Guillaume.

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Guillaume regardait son téléphone, un sourire endormi sur le visage et bien enveloppé dans sa couverture. Il avait un message du garçon. Hier soir il s'était endormi alors qu'ils discutaient par sms.

Je suppose que tu t'es endormi. Bonne nuit alors Guillaume. Orel.

Aurélien. Il l'avait rencontré sur un site de rencontre, un jour où dans un élan de courage il s'y était inscrit. Il avait marqué qu'il était intéressé par les garçons, ce qu'il ne pourrait jamais avouer dans la vraie vie. Ce garçon était venu lui parler le lendemain et depuis, ils parlaient tous les jours. Ils s'étaient échangés leurs numéros de téléphone parce qu'il préférait lui parlait par sms que sur ce site de rencontre et il avait supprimé l'application de son portable. Il aimait discuter avec lui et ses mots apaisaient la douleur qu'il ressentait d'être attiré par les garçons. Ce n'était pas quelque chose de normal dans le milieu dans lequel il avait grandi. Ils en avaient parlé mais jamais en détails. Aurélien savait qu'il avait du mal à s'assumer mais il ne lui avait jamais parlé plus précisément de ce qu'il faisait de ses journées. De ce qu'il faisait pour gagner sa vie, survivre.

Et il ne voulait pas qu'il le sache. Car alors, Aurélien ne comprendrait pas et ne voudrait plus le voir. Il rit doucement en se disant qu'ils ne s'étaient même pas encore rencontrés et qu'il pensait ainsi. Après tout, comme toutes les autres, même si cette fois il s'agissait d'un garçon, il ne s'agirait que d'un coup d'un soir. N'est-ce pas ? Dans sa situation, il ne pouvait pas s'attacher à quelqu'un.

On peut se voir bientôt ? G.

Il sentit son cœur battre plus fort en appuyant sur le bouton pour envoyer le message. Il n'était jamais allé aussi lentement avec quelqu'un. D'habitude, les filles il les draguait en boîtes de nuit et les baisait le soir-même avant de disparaître à jamais. En quoi cette fois-ci serait différente ? Aucune.

Il sursauta légèrement en sentant la vibration de son portable dans sa main, le sortant de ses pensées. Il jeta un œil à l'écran et sourit distraitement :

Bien sûr, Guillaume. Tu es libre ce soir ? Orel.

Oui, il était libre. Enfin, il avait quelques heures devant lui avant de reprendre le boulot. Il écrivit un message rapide à l'intention d'Aurélien et se leva, afin d'aller se laver.

Mini Fiction OrelxGringe - Tout nous sépare 3.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant