La Mascarade des Damnés - Tome. 1 L'enfant sans père [Terminé]

Archonte Regno - Partie 1

 « Je ne sais pas ce qui désole le plus ; ces pauvres gens, souvent de jeunes naïfs, qui pensent être autre chose qu'un réserve de nourriture, ou bien ces vampires qui tentent de ce convaincre qu'ils ne sont pas que des prédateurs ?

Voilà bien un phénomène étrange que ces couples humain – vampire.

Les doit on à tout ces livres et ses films qui font des non-morts les nouveaux princes charmants du 21è siècle ? Ou bien est ce une nouvelle malversation de ces monstres pour tourmenter leurs victimes ?

Peut m'importe, un vampire reste un vampire, et tout ceux qui les aident, volontairement ou non, sont des égarés que le Seigneur me conjure par sa grâce de remettre dans le droit chemin, par tous les moyens nécessaires.

- Extrait des journaux personnels de Straten »

***

Ambre ouvrit un œil sur les coups de 19h30. 

Belladona n'avait pas menti, ses chambres étaient vraiment « adaptées » à son espèce. La vampire en tenait pour preuve les murs sans fenêtres, la présence d'un mini-frigo ainsi qu'un lit capable de supporter de longues heures d'ébats sans montrer le moindre signe de faiblesse ou de fatigue.

En parlant de fatigue, son compagnon de cet nuit n'avait visiblement pas la même endurance que le meuble à baldaquin. Bien qu'il dorme depuis au moins dix heures, le policier aux menottes roses ronflait encore à son coté. Ambre ne put s'empêcher de noter son expression de bien heureux alors qu'il était étendu de tout son long.

Peut être sa petite « succussion » post sport en chambre y était elle pour quelque chose ?

La vampire sourit en passant sa langue sur ses canines ; l'agent chaud lapin était absolument délicieux. A défaut d'être suffisamment intelligent pour savoir que c'est idiot de s'offrir volontairement à un vampire en espérant en devenir un. La bêtise semblait être une de ses grandes qualités, avec son savoir faire au lit bien-sûr.

Elle le détailla un instant, cheveux noirs, peau bronzée... et puis en faite non, la vampire n'en avait rien à faire de lui. C'était fait ; merci pour ce moment, comme disent les français. 

Repoussant les draps de satins loin de son corps nue, elle entreprit de retrouver ses vêtements égarés dans la pièce. Elle déambula un moment, simplement vêtue de son charme et de sa confiance que le reflet d'un miroir lui dévoila pour la première fois. La vampire se sentait différente maintenant, comme si le monde lui tendait les bras tel un amant impatient. 

Ambre se rhabilla sans mal, quoi que se dandinant un peu pour rentrer dans la robe moulante. Elle était de bien meilleure humeur que lorsqu'elle s'était couchée, et cela se voyait. Son teint avait reprit de couleurs plus rosées et les vilaines veines violettes apparues dans son cou avaient disparues.

- A la revoyure Officier Hotbutt, dit elle amusée, lui claquant les fesses en passant avant de quitter la pièce. Évite de te faire croquer trop souvent mon chou, ça va finir par t'user.

L'homme murmura quelque chose dans son demi-sommeil mais la jeune femme ne comprit pas et s'en moquait sincèrement. Il finit par se rouler dans les draps pour reprendre sa nuit. Ambre pour sa part quitta la pièce et traversa le couloir, espérant bien tomber sur Dona en remontant, afin de lui dire le plus grand bien de son sens de l'hospitalité.

Ash n'avait finalement pas réussit à lui pourrir totalement la soirée. Rien que pour cela, la sorcière réprouvée méritait une médaille. En repensant au vieux vampire aigrie, Ambre se figea devant les escaliers. Elle devait toujours lui remettre la main dessus, c'était évident, mais ce n'était pas ce point qui la troublait. Avisant la chambre qu'elle venait de quitter, l'ancienne sorcière réalisa qu'elle avait enchaînée deux parties de jambes en l'air dans la même soirée avec deux parfaits inconnus sans en avoir rien à faire de les revoir un jour. De son vivant, échanger un regard de séduction relevait déjà du défi alors ça...  Le plus troublant étant que son esprit peinait à retrouver le nom de la femme du bar, dont elle portait pourtant la robe, ou l'image de l'homme qui lui avait fait l'amour une bonne partie de l'aube.