19 : La cours des délices

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Aaah ! On en arrive enfin au chapitre que je voulais poster !

De mon côté, j'ai des choses à vous dire. Comme vous le savez, le 30 mars prochain, je serai à Lyon pour la Y/Men. Mais ce que vous ne savez pas, c'est que durant la Y/Men, je vais lancer le financement participatif pour auto éditer Radical !! Je reviendrai vers vous pour vous donner plus d'infos bientôt, mais le mieux serait que vous me suiviez sur Twitter et Facebook. Là je pourrai mettre les liens et vous montrer les images des récompenses prévues !

Je peux déjà vous dire que cette édition de Radical sera spéciale. Elle contiendra les 40 pages de la bande dessinée par Machina Su, et il y aura aussi tout un tas de goodies disponibles ! Des badges, des illustrations A5, des marques pages, et plein d'autres ! 

Pour la réalisation de ce projet, de ce rêve, j'aurai besoin de votre aide plus que jamais. Bientôt plus de détails /o/ 

Assez parlé. CHAPITRE !


***


19 : La cours des délices

Y avait-il vraiment une manière d'être satisfait, quand on laissait la peur guider ses choix ? Tellement de gens se détournaient de leurs désirs par peur de sortir de leur zone de confort, et se contentaient ensuite de vivre une vie seulement connue, sans changement.

Force n'était pas comme ça. Il n'aurait pas dû l'être. Le changement, il s'y adaptait, il avait revêtu l'habit d'un véritable caméléon tout au long de sa vie. Le seul fait d'être né Sui Gen l'avait prédisposé à devoir en baver.

Pourtant, c'était bien de la peur. Il était terrorisé par quelque chose, enfonmondecé loin dans son crâne. Si loin qu'il ne pouvait pas le voir, à peine sentir sa présence. Quelque chose l'obligeait à rester calme. Quelque chose l'obligeait aussi à avoir peur.

Autrement, beaucoup plus de têtes auraient éclatés entre ses mains. Force était un monstre, il ne devait jamais l'oublier.


Jolt, de son côté, passa plusieurs jours enfermé dans sa chambre. Une autre chambre, il en avait en grande abondance. Puisque les pièces à coucher étaient au centre de sa vie, elles l'étaient aussi de son architecture. Il fit venir à lui chacun de ses repas, et après quelques jours, chacun de ses invités. Certains soirs, raconta Satine, il en arrivait tellement qu'on ne les voyait plus qu'entrer. Jamais sortir.

Au bout de quelques semaines, les orgies s'étendirent jusqu'aux jours. Et Jolt refusa toujours de quitter sa chambre, à tel point qu'il fallut même plusieurs fois vérifier qu'il était toujours là. À un instant plus calme que les autres, un agent ouvrait les différentes portes et, par delà les mers de corps, trouvait le prince des lieux assis au sommet de son trône de luxure – ou sur le visage d'un soupirant.


Après la nouvelle de l'attaque, en réponse au retranchement de Jolt chez lui, la presse s'était déchaînée. Toutes ces visites n'échappaient pas à l'œil acéré des journalistes, si tant était qu'on puisse les qualifier de tel. Ils voulaient tous savoir, les plus morbides détails possible. Ils avaient entendu parler d'un cadavre et ils voulaient du sang, ces vautours, appâtés comme des charognards par l'odeur de chair en putréfaction.

Qui était mort ? Était-ce un agent ? Qui l'avait tué ? Jolt Curtis était-il blessé ? Était-il mort ? Et son absence, ses orgies qu'on devinait sans le moindre mal, n'aurait été qu'un subterfuge pour cacher une hospitalisation ?

Les articles avaient tout de l'averse. Il en pleuvaient des cordes qui laissaient seulement la boue et les remontées d'égouts derrière elles. Force en lisait parfois parce qu'il savait que Jolt les lisait aussi. Ou qu'il les lirait. Il savait qu'une part de ce jeune homme, une autre que celle qui se lançait avec acharnement au milieu d'océans de corps perdus, s'inquiétait de cette exacte image de pervers qu'on voulait bien lui donner.

RADICAL : T1 「MxM」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant