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C'est mon premier baiser, et je dois avouer que c'est...divin. Sa langue chaude caresse la mienne, il est doux. Je pensais qu'il serait présent, sauvage mais rien de tout ça, je voudrais que ça dure toujours.

-C'est divin!
-C'est divin!

Nous avons parlés en même temps. Nous rigolons, toujours enlacés dans les bras l'un de l'autre.

-Si ça peut te rassurer, tu m'as donné mon premier baiser, disons que ... ne m'avait même pas embrassée.
-Donne moi son nom mon coeur.
Je rigole même si je sais qu'il serait capable d'aller le tuer.

-Oublions tout ça, je suis fatigué et demain j'ai du travail.
-Tu es ma fiancée maintenant, tu n'as plus à travailler.
-Pourquoi? Je vais faire quoi de mes journées? Tu vas prendre une autre secrétaire?
-Très bien continuons comme ça, je t'aurais à l'œil au moins.

Nous nous endormons donc ainsi, il ne me presse pas plus, pour coucher avec moi. Je lui en suis reconnaissante. La nuit est belle, calme.

Je me réveille encore blotti dans les bras d'Enzo, qui même endormi me sers très fort.

-Enzo? Enzo! ENZO!
-QUOI!?
-Tu peux me lâcher? J'ai envie de faire pipi.
-Tu es obligé de hurler, juste pour ça?
Je me faufile dans la salle de bain qui est deux fois plus grande que la mienne. Elle est magnifique, il y a deux lavabo, une douche qui peut accueillir deux personnes ou plus, ce qui me ramène à la scène que j'ai vu dans son bureau, il y a quelques jours.

Quand je sors, il est toujours dans son lit, il est beau.

-Vas-tu attendre de moi que je couche avec une autre femme et toi?
-Viens là, jamais je ne voudrais te partager, ce que tu as vu était une manière de t'oublier. Oui je l'ai fait plusieurs fois, j'aimais ça avant, mais c'est fini, et je n'en suis rendu compte ce jour là.

J'espère qu'il dit vrai, sinon notre mariage ne sera qu'une colocation, je refuse de faire ce genre de choses, même si les regarder,je l'avoue, m'a excitée.

Nous descendons prends notre petit déjeuner, comme j'en ai l'habitude je me dirige vers la cuisine. Enzo me rappelle à l'ordre, il m'emmène dans la salle à manger, je n'aime pas cette pièce, cette grande table, elle est tout sauf accueillante.

-On doit se mettre à un bout chacun?
-Non, bien sûr que non, tu viens à mes côtés.

L'employée, dont je ne connais pas le nom, vient nous servir. Elle me regarde de travers, Enzo le remarque, j'essaye de lui faire comprendre par un regard que ça n'a d'importance mais bien sûr il n'en a cure.

-Un problème avec ma fiancée?
-Non, Monsieur.
-Alors je vous demande de respecter Carla. Je vous demande de passer le mot, et je le dit gentillement cette fois.
-Oui Monsieur, pardonnez moi Mademoiselle.
-Il n'y a pas de soucis.
-Laissez nous seuls.

Je ne vais pas être copine avec le personnel. Sont-elles jalouses? Je peux le comprendre, il est tellement séduisant, il a tellement de force, de charisme, d'autorité naturelle. Bien sûr qu'elles le veulent toutes dans leur lit. Je reste silencieuse, j'ai peur de ne pas avoir ce qu'il faut pour garder un homme tel que lui. Il va se lasser d'une femme aussi banale, aussi inexpérimenté.
Je rejoins mon bureau, toujours pensive, il faut que je me dévergonde, c'est à cette instant que je voudrais avoir une amie, pour lui demander des conseils.

-Carla? Tu vas bien? Tu as l'air dans tes pensées.
-Bonjour Alex, oui je pense à pleins de trucs en faite, ma vie vient de changer en quelques heures, et je suis un peu perdue, je l'avoue.
-Puis-je t'aider?
-Non, je ne crois pas, mais merci quand même, tu voulais quelque chose?
-Oui, je voulais t'inviter à sortir, un restaurant, un ciné.
-C'est gentil à toi, mais je ne peux pas. Je suis fiancé à Enzo, ça ne se fait pas.
-On n'est pas obligé de lui dire.
-Mais moi je le saurais, je ne conçois un mariage avec des mensonges.
-Mais il ne te dira pas lui, c'est un univers remplis de mensonges.
-En tout cas pas pour moi, et surtout pas avec mon mari. J'ai du travail, excuse moi.

Je le trouve assez culotté de me demander de sortir en sachant que je suis avec un autre homme, qui de plus est son patron. Je n'en parlerais pas à Enzo cette fois, mais la prochaine fois je sais que je serais obligé.
La matinée se déroule bien, je ne suis plus dérangé, je peux donc avancer dans mes dossiers légaux, Enzo ne me parle pas encore de toutes ces transactions, je comprends, il faut qu'il est entièrement confiance en moi.

-Carla, tu es prête à aller manger?
-Oui, je termine ça et je suis à toi.

Pendant le repas, Enzo ne me quitte pas des yeux. On dirait qu'il veut me dire quelque chose mais qu'il n'ose pas.
-Tu as un problème?
-Qu'as tu fais ce matin?
-J'ai travaillé et Alex est venu me voir, pourquoi?
-Je passais dans le couloir quand il est venu te voir. J'ai entendu ce qu'il t'a dit. Et ce que tu lui as répondu.
-Je suis désolée.
-Tu n'as pas à l'être, au contraire, par contre je réfléchis encore à la punition que je vais infliger à Alex.
-Non s'il te plait, laisse lui une autre chance.

Des chefs de plusieurs secteurs viennent faire part de leur découverte sur les auteurs des attaques dont nous avons été victimes. Tout l'après midi se succède des hommes qui me font peur, Enzo installe une chaise près de lui, il me touche la cuisse, met tient la main, pendant que ses hommes leurs font part des informations qu'ils ont trouvés. Ils semblent plus mal à l'aise que moi, je pense qu'ils n'ont pas l'habitude de voir le patron comme ça.

-J'aimerais vous parler en privé patron, enfin sans la pute, je veux dire.

Enzo se lève, mets la main à la ceinture de son pantalon, et tire.

Le BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant