Chapitre 22

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                                                              DAVINA

Le taxi s'arrête lentement devant l'hôpital. C'est plus fort que moi ! Je lui donne plus qu'il n'en faut sans attendre qu'il me rende la monnaie. Je n'ai pas le temps pour ça. Ouvrant la porte du véhicule précipitamment, je me mets à marcher rapidement jusqu'au hall, avant de me mettre à courir. La dame de l'accueil me regarde avec surprise lorsque je me plante comme un piquet devant elle. Je ne lui laisse pas le temps d'en placer une.

- On m'a appelé pour me prévenir que monsieur Jonas avait eu un accident et qu'il était au bloc ! Comment va-t-il ?

- Excusez-moi. Seule la famille est autorisée à connaître l'état de nos patients. Vous êtes ?

Perdant patience, je l'interromps précipitamment.

- Je suis sa fiancée ! Il faut que je sache !! Je vous demande juste de regarder !

Je dois parvenir me calme pour lui parler sans l'insulter. Autrement, je n'aurai pas les informations dont j'ai besoin.

- Oh ! Laissez-moi jeter un oeil.

Est-ce qu'elle ne pourrait pas se dépêcher bordel !? Je perds patience à regarder cette bonne femme tenter de s'affairer à me trouver des réponses.

- Désolée mademoiselle, on me signale qu'il est toujours au bloc opératoire. Je n'ai pas d'autres informations à vous fournir pour le moment.

Elle paraît désolé, mais j'ai du mal à m'en formaliser. Je suis beaucoup trop inquiète pour cela.

- D'accord, soufflé-je abattue.

Me dirigeant vers les autres personnes qui attendent après quelqu'un -comme moi, je me laisse choir sur l'un des sièges vide. L'angoisse est insoutenable, insupportable même. Les heures passent et personne ne vient donner la moindre nouvelle. De nerfs, je passe mes mains sur mon visage, puis dans mes cheveux que je sers avec force. Les larmes recommencent à couler sur mes joues, mais je ne prends même plus la peine de la essuyer.

- Je suis désolée...murmuré-je à moi-même.

Gênée par la sensation que procure les larmes lorsqu'elles dévalent nos joues, j'essuie ces dernières en reniflant sans aucune classe. Tant pis, je ne connais personne ici alors quelle importance ? Les heures semblent interminables, mais encore une fois, rien ne se passe. Je me sens devenir folle, assise ici avec tous ces gens qui sont sans doute dans la même détresse. Une dame âgée d'une soixantaine d'années, aux cheveux grisonnants, vient à moi. Elle a un sourire chaleureux, accentué par sa robe aux couleurs de l'été qui lui donne un air bienfaisant.

Gentiment, elle me tend un gobelet en carton.

- Tenez Mademoiselle. C'est du café. Ça vous fera du bien.

J'hésite. Est-ce que je peux me fier à une parfaite inconnue ?

- Ne vous inquiétez pas.

Elle m'adresse un sourire rassurant et semble inoffensive, mais après cette histoire avec Eric, je ne peux m'empêcher de me méfier.

- Vous pouvez le prendre, il n'y a rien à craindre. Ou peut-être préférez vous que je vous en prenne un autre au distributeur ?

Je soupire et essuie à nouveau mes larmes. Le distributeur est juste à côté de nous.

- Ethan mon chéri ! Prends un café pour la demoiselle, tu veux ?

Le dénommé Ethan, un petit blond aux yeux bleu sous son sweat à capuche tout aussi bleu, se lève et fait ce qu'on lui demande.

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