Chapitre 2

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Chapitre 2 : Les Échos de la Douleur

Enfermée dans ma chambre, Je me laissai tomber sur mon lit, submergée par une vague d'émotions contradictoires. La colère, le désespoir, la tristesse, tout se mêlait en moi, créant un tourbillon que je ne pouvais plus contenir. Les larmes coulèrent librement sur mes joues, sans que je puisse les arrêter. J'étais épuisée, vidée, comme si tout ce qui faisait de moi une personne avait été arraché, ne laissant qu'une coquille vide.

Les murs, témoins silencieux de mon désespoir, semblaient se resserrer autour de moi, amplifiant l'écho de ma douleur. Pris dans un tourbillon d'émotions incontrôlables, je peinais à accepter l'injustice que mes propres parents m'imposaient. La colère que j'éprouvais à leur égard se mêlait à une tristesse insondable, me laissant déchirée par une confusion totale.

Je ne pouvais pas supporter l'idée de ce mariage, de cette vie imposée par des mains qui ne comprenaient pas, qui ne voyaient pas au-delà de leur propre peur et de leur propre douleur. Mais que pouvais-je faire ? Fuir ? Où irais-je ? Qui pourrait comprendre mon chagrin, mon désespoir ? Qui pourrait m'aider à trouver un autre chemin que celui qu'ils avaient tracé pour moi ?

Alors que ces pensées tourmentaient mon esprit, je sentis un froid glacial m'envahir. C'était comme si les ombres de mes cauchemars s'étaient glissées dans la réalité, m'entourant, m'étreignant. Et au milieu de cette obscurité, une certitude émergea : je devais trouver la force de me battre, de résister, même si cela signifiait affronter seule ce monde qui me semblait désormais si hostile.

La journée se déroula dans une suite ininterrompue de pleurs, mon lit devenu le refuge de ma souffrance. Ma mère, inquiète, frappait régulièrement à ma porte, mais je restais silencieuse. Je n'étais pas prête à affronter le monde extérieur, pas dans cet état de détresse. Tout ce que je désirais, c'était m'isoler, me noyer dans mes larmes, loin des regards et des questions.

Lorsque la nuit enveloppa enfin la maison, mes sanglots se mêlèrent à une fatigue écrasante, et je m'endormis rapidement, bercée par le chagrin. Le matin suivant, la lumière du soleil perça timidement à travers les rideaux. Je me levai, engourdie par la douleur, et pris une douche, espérant raviver un peu de clarté dans mon esprit embrumé. Tandis que j'enfilais mes vêtements, une décision radicale s'imposa à moi : quitter la maison et chercher un exutoire à ma souffrance. Je me dirigeai vers le cimetière, déterminée à affronter la vérité, à voir Matthieu pour la première fois depuis sa mort, vu qu'après notre accident j'étais resté dans le coma pendant 5 jours. Je n'avais même pas pu assister à son enterrement, ce qui avait amplifié encore plus mon chagrin et mon désarroi.

En bas des escaliers, je jetai un regard furtif vers la cuisine et le salon, espérant que personne ne se réveillerait avant que je parte. La maison était silencieuse ; ils dormaient sans doute encore. Sans laisser un mot, je quittai la maison, le cœur lourd, en quête de paix ou, du moins, d'un affrontement nécessaire avec la réalité qui m'effrayait.

La rue était animée, remplie de gens vaquant à leurs occupations quotidiennes, insouciants de ma détresse. Je marchais parmi eux, perdue dans un monde qui semblait indifférent à ma douleur. Les visages heureux, les familles unies, les passants absorbés dans leurs routines, tout cela semblait se moquer de mon chagrin. La vie continuait, implacable et froide.

Lorsque j'arrivai enfin devant le cimetière, l'ampleur de la tâche qui m'attendait me frappa de plein fouet. Les pierres tombales, silencieuses et froides, formaient un paysage morne et désolé. Je cherchais le nom de Matthieu parmi les rangées de pierres, mes larmes brouillant ma vision. La réalité, douloureuse et cruelle, se dressait devant moi, me confrontant à l'absurdité de sa perte. Mon cœur, lourd et brisé, me fit vaciller. Je m'effondrai sur le sol glacé, inconsciente du monde qui m'entourait. Mes larmes coulaient sans fin, emportant avec elles un morceau de moi à chaque goutte.

Do I have the right ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant