Chapitre 2

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DAVINA

Me levant de bon matin, puisqu'impatiente de me retrouver à mon rendez-vous, je me prépare au plus vite et rejoins Yann au café habituel.

- N'oublie pas de m'appeler ce soir lorsque tu sauras ce qu'ils te veulent, me prie Yann.

- Ne t'en fais pas. Tu seras bien la première personne que j'appellerai ce soir, le rassuré-je nonchalamment. Si je m'en souviens.

Yann semble hésiter un moment avant de reprendre la parole.

- Ça pourrait être une bonne nouvelle après tout. C'est vrai, ils sont là pour garantir de meilleures ventes à ton livre.

- Tu as peut-être raison.

Après avoir bu nos cafés, Yann finit par me laisser pour gagner son lieu de travail. Je reste pour ma part, encore un moment à la terrasse du café, avant de me promener. Flânant dans les rues parisiennes, j'erre sans but véritable et me mets finalement à faire du lèche-vitrine. Toutes mes pensées sont dirigées vers mon livre. Je ne cesse de regarder ma montre, à l'instar du lapin blanc d'Alice aux pays des merveilles. Le temps refuse de s'écouler plus rapidement et je m'agace à être aussi peu patiente.

Lorsque cette dernière indique enfin midi, je décide d'aller manger quelque chose dans un bistrot se trouvant sur ma route. L'estomac noué, je choisis une salade Cesare, lorsque le serveur vient prendre ma commande. Je me tâte toutefois pour savoir si un verre de vin rouge ne serait pas le bienvenu, mais me rétracte au dernier moment en me disant qu'il serait plus sage que je garde les idées claires, pour l'entrevue. On ne sait jamais...

Me régalant, je me fais mentalement la note de revenir manger ici un de ces quatre. Une fois repue, je paye la note et sors dans la grande rue toujours aussi bondée de monde, pour rentrer chez moi. Il faut que je fasse vite. Je déteste être en retard et souhaite absolument prendre une douche pour me rafraîchir, avant de me rendre au siège de la maison d'édition. De retour à mon appartement, je me rends hâtivement à la salle d'eau, puis dévalise sauvagement ma penderie, enroulée dans ma serviette en éponge.

Que porter ? Après quelques minutes de réflexion, j'opte pour une robe blanche près du corps, à manches longues. Un décolleté en V se dessine sans vulgarité, soulignant parfaitement ma petite poitrine, alors qu'un imposant nœud papillon orne le vêtement de manière sophistiquée, en-dessous dudit décolleté. Cette robe est vraiment magnifique malgré le fait qu'elle s'arrête à mi-cuisse, et dégage tout de même ce côté élégant et sexy recherché. En somme, elle est parfaite pour ce rendez-vous d'affaire.

Sans plus tarder, j'enfile mes talons aiguilles ainsi que quelques bijoux pour parfaire ma tenue. Une fois prête, j'attrape mon sac à main à la volée et sors enfin pour me rendre au rendez-vous. Heureusement, mon taxi est à l'heure comme prévu et je peux me rendre à destination sans anicroche. Au bout d'un quart d'heure de route, la voiture s'arrête lentement devant l'imposant bâtiment qu'est le siège de la maison d'édition. Il est reconnaissable entre mille. Ouvrant la portière, je sors de l'habitacle et me tourne vers l'édifice.

Qu'est-ce qu'il peut être intimidant. Mon angoisse refait subitement surface alors que je m'avance lentement vers le hall d'entrée. Je respire calmement pour tenter de garder contenance et emprunte l'ascenseur jusqu'au quatrième étage. Mon malaise de ces derniers jours s'accentue davantage à mesure que mes pas me rapprochent du petit bureau vernis de la secrétaire. En tailleur cintré, elle semble tirée à quatre épingles, sa chevelure de jais rassemblée en un chignon stricte contrastant avec sa personnalité. Cette dernière me sourit poliment en me regardant approcher, son fameux chignon se resserrant sur son crâne, sous le mouvement de ses muscles faciaux.

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