La Mascarade des Damnés - Tome. 1 L'enfant sans père [Terminé]

La Bête - partie 2

L'Aînée la conduisit dans son étude, un salon confortable entouré de bibliothèques, pour la faire asseoir dans un grand fauteuil en face du bureau massif. C'était une pièce étroite, à l'abris des regards indiscrets au fond de la Fondations. 

Pour y accéder, il fallait passer plusieurs portes protégés par des gardiens millénaires du sanctuaire ; les gargouilles jumelles, la meute de sauriens et la grande chimère. Les rumeurs voulaient que ces animaux soient les esprits liés au Sabbat de la ville. Chaque cercles de sorcière disposaient des siens et les Aînées se passaient tour à tour le moyen de les dompter.

Mais pour l'heure, Ambre oublia les légendes de la Fondation pour se concentrer sur l'endroit où elle se trouvait. La pièce n'était éclairée que par des chandelles, une fantasy amusante au temps de l'électricité quasi-infinie. Les livres et grimoires s'empilaient en monts instables qui semblaient vouloir toucher le plafond et, où qu'elle pose les yeux, Ambre remarquaient des outils alchimiques et autres substances qu'elle ne reconnue pas à chaque fois.

Le temps de son inspection, la puissante sorcière s'était éclipsée dans une alcôve entre deux des bibliothèque. Finalement la femme réapparut quelques secondes plus tard avec de drôle de fioles et des aiguilles aussi longues qu'un doigt.

- Je vais essayer de stopper l'avancer de la maladie. Dit elle simplement. Tu peux découvrir ton bras ?

La jeune femme s'exécuta sans résistance, après tout l'Aînée veillait sur toutes les sorcières depuis au moins un siècle. La pâleur de sa peau lui arracha un hoquet de surprise.

- C'est si grave que cela, Aînée ? Demanda timidement la jeune femme.
- Je ne sais te dire, ma chère. C'est la première fois que j'ai l'occasion de voir une personne atteinte de vampirisme d'aussi prêt. Elle posa un doigt fin sur son avant bras et parcouru des veines violacés. C'est incroyable, ici tu es gelée comme un cadavre et pourtant aucun signe de nécrose. Mais ton visage semble parfaitement chaud et irrigué... Fascinant.

La sorcière eut du mal à cacher son expression ravie, elle semblait telle une enfant un matin de noël. Elle reprit un ton neutre quand elle croisa les yeux questionnant de la vampire.

- Tu t'es déjà nourris ?

- Oui, d'un donneur. Mais je sens que ce n'était pas assez, ça commence à me brûler dans les veines.

- Ils ont des volontaires ? Sursauta la sorcière. Je croyais qu'ils devaient "chasser" pour se nourrir ?

- Pas tous, il y a un clan, les Donor je crois. Ils disposent de ce qu'ils appellent des Quia, des humains volontaires pour servir de sac de sang contre une transformation.

- Il n'y a donc pas de limite à leur fourberie ? Ma pauvre chérie, je suis désolée que tu ais eu à subir tout cela, mais tu pourrais détenir la clé de l'extermination de ses monstres.

 Quand la sorcière la piqua, elle ne ressenti aucune douleur. Encore un avantage du vampirisme, pensa Ambre en se détendant, mais je m'en passerait sans mal. L'Aînée lui caressa tendrement la joue, comme pour la rassurer, pourtant la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose sonnait faux dans son comportement. Mais la sorcière n'avait jamais été connue pour son affecte, peut être essayait elle simplement de faire de son mieux ?

- Doucement, Ambre, doucement... Tu dois être épuisée après se calvaire ?

- Oui, Aînée, c'est un véritable cauchemar.

- Je comprends, détends toi maintenant, tu peux te reposer.

La sorcière placa une nouvelle aiguille dans le bras d'Ambre, un liquide rouge et épais commençant à s'écouler sous la peau de la jeune femme.

- Ça sera bientôt terminé, je te le promets. Tu as fais bien plus que nous n'avions jamais osé espérer. Grace à toi nous allons pouvoir étudier cette maladie et ses faiblesses.

- Quoi...? Dit faiblement Ambre qui se sentait s'assoupir. 

Sans vraiment comprendre pourquoi, tous se mit devenir flou autour d'elle et ses forces la quittèrent peu à peu.

- Attendez... Qu'est ce qui... M'arrive... ? Aînée ?

- Détends toi. Furent les dernières paroles qu'elle entendit.

Puis, tout devient noir.

Quand elle ouvrit les yeux, Ambre fut aveuglée par la lumière blanche et agressive au dessus de sa tête. A la périphérie de sa vision se déplaçaient des ombres floues, tanto prêt d'elle, tanto plus loin.

La jeune femme voulut se relever une violente tension la plaqua de nouveau contre la surface froide où elle était allongée. La vampire était maintenue par de larges ceintures de cuir à chaque membre, ainsi qu'au torse et au cou, de manière à ce qu'elle ne puisse pas bouger de plus d'un centimètre.

- Où suis je ? Demanda elle avec violence, bien qu'encore désorientée. Libérez moi !

Les sons furent à nouveau clairs à son oreille. Elle perçu deux battements de cœur et autant de souffles, l'un rapide, comme apeuré, l'autre lent, serein et calculateur. D'un coups d'œil, la jeune femme se découvrit dans un étrange laboratoire, genre repère de meurtrier dans les films d'horreur.

Ambre tira aussi fort que possible sur l'un de ces liens, sans succès.

- Libérez moi ! Libérez moi ! Aînée ! Claire ! A l'aide !

- Je suis là Ambre, calme toi. Dit calmement la voix de l'Aînée qui restait hors de sa vue. Ce sera bientôt terminé.

La vampire sentie une mains fine se poser sur son front et lui tirer la tête en arrière pour qu'elle se rallonge sur le plan de travail. La femme fit le tour pour venir se mettre à portée de vue de a vampire. Elle lui sourit tout en caressant ses cheveux bouclées.

- Je suis désolée pour toi ma douce, mais il fallait que cela soit fait. Claire n'aurait par compris.