13 : L'un des meilleurs

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Attention : ce chapitre contient une scène de violence sanglante. Cette fois je n'ai pas réussi à résumé tout le chapitre, parce qu'il se passe beaucoup d'autres choses, notamment dans les dialogues.

Si vous ne souhaitez pas lire pour vous préserver, n'hésitez pas à me contacter pour de l'aide ou des questions

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13 : L'un des meilleurs

La nuit avait vraiment été... curieuse. Force préférait ne pas y penser, mais ses pensées n'en avaient que faire. Elles oscillaient entre Jolt, avec tout ce qui s'était passé la veille, ce qui s'était passé cette nuit... et le rêve que Force avait fait.

Il n'avait pas rêvé comme ça depuis un long moment, et ce rêve là avait eu comme des inclinaisons de cauchemar prophétique. Force avait ouvert les yeux, certain qu'on planifiait quelque chose contre lui. Que c'était lui dont l'Enfant-Roi avait parlé.

Il se sentait obligé de rester sur ses gardes. Le moindre petit souffle, la moindre apostrophe qu'on lança vers lui sembla être le début d'une alerte, alors qu'on l'appelait seulement à propos du matériel, ou des plans de la maison.

Et puis... Jolt sembla chercher à lui parler toute la matinée. Force ne voulait pas faire ça. Ce qui s'était passé la veille, dans l'obscurité et les faibles grésillements de la ligne... il ne le comprenait pas. Ce n'était pas le genre de choses qu'il faisait, et pourtant il l'avait fait. Il avait appelé, il avait monologué au téléphone – lui qui avait l'un des ratios de mot par information les plus bas – et quand il avait entendu Jolt, il avait juste... continué. Il se souvenait parfaitement de ce qu'il avait ressenti, sur le moment. Quand il avait réalisé que son client, qu'il appelait hors shift, était entrain de se masturber en pleurant.

Sur le moment... il n'avait pas été gêné comme il aurait dû l'être, comme il l'était maintenant. Il n'avait même pas vraiment été surpris. Non, il avait ressenti une sorte de compassion triste. Continuer à parler avait été la seule chose qu'il pouvait faire pour aider.

Seulement Force ne voulait pas être compatissant. Il ne voulait pas être impliqué émotionnellement avec son client.

Pourquoi de la nuit au jour, la différence entre deux lui-même était si grande ? Qu'est-ce qui se passait ? Qu'est-ce qui lui arrivait ?

— Monsieur ? lança une voix douce.

Pourtant, Force se tendit, prêt à réagir au quart de tour.

— Je vous ai commandé un poulet curry pour ce midi, poursuivit Louvet en s'approchant. Ça ira ?

Louvet était si grande que Force, qui était plutôt petit, devait littéralement lever la tête pour la regarder. En plus de grande, elle était très large, musclée comme une armoire à glace. Pourtant, elle était en tout circonstance d'une très délicate douceur. De l'équipe, c'était probablement elle qui inspirait le plus confiance aux clients, avec ses sourires confortants et son attitude toujours précautionneuse.

Quand elle avait rencontrée Force, au début, elle osait à peine lui serrer la main, probablement de peur de la lui casser.

Force connaissait le sentiment.

— C'est parfait, dit-il platement.

Louvet hocha la tête en souriant. Son apparence générale était assez particulière, on se souvenait facilement d'elle : en plus de sa carrure, elle arborait fièrement de longues dreadlocks pastel qui contrastaient complètement avec sa peau noire. Entre Peterson, une grande blonde mince et silencieuse, et Garcia, une femme hispanique au carré brun, elle ressortait beaucoup, c'était un trio amusant à observer.

RADICAL : T1 「MxM」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant