Chapitre 7

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             Sur le pas de la porte, les cinq garçons de la maison attendent pour me dire au revoir. Après notre discussion, tout a été assez vite. Nous avons fait part de notre décision aux autres. Louis n'était pas très enchanté, sachant pertinemment qu'il devrait s'occuper d'Ethan pendant ces quelques jours. Mais ils ont tous fini par admettre que c'était la meilleure solution.

Je me tourne vers eux pour leur faire un signe de main et un sourire, mon âme-sœur sur les talons. Il a insisté pour me déposer en voiture chez moi.

Max s'avance et me prend dans ses bras. Cela me surprend et arrache un petit grognement à Ethan. Le plus jeune se recule et lui tire la langue. Puis sans enlever ses mains de mes épaules, il me dit :

- Tu reviens, hein ? Je t'aime bien moi ! En plus, si tu ne reviens pas Ethan, il va être encore plus chiant que d'habitude, dit-il avec une moue boudeuse.

Je rigole et hoche la tête. L'Alpha passe derrière lui et lui met une tape à l'arrière de la tête.

- Aïe ! crie Max.

Je leur dis à tous au revoir et leur promets de revenir vite. Je sors enfin de la grande maison dans laquelle je suis entrée la veille, chamboulant ma vie. Ethan pose sa main dans le creux de mon dos pour me diriger vers une grosse voiture sportive noire. Son geste me fait frissonner. Je monte à bord du SUV et nous démarrons en direction de mon appartement.

Je me rends compte que j'ai été beaucoup trop loin en bus et qu'on est bien à une vingtaine de minutes de chez moi.

Quand nous arrivons enfin en bas de chez moi, j'ouvre la portière et descends de la voiture. Voyant qu'Ethan reste assis sur le siège conducteur, je me penche vers l'habitacle pour le héler.

- Tu montes ? demandé-je.

J'ai beau avoir besoin de temps pour mettre mes idées au clair, je ne suis pas encore prête à le laisser partir. Il me sourit sincèrement, soulagé. Je lui indique un endroit où il peut garer sa voiture et l'attends devant la porte de mon immeuble. Il ne tarde pas à me rejoindre. J'ouvre la porte de l'immeuble avec le jeune homme sur les talons et monte les escaliers menant au deuxième étage. Puis, je l'invite à entrer dans mon "chez moi".

Il passe le pas de la porte et observe mon habitat sous toutes les coutures. Il donne l'impression de vouloir imprimer chaque détail de la pièce que j'ai décorée et qui est donc le reflet de ma personnalité.

- Ça te plait ? questionné-je. C'est un peu petit par rapport à chez toi mais c'est ici que je vis depuis peu.

Il se tourne enfin vers moi en arrêtant ses diverses observations.

- Beaucoup, tu as bon goût.

Je l'invite à s'asseoir sur le canapé et m'installe à ses côtés en posant ma tête sur son épaule. Nous savons que nous allons bientôt devoir nous quitter pour quelques jours. Et même si cela peut paraître bizarre parce que c'était mon idée, je sais que pour l'un comme pour l'autre, ça s'annonce compliqué. Je ferme les yeux quelques instants pour savourer ce moment.

- Dis-moi, je commence. Il se tourne vers moi et plonge ses yeux dans les miens. Est-ce que ça t'aiderait si je te donnais l'un de mes pulls ?

Il sourit et hoche la tête. Je me lève et quitte l'homme avec regret pour me diriger vers ma chambre. Je fouille dans mon armoire pour trouver mon sweat taille L que je me suis achetée parce que je le trouvais beau et qu'il n'y avait plus que cette taille chez les hommes. Je savais qu'il finirait par me servir à autre chose qu'à dormir. Quand je me tourne vers la porte l'objet dans les mains, Ethan est là, dans l'encadrement. Il observe la pièce. Il a lui-même enlevé son pull et le tient dans sa main. Je m'approche et lui tends mon haut. Il le saisit et me donne le sien en échange. Il observe le vêtement que je lui ai donné en fronçant les sourcils.

- Rassure-moi, ce n'est pas le sweat de l'un de tes ex ? Il laisse sa phrase en suspens mais me coupe avant que je ne dise quoi que ce soit. NON ! En fait, ne dis rien. Parce que si c'est le cas, ça va me rendre fou. Rien que de savoir que d'autres ont déjà posé les mains sur toi me rend dingue.

Je souris et avance mes doigts vers sa joue pour la caresser tendrement. Il me la tend et l'appuie contre ma main pour profiter de mon toucher et de la chaleur de ma peau. Je profite d'autant plus de cet instant car je sais qu'après, je ne le verrais plus pendant un moment.

- Non, ne t'inquiète pas. Je me le suis achetée il y a quelques mois parce que je le trouvais beau, mais il ne restait que cette taille. Je l'ai pris quand même mais je ne l'ai mis que pour dormir, comme il est beaucoup trop grand pour moi.

Il soupire de soulagement.

Nous retournons dans l'entrée, sans un mot. Nous avons tous deux compris qu'il était temps. Il est déjà seize heures. Si Ethan restait plus longtemps, mon choix n'aurait plus aucun intérêt. Nous nous regardons yeux dans les yeux sans savoir comment agir. Je finis par faire un pas en avant pour le serrer contre moi et lui faire un câlin. Il répond à celui-ci immédiatement en enroulant ses deux bras musclés autour de mon corps. Nous humons l'odeur l'un de l'autre en même temps, ce qui nous fait rire. Je me sens tellement bien lovée dans ses bras.

Je me recule et lui tends mon téléphone. Comme il me regarde intrigué en penchant légèrement la tête sur le côté, je décide de l'éclairer sur mes intentions.

- Tu ne penses pas qu'il serait bien que l'on puisse se joindre ? demandé-je amusée. Il me sourit en retour et attrape mon portable pour y enregistrer son numéro. Je lui envoie immédiatement un message pour qu'il ait le mien et range mon téléphone en pouffant.

- Qu'est-ce qu'il y a ? interroge-t-il.

- Rien, rien, Monsieur "Le seul à mes yeux", blagué-je.

Il bombe le torse fièrement et embrasse mon front avant de sortir définitivement de mon appartement. Je referme la porte et colle mon dos à celle-ci en me laissant glisser au sol, vidée de toute énergie. Comment ma vie a-t-elle fait pour devenir si compliquée en seulement quelques heures ?

Je voulais me retrouver seule, j'ai ce que je voulais. Maintenant, il est temps de mettre de l'ordre dans ma vie, dans mes sentiments et dans mon esprit.

Prunelles écarlates (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant