Chapitre 28

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                                                                        SOHAM

Quelques jours plus tard, une conférence de presse télévisée est organisée pour rattraper la précédente conférence inopinément avortée. Davina est venue m'en informer préalablement à l'hôpital et aujourd'hui, nous y sommes. Toujours enfermé dans cette chambre d'hôpital, j'allume la télévision fixé au mur. Heureusement que ma mère a veillé à payer l'abonnement, pour me permettre de regarder la télévision. La conférence doit avoir lieu à 13 heures 45. Il vaudrait mieux que je laisse la chaîne sur laquelle elle passera et ne pas en changer.

Peut-être que Samira, mon père et ma mère viendront tout à l'heure, s'ils arrêtent de se sauter à la gorge. Mon père est arrivé 1jour après ma mère et Samira. Autant dire que tout ne s'est pas passé comme je l'imaginais. À quoi est-ce que je m'attendais après tout ? Lorsque mon père a franchi le pas de la porte de ma chambre, ma mère l'a royalement ignorée, mais qui peut l'en blâmer. Mon père a planté un canif dans leur contrat de mariage, il y a quelques années de cela. Je lui en ai voulu, forcément, mais il reste mon père.

Samira, elle, le déteste cordialement et je peux la comprendre. C'est elle qui a retrouvé notre père dans une situation compromettante avec sa copine de faculté. Copine qu'il a fini par épouser d'ailleurs et à qui il a fait un enfant. Une petit fille, Maëlys. Samira les évite tous prodigieusement. Moi, je suis passé à autre chose et j'ai fini par prêter attention à ma petite soeur. Elle n'y est pour rien dans cette histoire. D'ailleurs, j'adore cette petite et elle me le rend bien. Dommage que je ne puisse plus la voir aussi souvent qu'auparavant depuis que j'ai quitté la Réunion.

Au bout d'un moment, on toque à la porte, ce qui me sort de mes pensées. Je tourne la tête vers le nouveau venu pour tomber sur Yann. Génial...

- Salut.

- Salut, lui réponds-je par politesse.

- Je vois que ça va toi.

- Oui, ça va mieux maintenant.

Yann s'installe sur un siège près du lit. À la télévision, ils annoncent que dans peu de temps, la conférence débutera. Mes yeux sont fixés sur l'écran et Yann se met à regarder la télévision à son tour.

- Elle va tout arrêter, tu sais ? me dit-il sans préambule.

J'ai un loupé. Comment cela elle va tout arrêter ?

- C'est ce qu'elle devait faire lorsque tu as eu ton accident.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je l'avais convaincu d'arrêter toute cette mascarade, continue-t-il avant de s'interrompre, puis de reprendre. Et tu as eu ton accident.

- Elle ne m'a rien dit.

- Tu verras bien tout à l'heure.

Ce mec me tape sur les nerfs. Je n'arrive pas à le supporter, il est toujours là à me mettre des bâtons dans les roues.

- En quoi ça te regarde au juste ? De quoi tu te mêles ?!

- Je le fais pour elle ! s'emporte-t-il.

- Le contraire m'aurait étonné, tiens !! m'énervé-je.

Bordel ! Si je n'étais pas dans ce lit, je lui péterai la gueule à coups de poings.

- Et pourquoi ça ?!

- Oh arrête tu veux ! Je sais parfaitement ce que tu veux !! explosé-je brutalement.

- Et qu'est-ce que je veux selon toi ? me demande-t-il agacé, la mâchoire serrée.

- Elle !

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?? Je suis gay et je l'ai toujours été, me dit-il comme si j'étais un imbécile.

Quoi ?! Alors, il ne s'en rend même pas compte ? Maintenant, ça va être à moi de lui ouvrir ses putains de yeux ?! Autant le tester.

- Ce n'est pas la peine de me le cacher. Je vois parfaitement ce que tu ressens pour elle.

- Et qu'est-ce que je ressens pour elle ?

- À ton avis. 

- Tu es à coté de la plaque, rit-il.

- Non. Je ne crois pas. C'est plutôt toi qui est à côté de tes pompes. Ouvre les yeux bordel !

Il me regarde comme perdu dans ses pensées, alors que je ne peux plus me contenir.

- Maintenant, ça va être à moi de te faire comprendre que tu me casses autant les couilles à fourrer ton nez dans ce qui ne te regarde pas !! Tout cela parce que tu es tombé amoureux de Davina !? Poses-toi des questions merde !! Tu es toujours là dans mes pattes à tourner autour d'elle sans arrêt !!

- Tu dis n'importe quoi ! Entre elle et toi, tu serais plus mon genre qu'elle. Je sais parfaitement quel genre de personne m'intéresse de ce côté là, nie-t-il.

- Eh bien, il faut croire que tes goûts ont changés !! claqué-je avec ironie.

Il est vraiment aveugle ma parole. C'est le comble.

- Oui, il va beaucoup mieux. Il est réveillé maintenant et est en voie de guérison. Et pour vous répondre, le mariage est bien maintenu. Nous attendons seulement qu'il soit parfaitement rétabli.

À nous disputer de la sorte, nous avons raté une bonne partie de la conférence.

- Il faut croire que tu avais tort, le nargué-je avec un sourire hautain en coin des lèvres.

J'avoue. Je le provoque ouvertement, mais ce mec me sort par les yeux. Il tremble de rage en entendant Davina prononcer ces mots. Brusquement, Yann sort en claquant la porte. Je soupire, penche la tête en arrière et fixe le plafond. J'espère qu'il n'est juste qu'un ami à ses yeux, parce que je ne sais pas ce que je ferai s'il est beaucoup plus pour elle.

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