marie
tout de suite
à vingt-huit

au cas où.

Et notre amie avait été invitée,
elle avait hésité
s'était dit qu'elle viendrait
quand même

au cas où

il lui viendrait l'idée de s'opposer,
sait-on jamais.

-Elle ne l'avait pas fait.

Mais elle était venue
quand même

(On dit qu'un âne ne fait jamais deux fois la même erreur.
Il faut croire que Diane
, j'en ai bien peur,
n'est pas un âne.)

Et la voilà coincée
sous une tonnelle affreusement enrubannée
et taffetée
et enroulicotée
à étrangler

les poteaux
et les étouffer de fleurs à la couleur paresseuse
(c'est-à-dire pas de couleur du tout)
qui puent comme des dames noyées d'eau de très haut coût
à écouter la berceuse
de la mer où broutent les bateaux.