Le Boss

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-Carla? Amenez moi donc un Whisky !
-Tout de suite patron.

Je suis la secrétaire du chef de la mafia New-Yorkaise depuis deux mois déjà, comment je suis arrivé là? À cause de ma mère bien évidemment. Ma mère aime les jeux d'argent, le casino, mais elle ne sait pas jouer enfin elle n'est pas en période de chance comme elle dit, le problème c'est qu'elle n'y est jamais, en période de chance. Et qui paie les pots cassés? c'est bibi, comme d'habitude.

Je suis plus que fatiguée de cette vie, la dette de ma mère est telle qu'il me faudra, deux vies pour en venir à bout.
Alors, le patron de la mafia à qui ma mère doit l'argent lui a fait une proposition. Travailler pour lui à titre gratuit. Elle a acceptée, mais m'a envoyé moi, à sa place. Quand je suis venue frapper à la porte de ce Monsieur je n'avais aucune idée de la raison de ma présence dans cette demeure. Quand la sentence est tombée, je n'ai pas essayé de me défiler, je savais que ça ne servait à rien, quand le patron ordonne, on exécute. Je lui ai juste demandé de ne rien me faire faire de sexuel, il s'est marré ce con! Bon d'accord, je ne suis pas miss monde, loin de là même, mais je pourrais plaire à certains hommes je pense?!

Il m'a proposé de devenir sa secrétaire, avec un bon salaire, qu'il garde, il me donne 1000 dollars par mois, pour mes effets personnelles,me loge, me nourrit. Franchement c'est mieux que ce que j'avais avant, et en plus je ne suis plus responsable de ma génitrice, que demander de plus? Ne pas travailler pour le patron de la mafia? Pas faux, mais il n'y a pas de boulot parfait!

Assise sur la chaise de mon bureau, je travaille depuis 8h du matin, il est midi, mon ventre commence à émettre des sons étranges, enfin j'ai faim quoi. Je mange à midi trente, tous les jours. Pourquoi? Parce que le patron en a décidé ainsi, pourquoi? Aucune idée!
Je finis de taper les rapports sur une transaction immobilière que le patron vient de passer avec le maire de la ville. Je m'occupe principalement des affaires légales, il ne veut pas que j'en sache trop, des non légales, pour ne pas avoir des billes contre lui, d'après ses dires. Si il savait à quel point je me fous de tout ça, je fais mon travail et une fois terminé je retourne dans ma chambre, où je lis mes romans d'amour un peu olé olé.
J'ai 22 ans, je n'ai jamais eu de vrai relation avec un homme, j'ai déjà couché avec un homme, une fois, mais ça n'a rien à voir avec ce que j'ai pû lire dans mes bouquins. Du coup, je n'ai pas réitéré l'expérience, bon je n'en ai pas eu l'occasion non plus.

Midi trente enfin, je file en cuisine, je sais qu'un bon repas m'y attends, la cuisinière qui ne m'adresse pas la parole, est un vrai cordon bleu. Dommage qu'elle ne soit pas aimable.

Je suis donc installé sur la table de la cuisine, pièce réservé aux personnels. Le chauffeur de Monsieur, dont je ne connais pas le prénom, fait son entrée.

-Bonjour Monsieur.
-Bonjour Mademoiselle.
-Carla, je m'appelle Carla. Comment allez vous?
-Bien.

Sympa. Il est pas causant! Tant pis, je n'en ferais pas un ami, comme toutes les personnes qui habitent ici. Nous mangeons donc en silence.
Je me régale, comme d'habitude c'est délicieux, j'aimerais apprendre à cuisiner comme ça un jour, j'aimerais régaler mon futur mari. Mais vu la vie qui m'attends ça m'étonnerais que je me marie un jour. Je sais bien qu'un jour, quand je serais plus vieille, il ne voudra plus de moi, même si il ne m'a pas embauché pour ma grande beauté, je vais vieillir et être de moins en moins... fraiche.
Une fois mon repas finit, je débarrasse mon assiette et la mets dans le lave vaiselle.

-Bon après-midi Monsieur.
-Pareil.

Il me fait sourire, c'est un grand bonhomme, tout en muscles, tatoué au couleur de la mafia, mais je sens qu'il est en faite un gros nounours.

De retour à mon poste de travail, le téléphone sonne, c'est un appel interne, donc le patron.

-Carla, j'écoute.
-Mais que foutez vous?!
-Je reviens de manger.
-Ça ne vous ferez pas de mal de louper un repas.
-Si vous le dites! Que puis je faire pour vous?
-j'ai besoin de voir le rapport sur l'immeuble de la mairie.
-Je vous amène ça tout de suite.

Je me rhabille, replace mon chemisier, refait mon chignon, passe un coup de chiffon sur mes lunettes et vais donner le rapport au patron. Pourquoi je me donne cette peine? Pour avoir le moins de réflexion possible.

Je frappe, il me dit d'entrer, il est assis sur son gros fauteuil de chef, assis bien au fond, il a les yeux fermés, et gémis.

-Vous avez un souci?
-Oui, vous. Continue de me sucer toi!

Ah, je comprends mieux. Une jeune fille est en train de lui faire une fellation sous le bureau, ça n'est pas la première fois, mais je trouve ça toujours aussi gênant.

-Je repasse dans 10 minutes?
-Non restez, j'aime qu'on me regarde. Et elle aussi, hein ma salope?

Comment se fait-il qu'un homme aussi beau petit être aussi... Vulgaire, con, méchant. Parce que ce mec est un dieu vivant, très grand, musclé mais pas trop, cheveux et yeux noirs, malgré ces 40 ans, il est à tombé, si il n'était pas le patron de la mafia, il me plairait en tout point, bon bien sûr jamais moi je ne plairais à un homme comme lui. Mais dans mes rêves, je fais ce que je veux et je peux vous dire qu'il est extraordinaire et très romantique, rien à voir avec la réalité.
Pendant que Mademoiselle finit sa petite affaire, je regarde la pièce, elle est très peu décorée mais très chaleureuse.

-Vous voulez participer?
-Non, mais c'est gentil de proposer.