Chapitre 50

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                                                                 DAVINA

Mon réveil sonne. Me faisant émerger doucement, puisqu'encore abasourdie par la fatigue. Il est déjà 7 heures du matin. M'extirpant de mes couvertures, j'éteins la climatisation et file me doucher pour ressortir de la salle d'eau, habillée de pied en cape. Lorsque je descends à la cuisine, Soham est déjà levé et boit son café avec ma mère.

- Bonjour, me salue-t-il avant de boire à nouveau son breuvage.

- Bonjour.

Prenant place à table, je commence à me servir. Je meurs de faim. Le café est le bienvenu, surtout lorsque ses arômes viennent chastement titiller mon odorat. Rien à voir avec les expressos que nous buvons à l'appartement. Celui-là est un bon vieux café coulé par la vieille machine à café de mes parents. Je m'étonne qu'elle fonctionne toujours après toutes ces années.

- Vous sortez ? nous demande ma mère en notant que nous sommes déjà habillés.

- Oui, nous avons rendez-vous chez le notaire.

- Oh, s'exclame-t-elle surprise. Vous voulez établir un contrat de mariage ?

- Oui, c'est mieux comme ça.

- Vous êtes sûrs de vous ?

- De nos jours on ne sait jamais, lui réponds-je en haussant les épaules. Et puis, je ne compte plus le nombre de fois où mes professeurs de droit nous ont vivement conseillé de ne pas commettre l'erreur de la communauté de biens.

- Je ne vois pas pourquoi. Ton père et moi sommes mariés sous le régime de la communauté de bien et cela fait plus de vingt-huit ans que cela dure.

- La mentalité de ton époque et de la mienne est bien différente maman. Je regretterai presque de ne pas avoir vécu à ton époque, ris-je de bon coeur.

- Ne dis pas de bêtise ma chérie, me réprimande-t-elle.

- Je t'assure, murmuré-je doucement.

Une fois le petit-déjeuner prit et la vaisselle rangée, nous nous rendons chez le notaire, rue Luc Lorion. L'office Sidney et Aubert est un imposant bâtiment, qui respire la richesse et l'abondance. On reconnaît du premier coup d'oeil qu'il s'agit d'un office notarial, par sa splendeur. Petite, je m'imaginais qu'il s'agissait d'un manoir appartenant à un riche monsieur. Monsieur que je ne pouvait imaginer autrement que comme étant : vieux, moustachu, aux cheveux et poils blanc, habillé en smoking et parlant de manière distinguée.

Une fois sur place, je consulte ma montre. Il est déjà 9 heures, nous sommes juste à l'heure. Discrètement, j'observe Soham du coin de l'oeil alors que nous sommes assis dans la salle d'attente. Quelque chose cloche, il a l'air perdu dans ses pensées et ne pipe quasiment aucun mot depuis que nous sommes arrivés à la Réunion.

- Madame Selly et Monsieur Jonas, nous salut Monsieur Sidney. C'est un plaisir de vous revoir mademoiselle, comment se porte votre famille ?

- Bien merci. Le plaisir est pour moi, lui réponds-je en souriant.

Monsieur Sidney a toujours été le notaire de la famille, c'est donc naturellement vers lui que je me suis tournée pour cette histoire de contrat de mariage. Après quelques mots échangés, il serre la main de Soham pour le saluer et nous entrons finalement dans son bureau. Deux chaises en velours, se rapprochant davantage du fauteuil, font face au bureau de Maître Sidney. Ce dernier prend rapidement place derrière son bureau en chêne massif et s'assoit avec élégance dans son siège, vêtu de son costume trois pièces sur-mesure.

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