- T'aurais pas pu retenir tes pulsions, le blond ?! À cause de toi, on s'est fait expulser du cours !
- C'était trop tentant et c'est pas de ma faute, c'est toi qui a gémis.
Cramoisie, je grogne et fais volte-face, marchant vers la sortie de l'université. Jay me retient par le bras.
- Wow... Tu fais quoi ?
- T'es têtu et le reste de mes cours se passent avec toi. Alors, je pense pas que tu vas me laisser tranquille de si tôt. Je sèche.
Je me retourne aussitôt, m'éloignant de Jay en roulant des hanches. Je l'entends prononcer des mots que je ne comprends pas avant de finalement me suivre. Un silence agréable s'installe tandis que nous sortons côte à côte de l'université.
• • •
La journée est passée a la vitesse de l'éclair. Après avoir quitté le campus, Jay et moi sommes allés prendre un café. Enfin, surtout moi puisque monsieur ne boit que du sang. Nous avons passé la journée à nous promener un peu partout en ville, rigolant et parlant de tout et de rien. Jay peut se montrer vraiment sympathique lorsqu'il en a envie.
Nous voilà devant mon appartement.
- C'était cool aujourd'hui.
- Ouais.
- Tu... Tu veux venir ?
Un sourire mutin se dessine sur ses lèvres.
- Léna, la fille la plus inaccessible du monde me propose de venir chez elle ? Avec plaisir !
Je lâche un rire moqueur et entre chez moi, Jay sur les talons. Je me sers un verre de whisky et bois une gorgée sous l'oeil attentif de Jay, qui suit mes faits et gestes. Nous allons nous installer sur le canapé, un à côté de l'autre.
- Dis, petite chose, tu ne m'as jamais dis pourquoi tu hais tant les vampires.
Je déglutis bruyamment face aux souvenirs de mes cauchemars qui reviennent. Comme des flashbacks, je revois le corps de mon père ensanglanté, étendu sur le sol et celui de ma mère, surplombé par cet horrible suceur de sang. La voix grave de Jay me ramène à la réalité :
- Petite chose ?
Je lance un regard en biais à mon partenaire et finis cul-sec mon verre avant de prendre une grande inspiration et de me lancer :
- C'était il y a une année déjà. J'avais la belle vie. Enfin, la vie que toute adolescente rêvait d'avoir. J'avais des amies, un copain, des parents aimants et extraordinaires. Et puis, un jour, mes parents ne sont pas revenus du travail. Comme guidée par mon instinct, je suis sortie de chez moi, en pleine nuit. Il y a avait une forêt derrière ma maison. J'y suis allée en courant, certaine sans comprendre la raison que mes parents s'y trouvaient. J'ai finis par atterrir dans une clairière, guidée par des cris de souffrance. J'ai retrouvé mon père étendu par terre, vidé de son sang. Quelques secondes plus tard, ma mère est morte sous mes yeux, par ce putain de vampire de merde. Depuis, je me suis jurée de venger la mort de mes parents. J'ai réussis à créer le Soriol, une substance qui brûle l'intérieur des organes du vampire. J'ai commencé à tous les traquer, un par un...
Je n'ose pas regarder Jay, ne voulant surtout pas de pitié ou de compassion. Je n'ai besoin d'aucune épaule pour me soutenir. Seulement, Jay glisse ses doigts sous mon menton et tourne mon visage vers le sien, captant mes yeux larmoyants. Je ferme ceux-ci, tentant de réprimer les larmes qui menaçaient de sortir.
- T'as le droit de pleurer, tu sais ?
Je secoue la tête en soupirant :
- J'ai appris à camoufler les sentiments néfastes comme la tristesse.
J'ouvre finalement les yeux et percutent les prunelles ambrées inquiètes de Jay.
- Tous les vampires ne sont pas sans pitié comme eux. Il y a des règles à respecter dans le monde du surnaturel. Un vampire ne peut tuer un humain sauf en cas de danger extrême. Mais, il y a encore des petits rebelles qui ne respectent pas les lois appliquées par les anciens...
- Il y a des anciens ?
Jay se détache de moi, à mon plus grand désarroi.
(J'étais bien, là !)
- Je crois que je n'aurai définitivement pas le choix... Oui. Il y a des anciens. Les Éthérés. Des vampires quasiment intouchables et sans pitié. Les plus anciens d'ailleurs. Ils étaient les tous premiers êtres à être"contaminés" par le vampirisme. Ils sont aussi un peu une sorte de guilde où des gens vont pour "donner" des contrats. Par exemple, un vampire qui ne respecte pas les règles peut se faire poursuivre par les Éthérés. Normalement, dès lors que ces vampires te prennent en chasse, il est presque impossible de s'en sortir indemne.
- Et, quel sort est réservé aux vampires, une fois que les Éthérés les ont attrapés ?
Jay prend un moment avant de me répondre des paroles à glacer le sang.
- La mort, Léna.
Je prends un moment pour digérer les nouvelles informations. Un contrat ? Il me semble que...
- Oh putain...
Je plaque une main sur ma bouche, figée de peur, pour la première fois depuis longtemps.
- Jay... Me dis pas que c'est eux qui me poursuivent depuis le début !!
Jay détourne le regard, l'air gêné. Je suis dans la merde totale...
- Mais, il ne faut pas que tu t'inquiète ! Mon père est un homme très influent au sein de la "royauté" vampirique. Les Éthérés ferment les yeux pour cette fois, sur le fait qu'une humaine leur ai enlevé leur contrat. Mais le seul faux pas, et s'en est... Fini. Mais, ils vont vite oublier ton existence.
- C'est censé me rassurer ?! Je te rappelle qu'un groupe de vampire anciens me colle le cul parce que j'ai fais leur contrat à leur putain de place !!
Jay prend mon visage en coupe.
- Petite chose, tant que je serai là, rien ne pourra t'arriver. Tu es en sécurité avec moi...
Je hoche la tête machinalement. J'en aurais appris des choses finalement ! Ma panique quelque peu dissipée, Jay en profite pour m'embrasser tendrement. Je pense que je ne l'ai jamais vu aussi doux avec moi. Ce n'est pas pour me déplaire mais je préfère quand il y a plus de... Bestialité.
Sans attendre, j'entraîne Jay dans ma chambre pour une série de galipettes toutes plus jouissives l'une sur l'autre...
***
Voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu !
Luv
VOUS LISEZ
Désir ardent
Paranormal// TERMINÉE // Léna Portman, une étudiante âgée d'une vingtaine d'années, est une ravissante jeune femme. Sa chevelure d'or se balançant au gré de sa démarche gracieuse et ses prunelles bleutées en charment plus d'un. Dans le but d'oublier le tragiq...