Chapitre 53

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Mon orgasme était intense.

Laïla s'allonge à côté de moi. Elle me sourit fièrement. Elle est visiblement très fière de ce qu'elle peut me faire ressentir. Je me rapproche d'elle et l'embrasse tendrement. Je sourie contre ses lèvres et elle aussi. J'adore les moments comme ça, simple, où nous sommes que toutes les deux, dans notre bulle.

Je n'échangerais ma place pour rien au monde. Je repense à toutes les montagnes russes de notre histoire, et je me dis que ce lien qui nous unit est fort pour qu'il tienne depuis ce temps-là. Je commence faire des papouilles dans le dos à Laïla. Et à ce moment-là, Matéo rentre ! Ce n'est pas vrai ! Non, non et non !

— Oh merde, alors tu ne m'avais pas mentit Lizie... Dis Matéo en nous regardant.

C'est vrai, Laïla et moi sommes en tenues d'Ève. Au-dessus de nos draps !

— Vas-y, ne te gêne pas surtout ! Arrête de nous regarder et tourne-toi espèce d'idiot. Dit Laïla en criant.

Elle détourne les yeux et me regarde. Je vois un désir dans ses yeux, ce qui est très inapproprié contenue de la situation. Je crois savoir à quoi elle pense. Elle est bi, donc le plan à trois ne lui échappe probablement pas. Mais non, je ne veux pas. En plus, ça ne m'intéresse pas, jene partage rien qui est à moi et elle, cette femme sublime, est à moi.

Je balance la tête de droit à gauche pour lui signifier que c'est non. Au même moment, une autre personne rentre dans la chambre, Jess ! Ce n'est pas possible !

— Oh mon Dieu ! Je suis désolée !

— Jess ! Dis-je subjugué. Retourne-toi et arrête de là mater merde.

— Ils se sont donné le mot pour venir ici ! Dit Laïla en se frappant le front.

Jess rigole et se retourne. Ce n'est vraiment pas drôle en plus. Et bas dis donc le manque de bol ! Je regarde la porte, elle n'est pas fermée !

— Mais... Merde ! Ferme la porte Matéo !

Il ferme la porte.

— Bon, bébé il est temps de se rhabiller.

Elle se rapproche de mon oreille pour me parler.

— Mais ne t'inquiète pas, il y aura un deuxième round.

Je l'embrasse en guise de réponse, j'espère bien qu'il y en aura un autre.

On se sépare et nous habille en quatrième vitesse.

— C'est bon.

Matéo et Jessica se retournent.

— Qu'est-ce que tu fais là Jessica ? Dit Laïla un peu hautaine.

Je mis une main dans son dos pour la calmer, elle s'énerve trop vite cette fille.

— Je voulais savoir si Lizie voulait bien prendre un café avec moi.

— Pas cette après-midi Jess, j'ai des trucs à faire, mais ce soir il y a une fête à la fraternité de Laïla, tu peux venir si tu veux ?

— Ouais avec plaisir ! Dit Jessica, joyeusement.

Je sens Laïla fulminer à côté de moi. Aïe... C'est mal barré.

— Bon je dois aller à la bibliothèque, alors je vous laisse. Dis-je en partant.

Je sens une main m'attraper et me retourner, Laïla m'embrasse langoureusement, je sais que c'est pour marquer son territoire, ça m'énerve fortement mais je ne peux m'empêcher d'avoir sourire béat sur les lèvres car si elle le fait c'est parce qu'elle veut que je sois à elle, de son point de vue je suppose. Je me détache.

— Bon à plus tard.

Je passe le bas de la porte et je sens quelqu'un derrière moi.

— Lizie ?

Je me retourne et vois Jessica.

— Ça va ?

— Oui, oui. Je mets quoi pour ce soir ?

— Oh, ce que tu veux. Tu peux mettre un jean ou mettre une robe. C'est comme tu veux.

— Oh bas ça va, et Laïla ne m'aime pas, pas vrai ?

Non... Tu crois ? Absolument pas...

— Mais non... Ça va lui passer quand elle te connaîtra.

Mes fesses oui ! Mais là, le mensonge est nécessaire.

— Bon d'accord, merci d'être sympa avec moi.

Je m'approche d'elle et la serre dans mes bras.

— J'ai très mal fait avec toi, je vais me rattraper pour ma grosse erreur.

Elle me pousse gentiment pour me regarder dans les yeux.

— Tu sais, je ne t'en ai jamais vraiment voulu, enfin si mais pas beaucoup. Alors maintenant j'aimerai qu'on passe du temps ensemble.

Euh... Non car, comment t'expliquer... J'ai promis pendant mon orgasme qu'on ne se verrait pas en tête à tête donc ça va être compliqué.

Alors là c'est sûr, si je lui dis cela, elle va me prendre pour une folle.

— Euh... Oui, oui, bien sûr, on verra au moment voulu.

— D'accord, bon je te laisse partir. À ce soir.

— À ce soir.

Je lui fais un signe de la main et me retourne direction la bibliothèque. Non, ce n'était pas une excuse.


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