Un Délicieux Contrat tome 1 - EN EBOOK SUR AMAZON

Chapitre 37

                                                                       DAVINA

Lorsque j'émerge, c'est parce que les rayons du soleil m'ont réveillée et que j'ai oublié de baisser les stores, la veille. Je me maudis immédiatement pour ma négligence. J'ouvre les yeux difficilement pour reprendre pied avec la réalité et quitter le monde des songes. Ma première vision est une masse informe, brune, qui me chatouille le visage. Soham dort juste à côté de moi et ses cheveux sont contre mon visage. J'y passe une main pour les dégager de ma vue. Il dort encore. Ses traits sont tirés, il ne doit pas très bien dormir.

Cela se voit sur son faciès. Il semble épuisé, même endormi. La douleur de ses côtes doit réellement l'empêcher de dormir. Je connais cela. C'est l'état dans lequel je me trouvais lorsque j'ai été hospitalisée pour ma méningite : incapable de dormir suffisamment longtemps à cause de la douleur de la perfusion. À chaque fois que l'antibiotique coulait dans mes veines, j'avais cette horrible sensation que mon bras brûlait de l'intérieur. Tendrement, je lui caresse les cheveux et finis par poser un baiser sur son front avant de me lever.

Rendue dans la cuisine, je me prépare un expresso pour me réveiller parfaitement. Peu de temps s'écoule avant que Marianne ne me rejoigne et se fasse couler un café.

- Bien dormi ?

Je reste surprise part sa question avant de reprendre contenance.

- Oui merci et vous ?

- Bien, merci.

Elle me sourit. Moi qui pensais qu'elle m'avait en horreur.

- Ne faites pas cette tête, rit-elle. Je ne suis peut-être pas d'accord avec ce mariage, mais ça ne signifie pas que je ne vous aime pas du tout et que je suis incapable de me montrer courtoise vis-à-vis de vous.

Gênée, je lui adresse un petit sourire et continue de boire mon café, alors que Marianne fouille dans le placard à la recherche du sucre et d'une tasse.

- Arrête de me laisser seul comme ça, me murmure Soham contre mes cheveux, en y posant un baiser.

Je ne l'ai même pas vu arriver, moi qui pensais qu'il dormait à poings fermés. Marianne referme le placard avec ce dont elle a besoin en main.

- Tu as bien dormi mon chéri ?

- Bof, j'ai un peu mal aux côtes la nuit.

- Tu n'as rien pris ?

- Non, j'étais bien trop fatigué pour aller me prendre un Ibuprofène dans la salle de bain.

- Oui, mais n'en abuse pas trop de ce médicament. Ce n'est pas très bon pour l'estomac, même si c'est efficace pour les douleurs.

- Je sais maman.

- Très bien.

Nous buvons notre café dans un silence religieux, profitant de ce dernier pour nous réveiller réellement à notre rythme.

- Vous partez à quelle heure ?

- 16 heures chéri.

- D'accord, je vous accompagne.

- Soham, tu es sûr de supporter le trajet jusqu'à la gare Montparnasse ? lui demandé-je.

- Oui. Je veux leur dire au revoir. Je ne sais pas quand est-ce que je les reverrais.

- Davina a raison mon bébé, tu devrais te reposer.

- Maman s'il te plaît. Je veux profiter de vous au maximum, je ne changerai pas d'avis.