Prunelles écarlates (TOME 1)

Chapitre 14

           La route se fait dans la joie et la bonne humeur. Nous nous sommes battus pour savoir qui allait choisir la musique, pour finalement se rendre compte que nous voulions mettre exactement la même. Nous avons donc passé la route à chanter à tue-tête en riant.

J'avais oublié à quel point cela faisait du bien de rire et de penser à autre chose que tout ce qui me tombe dessus en ce moment.

Max gare la voiture et nous sortons bras dessus, bras dessous en continuant à chanter dans la rue. Les passants nous sourient amusés par notre folie.

Il n'y a pas à dire, pour changer les idées et amuser la galerie, Max est le meilleur.

Nous arrivons enfin devant le spa. Nous entrons et il donne son nom pour la réservation qu'il a effectuée. La femme qui se trouve à l'accueil cherche quelques secondes dans son cahier avant d'enfin trouver le nom de mon ami. Elle me demande donc de la suivre. Je me tourne vers le jeune homme et le vois s'asseoir sur les chaises à l'accueil.

- Qu'est-ce que tu fais ? demandé-je.

- Bah je t'attends. Tu vas faire ton massage et ensuite, tu reviens. Face à ma mine interrogative, il ajoute. T'as quand même pas cru que tu allais avoir le privilège de me voir en petite tenue ? Non mais ! Si tu me voyais, Ethan aurait du soucis à se faire. Moi aussi d'ailleurs... Il me tuerait.

Je ris intérieurement : c'est la triste vérité ! Ethan ne le supporterait pas, et quelque part, ce serait bien fait. Mais bon, je souris et le remercie une fois encore. Puis, je suis la dame jusqu'à la salle de massage.

Elle me fait signe de m'installer puis prépare ses huiles avant de commencer. D'abord tendue, je finis par me laisser aller petit à petit, savourant l'agréable sensation de ses mains et du relâchement de mes muscles.

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Après une demi-heure, la masseuse m'annonce que j'avais beaucoup de tensions dans le corps. Elle me conseille de faire des exercices de respiration et de relâcher la pression plus souvent. Plus facile à dire qu'à faire. Si elle savait ce à quoi ressemble ma vie actuellement.

Je retrouve Max, qui n'a pas bougé d'un pouce. Il est toujours assis sur sa chaise, un magazine avec des femmes en bikini dans les mains.... Je sors mon téléphone et le prends en photo en pouffant. Il m'entend et sursaute en rangeant précipitamment le périodique.

- Trop tard, c'est dans la boite, lui dis-je en désignant le téléphone. Petit vengeance personnelle, pour m'avoir poussée du lit ce matin.

Il râle quelques minutes en me suppliant de l'effacer ou de ne la montrer à personne mais je ne lui promets rien. La destination de cette photo dépendra de ses prochaines farces et conneries.

Il se met à bouder, n'ayant pas obtenu ce qu'il voulait. Il accélère le pas, sans m'attendre. Je me contente de le suivre en souriant. Un vrai gosse ! Il est déjà quatorze heures trente quand nous arrivons enfin au restaurant. Une serveuse nous aborde et nous lui demandons une table.

Le petit restaurant italien est vraiment mignon. Il fait très traditionnel et de nombreux éléments rappellent le pays. Je choisis des spaghettis à la bolognaise et Max prend des lasagnes. Nous mangeons en parlant de nos vies, notre passé, notre futur et de la maison mais en évitant soigneusement le sujet "Ethan".

- Alors dis-moi. Qu'est-ce que je dois savoir sur toi ? Parce que je sais que tu es un gosse immature, doublé d'un blagueur, et aussi un très bon remonteur de moral. Mais à part ça, je ne connais rien de toi, dis-je à son intention.