RADICAL : T1 「MxM」

16 : Ce costume parfait

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Ainsi, je suis en retard ! Si vous ne me suivez pas sur Twitter ou FB (wink wink) vous n'étiez pas au courant que j'ai reporté la publication du chapitre à aujourd'hui. Et aujourd'hui sans faute, le voici !!

S'il m'a fallut plus de temps, c'est parce que J'AI ETE INVITE A LA Y/MEN ! Il s'agit d'une convention sur les fictions yaoi et M/M, et plus généralement, LGBTQIA qui aura lieu samedi 30 mars à Lyon.

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CHAPITRE 16 : Ce costume parfait

Que souhaitait Force Russel ?

Jolt le remarqua, dans l'embrasure de la porte du salon, qui l'observait. Oh, en un instant, Jolt vit ce que Force souhaitait. Il eut même du mal à le croire.

— Les raviolis sont prêts. Votre assiette est sur le plan de travail.

L'agent s'arracha de l'embrasure de la porte. Fasciné comme un papillon par une flamme, Jolt le suivit dans le couloir, juste à temps pour voir disparaître sa silhouette féline dans la dernière porte à droite.

Dans les grands yeux noirs de la bête, Jolt avait cru voir une sorte de désir qu'il ne connaissait que trop bien. Sur Force ça avait été très bref, mais dans le miroir, lui l'avait vu pendant des années. Le désir d'être accepté, que quelqu'un nous dise qu'on avait le droit de rester. L'envie d'être quelque part, avec quelqu'un, sans être immédiatement considéré comme dérangeant, sans avoir à essayer de se faire oublier.

Peut-être que Jolt projetait... Peut-être que Force se sentait seulement effrayant. Peut-être qu'il aurait dû l'être, mais le client n'avait plus qu'un seul sentiment à disposition. Tout le reste faisait beaucoup trop mal. Et cette colère irrationnelle en lui permettait de repousser le blâme sur quelqu'un d'autre.

Force était là.

Jolt s'arrêta devant la porte de la chambre et le regarda. Il était là. Assis sur son lit, toujours vêtu de sa chemise blessée. Encore du sang, toujours plus. Jolt se souvenait d'avoir touché ses plaies abominables. Il n'allait pas le laisser comme ça. Jouer pour jouer, il n'allait pas le laisser avoir autant le dessus sur lui. Depuis le début, Force Russel le contrôlait, jusque dans ses cauchemars. Jolt n'était pas un oiseau en cage. Ce soir, il voulait le contrôle. S'il le fallait il le volerait.

Au lieu d'entrer, il recula de quelques pas, pénétra la salle de bain avec de sournoises intentions bien précises. Trouver ce qu'il cherchait ne lui prit qu'un instant – que tout était bien organisé et à sa place, Force. Jolt allait y remédier avec fièvre.

Une fois dans la chambre, il ferma la porte derrière lui. Pas de saloperie de chat pour le gêner cette fois. Bon sang, qu'il détestait les chats... c'était peut-être de là que venait son aversion captivée pour Force. Car le Force qui se révélait sur ce lit, alors que Jolt s'approcha, eut tout de chat. Peut-être même de tigre, de panthère noire. Il le cachait derrière son petit corps fin, et même sous son costume on ne devinait pas ses muscles, ni même les innombrables cicatrices. Les coups de couteau qu'il avait reçu aujourd'hui n'étaient pas les premiers. Jolt avait pu entrevoir son torse tout à l'heure.

Il était tapissé de blessures.

— Allonge-toi, ordonna-t-il, sa prise de la salle de bain à la main.

Force avait d'immense yeux complètement noirs. Et avec eux, il fixa Jolt d'un air mutin en lui obéissant docilement.

Ils se défièrent durant d'interminables secondes alors que Force s'allongeait, sans le quitter des yeux. Il attendit, couché sur le dos, sagement offert, les bras posés au dessus de la tête comme s'il voulait qu'on les tienne.