Present of a Soldier 彡 Bucky Barnes [TERMINÉ]

Chapter XXX - Because I love Her

La nuit se faisait courte pour Stark. Il ne dormait jamais véritablement, il sommeillait, assailli par des cauchemars. Toujours. Depuis New-York, il se sentait faible, savoir tout ce que l'univers regorgeait... Il n'était qu'un simple humain. Ridicule. Être Humain. Mais pour l'instant, ses préoccupations étaient toutes autres, elle envahissait ses pensées et ses peurs de l'heure tardive sans sommeil. Il était cinq heures du matin, et l'homme de fer ne dormait pas.

Deux hommes différents ayant rencontré la même personne, celle leur ayant arraché le sommeil en cette nuit pluvieuse. Alors, Tony décida de prendre un énième café. Mouvements mécaniques, la même routine avant de ne se rendre à son atelier. S'asseyant devant son plan de travail, seul entre ses trop nombreuses machines, sa tasse lui brûlait la paume sans qu'il ne réagisse, de la fumée s'échappant jusqu'à se confondre avec l'air. Les yeux dans le vide, il se souvenait d'elle et ne pouvait se résoudre à l'abandonner. Tant de fois elle s'en est tirée! Mais aujourd'hui, ce n'était pas pareille. Ce n'était pas la même chose car elle avait quelqu'un d'autre à protéger qu'elle même et qu'il connaissait à présent la vérité sur ses escapades mouvementées, sur ses avis de recherches et ses crimes.

Aujourd'hui, elle aimait. Aujourd'hui, elle avait grandi. Aujourd'hui, elle protégeait un homme lui aussi victime du mauvais destin, tragique, mortel, funeste.

Il passa sa main brûlante sur son visage, soudainement interrompu par le bruit d'un objet frappant le sol. Lorsqu'il se retourna, Tony fronça les sourcils en voyant un stylo, seul, à terre. Il s'avança, précautionneux et, au moment de le ramasser, son regard bloqua sur un bout de papier, une écriture peu certaine, tremblante tachant la feuille blanche.

Tony,

Dès le premier mot, il savait qu'il s'agissait d'elle, Anastasia. Mais comment était-ce possible? Elle était prisonnière... Elle ne pouvait pas...

Tony,

Je sais, c'est insensé. Mais crois-moi sur parole quand je te dis que, même moi, je ne comprends pas comment je peux encore être "moi" à cette heure. Mais je n'ai pas beaucoup de temps, regarde donc sur l'écran. Je ne pourrai pas m'en sortir seule... Mais surtout, ne lui dit rien.

Ne rien dire. Cela sonnait comme une mission secrète dans laquelle Ana lui demandait de s'embarquer, certainement un lien avec Hydra, sûr et certain. Alors, il jeta un œil à l'ordinateur à quelques centimètres de la lettre. Des coordonnées sur une fenêtre de codage qu'il parvint de suite à isoler du reste des chiffres en balayant l'écran. Ni une, ni deux, d'un geste, il entra dans son armure et traversa le toit coulissant de sa salle.

Ses réacteurs laissèrent une traînée lumineuse sur son passage, de quoi faire croire à une jeune enfant qu'il s'agissait d'une étoile filante. "Fait un vœux" lui souffla sa mère en lui expliquant qu'il s'agissait du héro en armure. Alors, la petite fille fit celui qu'importe où il allait, qu'importe sa mission, qu'il sauve la vie pour laquelle il se déplaçait à une heure si tardive de la nuit.

Et avec lui, les couleurs du ciel changeantes. Différentes nuances de bleu mettaient en avant le rouge du métal. C'est alors qu'il s'arrêta, statique parmi les nuages, il venait d'arriver au point des coordonnées que FRIDAY avait calculé pour révéler l'emplacement. Sur la baie du quai, entre les conteneurs se trouvaient des hommes qui n'avaient rien à faire ici, leurs armes proéminentes indiquant tout sauf le fait qu'ils soient les gentils. Puis, entre tous ces soldats que Stark devinait être des agents d'Hydra, l'un d'eux détenait une mallette. Ceux l'accompagnant étaient plus vigilant quant aux alentours.

- FRIDAY, analyse le contenu.

- Tout de suite Monsieur Stark.

Dans son masque, une vision thermique, un zoom et l'intérieur lui fut dévoilé. Mystérieusement, il ne s'agissait que d'un simple et petit flacon détenant un liquide dont il ne pouvait deviner l'origine. Ce même homme tendit ensuite une clé USB qu'un autre sous-fifre saisit avant qu'ils ne se séparent. Stratégiquement, Tony pensa que détenir la clé en premier lui serait certainement d'une grande aide, même si sa curiosité suffit à ce qu'il se promette de revenir pour le fameux flacon mystère un peu plus tard.