Chapitre 25

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                                                                      DAVINA

- Salut.

- Entre.

Me poussant sur le côté, je laisse Yann entrer dans l'appartement, en essayant de lui sourire.

- Tu peux déposer le Mc Do sur la table, lui proposé-je.

- Ouais. Je ne savais pas trop quoi prendre, alors...

- Tu as bien fait ne t'en fait pas.

L'observant longuement, je me rends compte que sa présence m'est très utile dans cette épreuve. J'ai tellement de choses à lui dire ce soir.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?

- J'ai énormément de choses à te dire et je ne sais pas vraiment par où commencer.

Tout en parlant, nous nous s'installons à table -lui en face de moi, alors que je réfléchis toujours à comment procéder.

- Commence par le début, me répond-il amusé.

Je le regarde de travers, ce qui le fait soupirer. Aujourd'hui, je n'ai vraiment pas envie de rire.

- D'accord, procédons du moins grave au plus grave. Si plus grave il y a.

Oui, ce n'est pas une mauvaise idée. Il vaut mieux commencer doucement et lui parler des nouvelles venues. Entamant mes nuggets en les trempant préalablement dans la sauce pomme-frite, avant de les tremper dans la sauce curry, j'alterne parfois avec la sauce moutarde. Je le sais. Ce n'est pas banal et j'ai également trouvé cela peu ragoûtant en regardant la copine de mon cousin le faire, mais finalement après avoir goûté, j'en ai fait une habitude.

- J'ai eu un appel ce matin lorsque j'étais à l'hôpital. C'était sa soeur.

- Sa soeur ?

- Oui, la soeur de Soham.

- Tu savais qu'il avait une soeur ?

Un flash-back me revient. Je me revois il y a 7 ans, entrer dans sa chambre avec lui. Je me rappelle m'être assise sur le bord de son lit, près de sa table de chevet et que mes yeux se soient posés sur un cadre photo où on pouvait voir une fille. Je n'avais rien eu le temps de dire qu'il s'était déjà justifié, en me disant que c'était sa soeur. À cette époque, il ne m'intéressait pas encore, mais moi, il paraissait que je lui avais vraiment tapé dans l'oeil.

- Oui, je le savais. Il m'en a parlé quand on a commencé à se voir.

- Qu'est-ce qu'elle voulait alors ?

- Exiger de savoir comment il va et me dire qu'elle et sa mère prennent le premier train pour Paris. Elles arrivent demain et sa soeur ne peut pas m'encadrer d'après ce que j'ai compris.

Ses yeux s'écarquillent sous la surprise. Yann est un véritable livre ouvert parfois.

- Oui. Après une conversation téléphonique, j'en déduis qu'elle ne m'apprécie pas des masses, affirmé-je en faisant la moue.

-Tu comptes faire quoi ?

- Rien.

- Ca ne te ressemble pas.

- Je n'en ai pas envie. Ce n'est pas mon problème ce qu'elle pense de moi. Je resterai correcte vis-à-vis d'elle.

- Tu as raison, il vaut mieux éviter les ennuis en ce moment.

Je sirote mon coca, puis le repose avant de me lever pour jeter quelque chose. Yann me suit et s'adosse au comptoir de l'îlot central, pendant que je jette les quelques déchets de notre dîner.

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