Chapitre 49

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*PDV Nathan*

Je me dirige vers la sortie, les mains au-dessus de la tête. Je ne regrette pas d'avoir aidé Emily, je sais qu'elle arrivera à retrouver les autres et qu'ils gagneront. J'ai pleinement confiance en eux. J'arrive bientôt à la limite du terrain et un homme d'une trentaine d'années m'y attend. Quand j'arrive à sa hauteur il me dit :

- Félicitations, vous avez éliminé quatre personnes et vous êtes le soixante-huitième à être disqualifié.

Soixante-huitième ? Ça veut dire qu'il reste douze personnes encore en vie. La question est de savoir si Aaron et Kelly en font toujours partie.

- Est-ce que mes coéquipiers sont toujours en jeux ? Je demande gentiment.

- La jeune fille et votre Alpha sont toujours en vie, quant à l'autre demoiselle qui vous accompagnait, elle a réussi à s'enfuir. Il répond d'un ton neutre sans laisser aucune émotion transparaître sur son visage.

- Je vois, merci, je vais pouvoir voir le match ?

- Je vais effectivement vous conduire dans le stade avec les spectateurs. Les concurrents ont une estrade attribuée d'où ils pourront voir leurs coéquipiers.

J'acquiesce et nous nous mettons en route vers le stade. Quand on arrive, l'ambiance est au maximum, les spectateurs crient et encouragent leurs équipes comme dans un match de football. On m'oriente vers une estrade à part en me donnant une petite tablette. L'homme qui est venu me chercher m'explique que grâce à elle je peux regarder tous les concurrents via les caméras. Sur les grands écrans, ce sont les spectateurs qui choisissent celui ou celle qu'ils veulent voir. Grâce à des télécommandes placées sur leur siège, ils votent pour le numéro attribué à la personne qu'ils veulent voir. Les images changent régulièrement et je vois Aaron et Kelly apparaître. Cependant aucune trace d'Emily. Je suppose qu'une fille seule et qui n'est pas Alpha n'intéresse pas le public qui préfère regarder les "forts" s'entre-tuer. S'ils savaient à quel point ils font erreur ! Cette pensée me fait sourire et je vais m'installer dans les rangs, la tablette toujours en main. Je fixe la caméra sur Aaron qui est accompagné de Kelly et qui sont tous les deux en train de marcher dans la forêt. Tout ce que je peux distinguer c'est qu'ils ne sont pas loin d'une bordure mais ils se dirigent à l'opposé de celle-ci.

*PDV Emily*

Je suis maintenant seule pour un moment. C'est quand même incroyable que je n'arrive pas à contacter qui que ce soit. Je comprends qu'ils aient trouvé un Alpha capable de bloquer les communications mais ça nous handicape énormément. Je vais devoir gagner avant la nuit. Pour commencer, il faut que je trouve un point en hauteur pour avoir une vue dégagée et pouvoir éventuellement utiliser mon sniper. Je regarde autour de moi pour trouver l'endroit parfait pour moi. Il y a une colline à une centaine de mètres au nord de ma position. Je me transforme en louve et cours le plus vite possible sans me faire repérer. Le vent agite mes poils et fait bouger les feuilles dans les arbres. Le doux bruit de la forêt est troublé par un coup de feu non loin. Léger mais audible pour mon ouïe de louve. Il a l'air de venir de l'Est et d'autres coups de feu retentissent. Je me transforme une fois en haut et utilise mes yeux de louve pour scruter les environs.

Tout paraît plutôt calme jusqu'à ce que je capte un mouvement sur la gauche. Deux personnes sont en train de courir vers moi. Je prends mon sniper en main et le pose par terre afin d'être stable. Le doigt sur la gâchette, je règle l'angle avant de retenir mon souffle. Le vent souffle plus fort et mes cheveux volent au-dessus de ma tête. Je n'aurai pas de seconde chance. Quand j'aurai éliminé le premier, le deuxième va me repérer et c'est là qu'il ne faudra pas que je loupe mon tire. Ma respiration est coincée dans ma gorge et les doigts sont serrés sur mon arme, prêts à presser la détente. Les deux cents cinquante mètres qui me séparent de ma cible ne me font pas peur, je l'aurai en plein cœur comme s'il était à deux mètres. Mon œil se fixe sur mon gibier et je presse la détente. La balle siffle et éclate sur le cœur du coureur. Son ami s'arrête net et je ne lui laisse pas le temps de se cacher que je tire de nouveau. La balle repeint son torse au niveau des abdominaux et ils lèvent tous les deux les mains en l'air.

HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant