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Il a de la chance que Carla soit là et que je ne veuille pas lui faire peur, il n'a eu droit qu'à une balle dans le bras.
Le silence règne dans mon bureau, Carla tremble, les hommes aussi. Même le blessé ne geins pas. Toute une armée d'hommes débarquent dans mon bureau, alertés par le coup de feu.
Je n'ai pas réussi à me contrôler, je ne supporte pas qu'on insulte Carla.

-Tout va bien patron?
-Alex, réunis tous les hommes et les femmes dans la salle de réception, je veux tout le monde dans une heure.

Tous sortent de mon bureau, le blessé est soutenu par les autres. Je reste debout, j'essaie de me calmer, je n'ose pas regarder Carla, j'ai dû lui faire peur. Je m'en veux mais je n'arrive pas à me contrôler.

-Enzo, mon chéri, regarde moi.

Je reste debout mais la regarde, elle me sourit, me caresse le bras. Elle n'a pas l'air de m'en vouloir, depuis qu'elle ne porte plus ces lunettes je suis hypnotisé par ses yeux.

-Je vais bien, tu ne peux pas tirer sur tous les gens qui ne seront pas gentil avec moi. J'ai l'habitude et de savoir que tu es là pour me protéger me rends heureuse.
-Je ne supporte pas qu'on puisse te blesser même avec des paroles.

Elle se lève, me prends dans ses bras et me sers autant que ses petits bras le peuvent.
Je fais deux têtes de plus qu'elle, j'aime ça. Elle parait fragile, mais elle ne l'ai pas, elle est forte ma femme, parfaite pour moi.

-je veux que tu prépares notre mariage pour la fin de semaine, je serais plus serein quand tu seras ma femme et que tout le monde le sera, personne ne t'enlevera a moi.
-Fin de semaine? Je ne pourrais faire que ça tu sais?
-Je sais, mais c'est la priorité.

Une heure et beaucoup de baisers plus tard, je suis plus calme. Tout le monde est réunit dans la salle de réception qui est assez grande pour accueillir tous mes hommes.

-Je vous ai demandé de venir, pour vous annoncer mon mariage en fin de semaine et vous présenter ma future femme. Je préviens que le premier qui blesse Carla de n'importe quelle façon, je le tue.
Je vous donne donc rendez vous samedi pour la cérémonie.

Je quitte la pièce avec Carla, qui est rouge de gène, elle n'est pas une femme qui aime qu'on la regarde, qu'on la remarque. Je suppose que ces habits et ses lunettes servaient de protection, je pense que finalement je préférais aussi, au moins personne ne l'aurait regardé.

Je ne sais pas ce qu'a prévu Carla, elle passe beaucoup de temps au téléphone et sur internet, elle discute avec ma cuisinière qui a l'air ravie d'avoir son mot à dire sur le repas qui sera servi. Le personnel de maison a l'air d'apprécier Carla, je suis rassuré, elle va devenir leur patronne d'ici deux jours.

Je continue de chercher les hommes qui ont attaqués ma demeure, par deux fois. Nous avons découverts des choses intéressantes, je sais que bientôt je saurais qui ils sont. La guerre pourra alors commencer. Dans le même temps se fait renforcer la sécurité autour de la maison, mais également auprès de ma future femme. Elle s'en plaint tous les soirs, quand nous nous retrouvons dans notre lit. Mais je ne lâchera pas sur sa sécurité que ça lui plaise ou non.

Le jeudi matin je vois Carla débarquer dans mon bureau, le visage tiré par la fatigue.

-Il faut que tu te repose mon coeur.
-Demain promis, je voulais juste te demander si je pouvais aller en ville pour me trouver une robe?
-Bien sur, je vais organiser ça tout de suite.

Elle m'embrasse, assise sur mes genoux, elle pose sa tête dans mon cou, je lui caresse les cheveux, quelques minutes plus tard, sa respiration se fait plus régulière, elle s'est endormi. Je ne bouge plus, je la laisse se reposer, je lui en ai trop demander.
Elle reste dans cette position une heure avant de se réveiller en sursaut.

-Je suis désolée, je t'ai empêché de travailler, tu aurais dû me reveiller!
-Et rater de t'avoir dans mes bras surtout pas!

Le vendredi matin je la laisse dormir, et interdit aux personnels d'aller dans la chambre, je sais que tout est prêt pour demain, elle peut donc se reposer.

-Patron? Une certaine Madame Rutten demande à voir votre femme.
-Connais pas.
-Elle dit être sa mère.
-Faites la venir dans mon bureau, je vais la rencontrer.

-Constance! Que puis-je pour toi?
-Bonjour Monsieur, je voulais juste voir ma fille, savoir si elle va bien.
-Elle va bien, je lui dirais que tu es passée, au revoir.
-Non attendez, je peux pas la voir?
-Pourquoi?
-Il y a longtemps que je ne l'ai pas vu, elle me manque, je voudrais juste l'embrasser, s'il vous plait.
-Attends dans l'entrée, elle dort encore, elle viendra quand elle sera prête.
-À cette heure là, j'aurais dû payer ma dette moi même!

Je prefère ne pas répondre, je sais qu'elle ne vient pas pour voir sa fille, mais pour lui soutirer de l'argent, je les toujours à l'œil comme beaucoup de mes déficitaires, la mère de Carla a une grosse addiction aux jeux de casino, elle est interdit dans les miens, mais arrive à entrer dans ceux de mes concurrents.
Je ne veux pas qu'elle sache que je vais me marier avec sa fille, elle pourrait en profiter pour en demander encore plus.
Je surveille Constance depuis les caméras de mon bureau, assise dans l'entrée, elle regarde autour d'elle, elle cherche sûrement ce qu'elle pourrait voler et revendre.
-Bonjour mon futur mari.
-Mon cœur, tu es réveillée, tu as pris ton petit déjeuné?
-Oui, tout était près dans la salle à manger.
-Tu as de la visite, tu n'es obligé de rien.
-C'est ma mère, c'est ça?
-Oui, si tu ne veux pas la voir, je la fait partir dans la seconde. Nous savons pourquoi elle est là.
-Tu lui as dit pour le mariage?
-Non.

Le BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant