Un Délicieux Contrat tome 1 - EN EBOOK SUR AMAZON

Chapitre 41

                                                                DAVINA

J'ai cette impression d'être une pauvre petite biche coincée entre les phares d'une voiture. Je ne me sens pas dans mon élément. Peut-être que j'ai suivi mes envies, mais le masturber m'a tout de même demandé beaucoup. Cela m'était venu naturellement sur l'instant. Pourtant, une fois le moment passé, maintenant que je me retrouve dans notre chambre à coucher debout au milieu de la pièce, j'appréhende. Je ne suis pas sûre de vouloir ce qui va suivre. Ça me paraît tellement poussé dans l'intimité d'un couple et je n'ai pas l'impression qu'on en soit déjà rendu à là.

Cette étape trouve plus de sens à mes yeux après avoir fait l'amour. Je n'oublie pas le fait que je sois toujours vierge. Lentement, j'entends Soham s'approcher de moi dans mon dos et s'arrêter juste derrière moi en laissant son souffle s'échouer sur mon cou. Il enlace ma taille de son bras gauche tandis que de sa main droite, il effleure mon bras droit de mon épaule à ma main. Son menton repose sur le sommet de mon crâne et je me sens bien contre lui, tout en étant effrayée par la suite logique des évènements.

Je n'arrête pas d'y penser et mes lèvres en tremblent d'émotion, tout comme mes yeux qui ont l'air de vouloir s'embuer. Maintenant, je comprends que je suis morte de trouille.

- Ça va chaton ? me murmure-t-il tendrement à l'oreille d'une voix inquiète.

Incapable de lui répondre correctement, je me contente de hocher doucement la tête de haut en bas.

- Tu en est sûre ?

J'opine de nouveau de la tête sans prononcer un seul mot. Je me sens tellement mal à l'aise avec ce qu'il semble vouloir. Délicatement, ses lèvres se posent au creux de mon épaule dénudée, en une myriade de baisers légers comme une plume. Il remonte peu à peu le long de mon cou et je penche la tête en arrière pour lui laisser un meilleur accès, sans vraiment en avoir conscience. Ma tête repose désormais sur son épaule alors que je sens des milliers de frissons s'emparer de moi, à m'en faire flageoler les jambes. Raison pour laquelle sa prise autour de ma taille se raffermit pour me soutenir.

Je ne comprends pas pourquoi est-ce que je suis dans cet état pour si peu de choses. Sans doute un effet de mon désir allié à ma trouille monstrueuse. Bientôt, je vais me transformer en poupée désarticulée. Suivant mon instinct, je me retourne vers lui peu à peu, alors qu'il prend mon visage en coupe en m'embrassant les joues pour arriver à mes lèvres. Mes yeux papillonnent sous ses attentions et j'en suis toute retournée. Déglutissant avec difficulté, j'ai à peine le temps de m'humecter les lèvres avant que les siennes se scellent aux miennes pour de bon.

Lentement, nous entamons un baiser plein de passion. Il m'embrasse en me faisant reculer jusqu'au lit et me laisse y tomber promptement avant de me rejoindre dans la seconde. Là, au-dessus de moi, il me surplombe alors que je pose un regard perdu, presqu'apeuré, sur lui. Soham m'embrasse à nouveau avec une infinie tendresse et je le laisse faire. J'ai l'impression que la femme entreprenante que j'étais tout à l'heure a complètement disparue, pour laisser place à une douce petite chose, aussi docile qu'un petit lapin.

Ses baisers cascades de mon cou à mon décolleté, qu'il commence à cajoler tout en faisant tomber les bretelles de ma nuisette. Ce serait un mensonge de dire que je n'apprécie pas ses caresses, alors qu'il m'ôte déjà mon vêtement avant de reprendre possession de mes lèvres avec empressement. Je suis perdue dans toutes les émotions qu'il me procure en caressant mes seins de bien des manières. Malgré moi, j'en ferme les yeux par moment tant le plaisir est intense, fourrageant mes mains dans ses cheveux ébène, alors que sa bouche vient en renfort de ses mains.

Ses mains perfides glissent le long de mon corps jusqu'aux pans de mon unique sous-vêtement et me l'ôte sans trop de difficulté. Je suis maintenant entièrement nue dans ses bras et mon corps se tend instantanément malgré moi. Soudain, il s'interrompt et plonge ses yeux dans les miens.

- Chérie tu vas bien ?

J'hésite concernant la réponse à lui donner.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? lâché-je dans un souffle, d'une voix incertaine.

Il semble surprit par ma question. Puis, se reprenant, il embrasse le bout de mon nez, mes lèvres, ma joue, mon cou sur lequel il s'attarde et me chuchote quelques mots à l'oreille.

- Laisse-moi te rendre la pareille.

Je suis toujours aussi tendue dans ses bras et me mords nerveusement la lèvre inférieure.

- Comment ?

- Tu sais comment mon amour, me souffle-t-il à l'oreille.

Je déglutit avec difficulté. L'idée ne m'enchante pas vraiment.

- Tu as confiance en moi ? me demande-t-il en ancrant ses émeraudes à mes iris.

- Non, lui dis-je d'une toute petite voix ridicule.

Il rit en m'entendant.

- Tu n'as pas confiance en moi ?

- Si...mais non.

Il pouffe à nouveau et me serre un peu plus dans ses bras.

- Tu sais que je ne te ferai jamais ce que tu ne veux pas que je te fasse, n'est-ce pas ?

- Oui, dis-je à nouveau avec cette même petite voix.

Il semble que je ne sais plus parler autrement qu'avec cette petite voix de crécelle. Lui, trouve ça amusant à entendre d'après ce que je constate.

- Tu ne veux pas que je le fasse ?

- Je n'arrive pas à t'imaginer me faire ça pour être honnête. Ça me gêne.

- J'ai envie d'essayer avec toi chaton, m'avoue-t-il les yeux dans les yeux alors qu'une lueur intense brille dans son regard.

C'est bête, mais j'en suis complètement désarmée et mon coeur a un loupé.

- Chaton j'ai peur, soufflé-je tout doucement.

Soham se colle un peu plus encore à moi si cela est possible, si bien que son visage est à quelques centimètres à peine du mien et que ses lèvres effleurent les miennes.

- Est-ce que tu me fais confiance mon amour ?

J'ai besoin qu'il me sert dans ses bras, maintenant. Raison pour laquelle je passe mes bras autour de son cou et me presse contre lui. J'ai tellement peur que j'ai l'impression de pouvoir fondre en larme d'une minute à l'autre. Peut-être que j'aurai aussi peur lorsque nous irons jusqu'au bout. Tout ce que je peux faire en cet instant, c'est hocher la tête imperceptiblement. Lentement, il nous fait rouler sur un côté du lit et tire sur les draps d'un coup sec, pour nous permettre de nous y glisser tous les deux.

- Ça sera mieux comme ça pour cette fois, me souffle-t-il avec tendresse.

Maintenant entre les draps du lit, il s'introduit entre mes cuisses et s'allonge sur moi de tout son long pour m'embrasser à sa guise. Il ne presse pas les choses, il sait que je suis terrifiée à l'idée de passer cette étape avec lui. Nous passons une dizaine de minutes à nous embrasser et à nous caresser tendrement jusqu'à ce qu'il me chuchote à l'oreille trois petits mots.

- Ferme les yeux.

Soham m'embrasse une dernière fois alors que je ferme les yeux et le sens s'aventurer sous les draps, pour atteindre mes cuisses. Et là, c'est l'apothéose.

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