Hybride

Chapitre 40

On retient notre respiration, seul le bruit des pas des deux personnes troublent le silence. Dans quelques secondes il va falloir qu'on soit rapides. Le temps est comme en pause, j'ouvre la porte sans faire de bruit et regarde où ils en sont. Plus que deux mètres, l'occasion parfaite va se présenter. 

Je m'élance dans le couloir les autres sur mes talons. On monte les escaliers quatre par quatre et on arrive dans le couloir du haut. En bas, on entend les deux gardes crier que les prisonniers se sont échappés mais on n'a pas le temps d'y réfléchir plus en détail. Kelly est passée devant et ouvre déjà la porte du placard par où nous sommes arrivées. Cependant j'entends des hommes courir derrière nous.

- Allez-y, je les retiens ! Je crie et me retourne pour faire face à mes adversaires.

J'entends Kelly et Aaron se disputer sur le fait de venir m'aider ou non et heureusement Aaron entend raison et suit Maëlle dans le conduit. Kelly a réussi à le convaincre et passe à sa suite. Pendant ce temps là l'un de mes poursuivants me saute dessus dans le but de m'immobiliser. Je l'esquive et le frappe à l'abdomen avant de me prendre un coup par la droite. Les hommes ne tardent pas à m'encercler mais je me bats et les empêche de m'attraper. Je dois trouver une faille, un intervalle qui me permettrait de fuir. Les coups s'enchaînent et heureusement j'en donne plus que je n'en reçois. Je réussis à assommer 3 de mes assaillants. Je suis pleinement concentrée sur le combat mais j'entends la porte principale être défoncée. La bataille commence. Certains de mes poursuivants se précipitent vers l'entrée défoncée tandis que d'autres ne me lâchent pas. Mais maintenant qu'ils sont moins nombreux je peux enfin trouver ma faille tant attendue. L'un des hommes me laisse involontairement un espace dans le cercle et je ne perds pas de temps pour m'y jeter. Je fais une roulade au sol et me relève avant de me mettre à courir. Devant moi, au bout du couloir, deux grandes portes sont grandes ouvertes me laissant apercevoir le champ de bataille. Les loups de la meute se débrouillent très bien et nos ennemis sont en train de perdre. J'entends des brides de conversation, des imbéciles demandant comment ils vont faire maintenant qu'ils n'ont plus d'otages. C'est vrai que la bataille est clairement à notre avantage. Je vois les loups d'Aaron et Kelly me lancer un regard soulagé de me voir en pleine forme. Seulement, les réjouissances sont de courte durée. Deux puissants bras m'attrapent et m'immobilisent au moment où je passe devant l'escalier. Je tourne la tête et vois l'Alpha qui a l'air d'aller beaucoup mieux que la dernière fois que je l'ai vu. Ses loups ont dû le réveiller quand ils ont remarqué notre disparition.

- Comme on se retrouve demoiselle. Il murmure près de mon oreille.

Je me débats et essaye de me dégager de sa prise mais sa force de loup ne me laisse aucun répit. De plus je ne peux pas utiliser mes capacités de louve à cent pour cent sans que tout le monde ne sache pour ma nature. Je vois les yeux d'Aaron lancer des éclairs à l'Alpha qui ne l'a même pas remarqué. Je lui dis d'arrêter par la pensée, il me lance un dernier regard avant de se concentrer sur son combat. Je grogne sur l'Alpha qui me traîne vers le champ de bataille. Il sort un pistolet de sa poche et tire en l'air tournant tous les regards vers nous. Le son semble résonner dans la pièce et tous les loups ont arrêté leur combat pour nous observer. Le père d'Aaron reprend forme humaine de façon à pouvoir parler avec celui qui me tient actuellement en joue. Son pistolet est pointé sur moi et son autre main me tient les poignets.

- Voilà qui est mieux. Il commence en parlant du silence qui a emplit la pièce. Je vais passer les présentations et aller directement au sujet qui nous intéresse. Je veux une partie de votre territoire, celle qui borde le nôtre jusqu'à la rivière. Le père d'Aaron ouvre la bouche mais je le devance. Il ne faut pas qu'il laisse penser à l'autre que j'ai une quelconque importance.

- Et tu crois qu'ils vont te la donner ? Je raille. Je ne fais même pas partie de leur meute. Je finis plus bas comme si je me parlais à moi-même mais de façon à ce qu'il l'entende.