Chapitre 7 : Premières Rencontres et Premières Révélations
L'idée de rencontrer la mère d'Alex m'avait tenue éveillée pendant plusieurs nuits. Chaque fois que j'y pensais, une boule se formait dans mon ventre, grossissant à mesure que le jour fatidique approchait. Alex, toujours calme et rassurant, m'avait promis que tout se passerait bien, que sa mère allait m'adorer. Mais comment ne pas douter ? Chaque étape de ce chemin me semblait précipitée, presque irréelle. Comme si j'étais prise dans un tourbillon de décisions prises par d'autres, et non par moi. Et maintenant, je devais me présenter à une famille qui, au fond, espérait sans doute que je sois la femme parfaite pour Alex.
— « Iris, je t'assure, ma mère est adorable. Elle va t'adorer. Je le sais. Tu n'as aucune raison d'être nerveuse, » me répétait Alex.
Mais malgré toute sa bonne volonté, ses paroles résonnaient en moi comme des promesses impossibles à tenir. Comment pouvait-il être sûr que tout se passerait bien ? Comment pouvait-il être certain que sa mère allait m'accepter, alors que moi-même je n'étais pas sûre de mon propre rôle dans tout cela ?
Le matin de la rencontre, je me réveillai après une nuit sans sommeil, les pensées de Mathieu tourbillonnant dans ma tête. Son visage, son sourire, ses promesses inachevées... Tout revenait en boucle, et je ne pouvais m'empêcher de comparer ce que j'avais perdu à ce que j'allais peut-être gagner avec Alex. C'était injuste pour lui, je le savais, mais les souvenirs de Mathieu étaient comme des ombres qui refusaient de s'effacer.
Je passai une éternité à choisir une tenue. Rien ne semblait me convenir. À chaque robe que j'essayais, j'entendais dans ma tête une voix me dire : « C'est ridicule. Elle va penser que tu fais trop d'efforts. Ou pas assez. » Finalement, j'optai pour une robe simple, d'un bleu doux, espérant qu'elle reflète une certaine simplicité.
Quand Alex arriva pour me récupérer, il me regarda avec son sourire habituel, sincère et rassurant. Je le connaissais maintenant suffisamment pour savoir qu'il percevait ma nervosité, mais il n'en faisait jamais mention de façon explicite. C'était une des choses que j'appréciais chez lui. Il savait quand il fallait parler, et quand il fallait juste être là.
— « Tu es magnifique, » dit-il doucement, en me prenant la main pour me guider vers la voiture.
— « Merci, » murmurai-je, à peine convaincue.
Il n'ajouta rien, se contentant de me lancer un regard bienveillant avant de démarrer la voiture. Le silence qui s'installa entre nous pendant le trajet n'était ni gênant ni pesant, mais il me laissait trop de temps pour réfléchir. Trop de temps pour revivre chaque moment de ma vie avec Mathieu. Ses rires, ses plaisanteries, et surtout, son absence. C'était toujours lui que je voyais quand je fermais les yeux. Alex, malgré toute sa patience et sa gentillesse, restait une figure floue dans mon esprit, un soutien sans que je puisse réellement m'attacher à lui de la même manière.
Nous arrivâmes enfin devant la grande maison de famille d'Alex, et ma nervosité monta d'un cran. Je devais faire bonne impression, et pourtant, je me sentais comme une imposture. Alex coupa le moteur, puis se tourna vers moi, pressant légèrement ma main.
— « Ça va bien se passer, je te promets. Ma mère est impatiente de te rencontrer. »
J'acquiesçai, incapable de prononcer un mot. Il ouvrit la portière de ma voiture, et nous nous dirigeâmes ensemble vers la porte. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, révélant une femme élégante, au sourire chaleureux.
— « Ah, vous voilà enfin ! Alex ne parle que de toi, Iris, » dit-elle en riant doucement avant de me serrer dans ses bras.
Je restai figée un instant, ne m'attendant pas à une telle familiarité, mais je finis par répondre à son étreinte.
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Do I have the right ?
Romansa« Je sais qu'avec le temps, tu finiras par l'aimer. » « Non, je ne le crois pas. » « Comment peux-tu en être aussi sûre ? » « C'est simple : parce que je sais que je n'en ai pas le droit. » Iris, parviendra-t-elle à laisser derrière elle les o...