Tu vois...

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Tu vois, l'oiseau fait des grimaces

Car désormais l'hiver trépasse !

Mais dans l'atelier des saisons

Le prince a perdu la raison...

Il court partout, en fait des caisses

En agitant son postérieur ;

Il est mignon, simplet, rieur,

C'est vrai qu'il a de belles fesses...

Mais du printemps, qui s'en occupe ?

Pauvre prunier attend, tremblant,

Couvert de fleurs et scintillant,

Que la chaleur lui porte drupe,

Et dans un étincellement,

Aspire au développement,

De ses bourgeons insatisfaits.

Hélas, rien n'est parfait...

Et l'oiseau le sait bien, d'ailleurs,

Sur son arbre perché, moqueur !

Le prince est un incompétent,

Il s'en fout bien, lui, du printemps !

Il va falloir chanter plus fort

Construire un nid, faire des efforts,

Tous les jours lui casser les couilles :

« Fais ton boulot, cornegidouille ! »

Être un oiseau, ça n'est pas rien,

Quand on a pour prince un crétin...

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© Clelia Maria CASANOVA – 24 février 2019


Écrit en réponse au défit d'écriture de Quatseyes, que j'ai vu passer sur le fil d'actualités de ma sœur Mayou : il fallait produire un texte d'au maximum 300 mots, commençant par « Tu vois, l'oiseau fait des grimaces » 🤭 et comprenant les mots « caisse, étincellement, prince, atelier, prunier, développement et postérieur ».

Vu que la phrase de début est un octosyllabe, je me suis laissée aller à produire ce poème de 149 mots, qui, je le crains, renoue avec ma tradition des sucettes poétiques... 😎

En Vers et contre tous - Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant