Chapitre 33

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Mes pieds, mon corps et ma tête ne veulent plus répondre.

Il n'y a que mes yeux qui sont entrain de pleurer et de voir cette scène impitoyable. Mes pieds, eux, sont scotchés au sol, ils ne répondent plus.

Je suis anéantie.

Jamais je n'aurais dû m'attacher à une personne comme ça. Elle m'a trahi.

L'avoir vu embrasser Gabriel à pleine bouche, mon cœur ne peut le supporter.

C'est à ce moment-là que Tessa me voit.

— Lizie ! Viens.

En entendant mon nom, Laïla se retourne vers moi instantanément. Elle me regarde et là, elle comprit qu'elle a fait une grosse connerie. Mais de son point de vu, cela n'en est peut-être pas une, elle a dû se jouer de moi depuis le début.

Je ne prends même pas la peine de répondre à Tessa, j'ai trop mal. Je veux partir ! Je ne veux plus la voir, plus voir personne !

Mais rien ne veut répondre, aucune partie de mon corps. On aurait dit que je suis sans vie. Je veux faire quelque chose, n'importe quoi ! Quand Matéo voit que je ne bouge pas, il vient à moi.

— Tout va bien ? Tu es toute blanche.

— Euh, vite un mensonge pensais-je, je... Je... J'ai oublié de... D'aller voir un professeur. Il fait que j'y aille.

Mais c'est quoi cette excuse pourrie ?!

— À cette heure-ci ? Je ne suis plus ton amant c'est ça ?

Je me force à sourire face à sa remarque, mais à ce moment précis de ma vie, j'ai plus mal au cœur qu'autres choses mais je ne m'efforce à rien montrer.

— Exact. Bon, salut tout le monde de ma part sauf... Non rien. Au revoir.

— Attend je te dépose, Lizie. Me dit Matéo.

— Non ! Dis-je sèchement. Désolé, non c'est bon. À plus tard.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre. Je suis tellement blessée...

Je commençais à avoir des sentiments amoureux pour elle.

Je vais vers la sortie de cette fraternité maudite, quand je sens quelqu'un attraper mon poignet. Non ! Je refuse de me retourner.

— Putain ! Laïla lâche-moi immédiatement !

— Ce n'est pas ce que tu crois !

— Mais je ne crois pas ! Je suis sûre ! Lâche-moi maintenant. Dis-je avec un ton qui essaye de montrer aucun sentiment, mais j'échoue. Maintenant, va retrouver Gabriel, il t'attend sûrement le pauvre. Dis-je avec un sourire mauvais. Tu ne voudrais pas qu'il nous voit dans une situation compromettante, non ?

— Non je te raccompagne.

— Jamais ! Je ne veux plus te voir !

Je me retire d'un coup de son emprise. Je dois m'en aller maintenant, je ne dois plus la voir, je dois l'oublier.

Elle essaye de me suivre mais j'arrive à la porte et lui ferme au nez. Comment ai-je pu être aussi bête ?


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