21~│∞ Everlasting ∞│

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Éternel
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Je quitte la maison de Mira, après lui avoir fait la bise. J'ai passé la nuit chez elle et on a bien profité. Je marche tout en écoutant de la musique avec mes écouteurs, plongée dans mes pensées. En arrivant à la maison, je vois une lettre au sol. Je la ramasse et regarde pour qui est cette lettre. Et il s'avère que c'est moi. Je vais dans ma chambre, la lettre en main et m'installe bien sur mon lit. J'ouvre le papier et commence à lire.

Chère Lucy, c'est Sting.

Un hoquet de surprise m'échappe.

Urgh c'est trop formel ! On ne dirait même pas que c'est moi qui écrit ! Autant faire comme je veux, donc recommençons.

Un sourire apparaît sur mon visage.

Yo ! Ça fait grave longtemps sœurette, tu me manques ! Tu sais que j'ai toujours la teinture ? Enfin bref, j'imagine que Yukino ne te parle plus hein ? Et bah à vrai dire, c'est de ma faute. Oui tu as bien lu, ce n'est pas un rêve. Pour une fois que j'avoue mes conneries ! Je vais te raconter comment ça s'est passé. Alors tu vois, je venais de rentrer de Magnolia et le lendemain je vais à l'école, comme d'hab quoi. Puis je vois qui, Yuki. Je vais vers elle pour la saluer et elle, elle fait quoi ? Elle m'ignore. Cette salope m'ignore. Mais wesh, je t'ai fait quoi ? Elle m'a ignoré pendant deux jours ! Mais le temps passait tu vois, et je devais me préparer pour partir. Alors j'ai porté mes couilles et je suis allé lui parler. Je lui ai expliqué la raison pour laquelle je n'étais pas là et pourquoi je dois bientôt partir. Mais la meuf, je ne sais pas quelle merde l'a attrapée mais elle m'a fait une putain de crise de jalousie. Du genre « pourquoi Lucy l'a su avant moi ? » et tout. Eh je l'ai stoppée net et je lui ai dit de ne pas parler comme ça de toi car t'es ma sœur quoi. Et que si elle n'était pas contente avec ça, elle n'avait qu'à se casser. Elle m'a giflé avant de partir comme une diva. Askip elle a pleuré mais j'en ai plus rien à foutre maintenant.

Celle qui me préoccupe c'est toi. Tu vas bien ? Tu te portes bien ? Moi c'est la misère ! Entraînement de malade, réveil à 4 heures du mat, bouffe périmée, mais l'horreur quoi ! Ah non, le pire, pas de téléphones ! Ils se sont cru au Moyen Âge où quoi ?! Entre temps, c'est toi qui me fait tenir le coup. Si je fais tout pour survivre, c'est pour toi alors fait moi plaisir et ne te morfonds pas. Je ne peux pas te demander de m'attendre, ce serait trop égoïste car je ne suis pas sûre de revenir. Je ne vais pas te mentir, je suis mort de peur. Je suis plus du genre à bouffer en regardant une série plutôt que d'aller à la guerre ! Mais bon, je n'ai pas trop mon mot à dire… J'aurai bien aimé te raconter en détails comment ça se passe ici mais ces bâtards vérifient les lettres.

Je ne sais pas quand est-ce que je pourrai à nouveau t'écrire, alors je te dis juste au revoir, et à bientôt !

Ton meilleur ami, le seul et l'unique, celui que t'aime de tout ton cœur, l'homme de ta vie, le mec le plus beau sur terre, Sting.

P-S : Tu me manques trop !

J’essuie les larmes qui coulaient tout en rigolant en peu. Même en étant loin, il continue de me faire rire et sourire. Mais malgré ce sourire, ça n'empêche pas mon cœur de se briser. La veille de mon départ, il sous-entend que je devrai continuer de vivre et l'attendre. C'est vraiment cruel, hein ?

Mon cœur commence à battre de plus en plus vite et j'ai du mal à respirer. La panique me gagne et je serre mon t-shirt à l'emplacement de mon cœur pour tenter de soulager mon mal être. Mais rien à faire… Je recule et me colle au mur avant de tapoter ma poitrine pour me permettre de respirer. Aucun changement… Les larmes submergent à nouveau et désespérée, je prends mon téléphone.

« Allô ?

N-N-Natsu… J-J'ai besoin d-d'aide… !

Oh putain… Patiente encore deux minutes, j'arrive ! »

Il raccroche. Je me sens mal. Je ne me sens pas du tout bien. J'ai envie de tout arrêter…

« Lucy ! »

Je tourne la tête en réalisant que ça faisait un moment que je fixais un point imaginaire tout en respirant fortement. Natsu essuie mes joues, attrape mes mains et commence à me dire certains exercices respiratoires à réaliser. Au bout de quelques minutes, je parviens enfin à respirer normalement. Natsu soupire de soulagement et m'enlace. Il me propose de sortir prendre l'air, ce que j'accepte avec plaisir.

On s'assied sur notre banc habituel, moi ayant la tête sur ses genoux. Il caresse doucement mes cheveux et joue un peu avec.

« Alors, tu m'expliques ?

J'ai fait une crise d'angoisse après avoir lu une lettre de mon meilleur ami, je lui explique vaguement.

Ah… c'est tout ce qu'il me répond. »

Je soupire puis lève la tête vers lui, le stoppant dans ses caresses. Il me regarde, le sourcil arqué.

« J'ai envie de mieux te connaître, je vois ses sourcils se hausser de surprise. J-Je veux dire, je connais déjà ton caractère et aussi ton passé mais pas tes sentiments, tes pensées… je bafouille un peu tout en fuyant son regard.

T'es mignonne, mes joues rosissent. Tu veux savoir ce que je pense, hein ? La vie est pute. Une grosse pute qui m'a salement niqué. Elle m'a enlevé mon innocence, ma crédulité et ma joie de vivre. Mais honnêtement, il plante son regard dans le mien, j'aurai tellement aimé avoir de la merde dans les yeux. »

J'écarquille les yeux et mon cœur se serre en voyant une lueur de tristesse dans ses yeux. Je me rappelle de cette expression qu'il aimait utiliser et combien il n'aimait pas les gens ignorants. Alors savoir qu'en vrai il veut l'être aussi me rend triste.

« J'aurai tellement aimé être comme les autres, insouciant à propos de mon avenir, faire la fête et me bourrer la gueule comme s'il n'y avait pas de lendemain, aller à l'école sans avoir aucune responsabilité et avoir des amis avec qui faire le fou. J'envie ces gens… Tellement que j'en viens à les détester, à détester ma vie. Ou la vie en général. J'ai eu l'habitude de me faire détester en retour aussi… Alors savoir que quelqu'un m’aime réellement dans ce monde merdique, me réchauffe le cœur. Tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime… »

Je me redresse et attrape son visage avec mes mains.

« Je t'aime aussi et je continuerai à t'aimer jusqu'à la mort. Même au-delà de la mort ! Notre amour est et restera éternel, je lui souffle, tout en me rapprochant de lui. »








































Il place ses mains sur ma taille et rompt l'espace qui séparait nos lèvres.












































































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Unforgettable

𝐔𝐍𝐅𝐎𝐑𝐆𝐄𝐓𝐓𝐀𝐁𝐋𝐄 |ˡᵘᶜʸ ʰᵉᵃʳᵗᶠⁱˡⁱᵃ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant