42 : Amoureux de moi

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Hey yooo
Cette semaine m'a vraiment mis sur les rotules mais j'ai aussi bien avancé dans mes projets. 

En plus de la campagne de Radical (n'hésitez pas à partager et à participer <3) j'ai une petite BD que j'illustre moi-même en cours sur le fandom du jeu Detroit : Become Human, et j'espère la terminer rapidement. J'en suis page 3/25 ! C'est pas mal (?) 

Comme c'est la toute première BD que je dessine je sais pas vraiment, j'ai pas la notion. Je vais essayer de finir la page 3 ce soir !

Wyatt out !



***


42 : Amoureux de moi

D'abord, il y eut un cri. Un hurlement de douleur insupportable, grave à en faire s'effondrer les murs. Et ensuite, ce fut ça. Les murs, le toit qui s'effondraient. Quelqu'un lui plaqua le canon d'un flingue sur la nuque. Et tira.

Jolt se réveilla dans un cri. Il ne put pas bouger. Il était paralysé, et pourtant coincé dans un violent tremblement.

Et il étouffait ! Il ne pouvait plus respirer. Tout l'air qu'il essayait d'inspirer goulûment restait coincé dans sa gorge, ses poumons étaient en feu. Il se noyait !

Il ne contrôlait plus rien, et il n'y avait plus rien à contrôler. Tout se resserrait sur lui pour l'écraser, et si ce n'était pas sa cage thoracique qui finissait par imploser, ce serait son cœur, il allait s'arrêter. Il ne pourrait pas continuer à battre si vite. La peur le ferait s'arrêter.

Les pensées de Jolt n'étaient plus que des électrochocs d'adrénaline et du plus pur effroi. Il était juste assez conscient pour savoir qu'il n'était plus là. La terreur réduisait en miette toute raison, toute réflexion. Jolt n'était jamais sorti de cette maison. Jolt ne s'était pas échappé avec Force.

En dernier recours, il essaya d'appeler à l'aide. Il entendit sa propre voix gémir, pleurer, crier. Mais il n'y eut personne. Ni pour lui répondre, ni pour l'entendre. C'était seulement lui.

Ce serait toujours seulement lui.

Ça finit par se calmer, après plusieurs dizaines de minutes. Peut-être une demi-heure. Quand Jolt fut en état, il sortit de son lit, encore tremblant. Il dut s'appuyer aux meubles pour se traîner jusqu'à la salle de bain. Il était 3h du matin, la nuit semblait aussi épaisse qu'une mélasse parfaitement noire. Jolt se regarda dans le miroir, il faisait peine. Mais c'était juste... c'était tellement dur. Il continuait de trembler. Ces cauchemars ne le lâchaient pas, peu importe ce qu'il faisait. Il fallait vraiment qu'il essaie d'entraîner son pouvoir, s'il y avait la moindre chance que ça l'aide... s'il apprenait, peut-être à se téléporter dans ses rêves...

Quand il fut en état de marcher, il enfila un boxer, et descendit de la mezzanine. Il avait froid, comme ça, mais pas assez pour vouloir se couvrir de vêtements. Il avait l'impressions qu'ils l'étouffaient. En l'habillant, ils lui donnaient une forme, une apparence, et celle-ci n'était jamais le véritable lui. Il n'aimait pas être habillé. Il aurait voulu qu'on ne le lui reproche pas, qu'on ne se moque pas de lui pour ça.


C'était le milieu de la nuit, il n'y aurait personne dans l'allée, alors, à la seule lumière du flash de son portable, il sortit. Jolt souhaitait se suffire à lui-même, mais ce soir, il avait aussi envie, et peut-être même besoin, d'un peu de chaleur humaine.

Force était plutôt loin, on l'avait logé après plusieurs couloirs et salles à traverser, dans une aile complètement différente. C'était le premier trajet que Jolt avait appris, ici. S'il y avait eu une attaque en pleine nuit, par exemple. Peut-être pas très rationnel, mais ça l'avait aidé à fermer les yeux et à dormir, quand les angoisses compulsives l'obligeaient encore à vérifier dans tous les coins qu'il n'y avait personne d'autre chez lui.

RADICAL : T1 「MxM」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant