26. Manigances

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Nous avons décidé de partir la nuit tombée de samedi. Nous ne voulons pas semer le doute et nous préférons faire semblant pendant un moment d'accepter les règles d'Henry et Catherine. Ainsi, notre départ sera brutal et imprévisible.

J'ai un pincement au cœur lorsque je pense à Francis. Cependant, je tente de me convaincre qu'une fois roi, il nous pardonnera et nous permettra de revenir à la cour sans exiger de règlements. Ou il ne souhaitera pas notre retour, de toute façon si je m'éclipse, je renonce à mon titre et je ne pense pas qu'il y aura de retour en arrière. Le peuple serait réticent de me recevoir une fois qu'ils sauront que j'ai fui mes responsabilités.

Henry nous a convoqués dans la salle Bash et moi en fin d'après-midi. J'ai été surprise par l'absence de Catherine lorsque nous avons franchis les portes. L'air ambiante était tendu et j'ai froncé les sourcils, perplexe.

Bash ne semble se douter de rien, sauf que je trouve cette réunion suspecte.

Le roi a les mains croisées derrière le dos et il ne nous souhaite pas la bienvenue.

-La leçon d'hier à bien été retenue?

Je me méfie et je ne réponds pas.

Bash hoche la tête pour nous d'un air solennel.

-Parfait, car aujourd'hui en est une autre.

J'arrondis les yeux.

-Une autre quoi?

-Une autre leçon.

Il m'a répondu sur un ton innocent que je méprise.

Je retiens mon souffle tandis que Bash reste calme.

Henry commence à tourner autour de nous, en faisant les grands pas. Il semble réfléchir et je suis inquiète. Je ne sais pas ce qui pourrait être pire que ce qu'a dû endurer Bash hier et je ne pense pas qu'il y aille pire émotion que ceux que j'ai ressentis lors de cette mise en scène.

Sauf qu'Henry dit tout haut :

-Les paysans ne sont pas tout à fait satisfait de votre liaison. Les gens se fâche dans la rue et les rumeurs court. J'entends beaucoup de mécontentement provenant de leur part et j'aimerais les calmer.

Bash semble compréhensible et propose :

-Tout ce que tu voudras, père, nous le ferons. S'il faut calmer le peuple, je peux m'en charger.

Henry secoue la tête.

-Tu veux parler au nom de Mary et le tient, tu veux la protéger des émeutes et des paysans sauf que c'est tout à fait le contraire que je veux que tu fasses.

Il fronce les sourcils et moi aussi.

-Je veux que vous fassiez comme si vous n'étiez pas amoureux. En public.

Je soupir de soulagement, ce sera facile. En public nous devrons nous contenter d'être froid, mais à l'égard des regards nous pourrions être nous-même.

Sauf qu'Henry ajoute :

-Je veux donc que tu traites Mary comme une esclave. Je veux que tu leur montre que tu diriges la relation et ils penseront que Mary mérite ce qu'elle récolte. Parce que Mary...

Et il me regarde afin de terminer :

-Tu n'est pas la plus apprécié de tous à l'extérieur depuis l'union d'amant qui te lie à mon fils. Je crois même que tu sois plus détesté que Bash. Tu as triché, tu as demandé ''une maîtresse'' ce qui est destiné qu'aux rois. Ils sont outrés.

Henry plisse les lèvres et demande à Bash de me frapper afin de se pratiquer. Il veut que ce soit crédible.

Je me tourne vers Bash, qui est plus grand que moi et mon coeur cogne dans ma poitrine.

-Il est hors de question que je fasse cela.

Henry grimace puis il me prend par la nuque pour m'approcher de lui violemment. Brutalement, il me maintient contre lui et prisonnière je halte de panique. J'ai peur de ce qu'il peut me faire, de ce qu'il va me faire.

-Mary ici, est très charmante.

Sur ce, il glisse sa main vers mes cuisses et mon souffle reste coupé dans ma gorge. Bash ne résiste pas très longtemps. Je vois le dégoût sur son visage, que son propre père ose me toucher ainsi devant lui.

-Relâche-là.

Henry me libère et une larme coule subtilement le long de ma joue.

Bash me regarde avec désolement et il lève la main. Je ferme les yeux d'instinct et je reçois la claque.

Je me retiens de pleurer davantage. Sauf que le fait que ce soit la main de Bash qui me frappe me brise le coeur, même si je sais qu'il ne ferait jamais une telle chose, je ne peux m'empêcher d'être brisé par ce geste physique douloureux.

Henry vérifie ma joue et septique il réplique :

-Plus fort. Recommence.

Bash cligne des yeux à plusieurs reprises, contrarié.

Il répète le geste avec plus de violence et je crie. Aussitôt après m'avoir giflé, Bash se rapproche de moi et caresse ma joue avec regret.

Je pleurs et ma joue chauffe. Je ne ressens presque pas les doigts de Bash qui me caresse et qui tente de me faire oublier la douleur.

Henry réplique alors :

-C'était mieux mais...

-Non! Je ne recommencerais pas.

Sebastian me positionne derrière lui afin de me protéger et faire face à son père.

Il est déterminé à l'affronter.

-Je ne ferais pas ce que tu souhaites parce que c'est complètement malade ! Je te lance au défi de m'affronter en combat à mort.

Étonnée, je veux le raisonner, sauf qu'Henry semble morde à l'hameçon.

-À mort?

-Tu es déjà mourant, tu es plus faible. Je serais prêt à tuer n'importe qui pour assurer la sécurité de Mary et tu entrave amplement cette sécurité.

Henry pouffe et glousse à la fois.

-Me tuer? Moi? Ton père, le roi.

-N'importe qui.

Reign | Bash & Mary | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant