45 : L'Horloger

176 21 182
                                    


DOOM DA DA DIBI DA nouveau chapitre.
Ces paroles sacrées sont dédiées à A_Little_Thought 

Du coup, c'est en fait pour CETTE PARTIE que j'espère que c'est pas trop d'un coup. Vous me direz ? Je vais manger en attendant.

WYATT OUT


*** 


45 : L'Horloger

Quand Satine avait reçu une réponse à son mail, elle n'en avait pas cru ses yeux. Est-ce que c'était un piège ? Tout ça pour poursuivre un nom mystérieux donner par un mec louche sous un pont.

Le mail contenait une adresse. Avant de s'y rendre, Satine avait littéralement scanné les environs. Elle s'était renseignée sur tout ce sur quoi il était possible de s'informer. L'adresse donnait bien un lieu mais pas dans une ville reconnue, il s'agissait plutôt d'une sorte de bidonville sur un terrain isolé dans le désert, et sans propriétaire enregistré. Il y avait eu plusieurs permis de construire échus pour cet endroit au cours des dernières années, mais aucun porté plus loin que l'étape des plans. Beaucoup également d'appels à la police, pour reporter des agressions, mais pratiquement jamais la moindre intervention. Toutes les photos satellites montraient des sortes d'aménagements de fortune, des constructions précaires groupées par quatre ou cinq et formant quasiment des quartiers miniatures. Tout ça criait ville Sui Gen clandestine.

Il avait fallut à Satine un ou deux jours de plus. Pas question de plonger la tête la première quand on cherchait à la lui trancher. Elle avait essayé de faire jouer son réseaux d'ancienne flic pour obtenir plus d'informations de première main, savoir si le coin était vraiment aussi violent que les signalements d'agressions le laissaient penser. Certaines connaissances de connaissances étaient revenues vers elle, pour dispenser des bribes d'informations, car après tout cette zone semblait avoir son propre système légal. Ça ne faisait plus ou moins partie d'aucune juridiction, personne ne voulait que ça change. Mais une idée générale était revenue à chaque fois.

Activité criminelle. Une sorte de trafic avait lieu, les clients venaient, repartaient, personne ne savait vraiment qui venait acheter quoi mais le vendeur se faisait apparemment appeler l'Horloger. Satine s'imaginait une sorte de marchant de temps qui rembobinait votre vie sur quelques heures pour des prix exorbitants. Il y a avait eu un film comme ça, pas vrai ?

En tout cas, ça collait à tout le mystère précautionneux qui avait été pris pour recontacter Satine. Qui d'autre qu'un génie du crime cachait un ordinateur et une connexion internet dans un bidonville fait de taule ?


Le plus beau, c'était que le trajet en voiture ne fut que d'environ 40 minutes. En tournant en rond dans les environs, à la recherche du moindre lambeau sur Reine Pratchett comme un charognard autour de carcasses, Satine ne s'était jamais éloignée ni du complexe de la directrice, ni de la ville que Mint prétendait habiter, ni du ghetto de l'Horloger. Toutes ces choses si proches les unes des autres ne pouvaient pas être sans rapport, ou Satine n'était pas un limier hors paire.


La route l'éloigna de toute apparente civilisation. Petit à petit, le paysage urbain s'étiolait autour d'elle pour se changer en étendues planes, sèches et couleur sable. La terre d'un jaune presque gris, la végétation coriace et épineuse, on se serait cru dans un western. Mais le destrier de Satine avait la clim et son colt était semi automatique, elle jouissait du meilleur des deux mondes.

Au détour d'un virage, elle quitta la route pour s'engager en une sorte de chemin de terre battue, déjà entouré de quelques petites constructions en ruines. Alors qu'elle passait, il n'y avait pas âme qui vive. Ici et là, Satine avait l'extrêmement légère impression d'apercevoir des silhouettes se précipiter a couvert.

RADICAL : T1 「MxM」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant