Le Boss

19

Carina et moi sommes enfin rentrées, malgré la fatigue je vais bien, je suis heureuse, bien sûr la maladie plane toujours au dessus de nous, mais pour l'instant ça va. Reste à attendre un mois pour la prise de sang qui nous diras si je suis guéri.

La vie est belle avec Enzo et notre fille, elle a reprit presque qu'un cours normal, mon mari essaie de passer le plus de temps possible avec nous. Même si son travail lui prends beaucoup de temps. J'aimerais reprendre le travail avec lui, au moins quelques heures par jour, mais il s'y oppose pour l'instant. J'aime passer du temps avec ma fille, mais les journées me semblent longues.

-Bonjour mon ange.
-Bonjour chéri, ça va?
-Oui et toi?
-Ça va, nous avons enfin retrouvé la paix, nos ennemis ont péri, nous n'avons plus rien à craindre.
-Je vais pouvoir retravailler?
-Ça te tiens à cœur on dirait?
J'acquièce de la tête
-Très bien alors c'est d'accord, mais quelques heures par jour et seulement l'après midi.
-Ça me va.

Quelques mois plus tard, les analyses sanguines que j'effectue tous les mois, confirment ma guérisson. Nous sommes enfin heureux. Enzo est un père formidable et Carina du haut de ces 6 mois  le mène par le bout du nez, c'est assez drôle à voir.

Je suis assise à mon bureau quand je vois passer une ombre. La personne se dirige vers le bureau d'Enzo. Bizarre il n'avait pas de rendez vous aujourd'hui. Je laisse passer quelques minutes, puis ronger par la curiosité, je me rends dans le bureau de mon mari.
J'entre sans frapper. Erreur, ou pas.

Une femme nue se trouve sur les genoux de mon mari. Il ne réagit pas, ne proteste pas. Mon cœur se brise. Comment peut-il me faire ça? Nous faire ça?

-Pourquoi?

La femme se retourne, je reconnais Susan, son ex. Mais Enzo ne bouge toujours pas. Il semble paralysé.
Je comprends vite qu'elle a drogué mon mari. 

- Qu'est ce que tu fais ?
-Je vais lui faire un enfant, un fils, puisque tu ne peux pas.
Une fois qu'il sera que je vais avoir son héritier, il reviendra vers moi.
-Tu plaisantes ? Tu es complètement folle ma pauvre. Il te tuera.
Maintenant descends de sur mon mari et habille toi.

Comme si son plan allait fonctionner.
Elle ne bouge pas. Elle reste nue sur mon mari qui n'a aucune réaction.
La colère commence à me monter. Je sors de la pièce, cherche un homme et lui demande son arme.
Même s'il ne comprends pas pourquoi il me le donne et me suis.

De retour dans la pièce, je le pointe sur Susan.

-Je ne te le dirais qu'une fois, descends de mon mari, ou je te tue moi même.

Elle hésite, ma main ne tremble pas.
Je tire une première fois dans le mur à côté. Elle hurle. Et se lève.

Mon mari commence à bouger.

-Maintenant habille toi et sors de ce bureau.

Je fais signe aux hommes qui sont venus voir ce qu'il se passait de l'emmener. Je suis sur qu'Enzo sera ravi de s'en charger lui même.

Une fois tout le monde partit, je vais près de mon mari et essaie de le réveiller.

Quand il ouvre les yeux, je vois qu'il est perdu. Il ne comprends pas ce qu'il se passe.
Je lui explique le plan de Susan. Il est furieux, près à aller lui régler son compte.
Je le raisonne, il faut qu'il se repose et qu'il voit un médecin.

   

                                     Enzo

Je suis furieux. Contre Susan, mais aussi contre moi. Comment ai-je pu me faire avoir aussi facilement.
Dès le lendemain, je vais la voir. J'ai décidé de ne pas la tuer. Je vais l'envoyer loin, très loin.
Elle va pouvoir exercer ses talents dans un lieu dédié à ça. Dans un bordel. Mais je garderais un œil sur elle, on n'est jamais trop prudent.

Ça fait trois ans que Carla et moi sommes mariés. Et je suis toujours autant amoureux de ma femme. Peut être même de plus en plus. Notre vie est heureuse. Je fais de moins en moins de trafic, pour ma femme mais aussi pour notre fille.
Je sais qu'après moi, ma famille ne sera plus à la tête de la mafia. Il faut donc que je trouve mon successeur. Même si j'ai encore quelques années, j'y pense déjà.

Je vois bien que ma femme s'inquiète de ne pas pouvoir me donner un fils. Mais moi je m'en fous. Je suis heureux de ma vie. Elle est telle que je la voulais.