Docteur, j'ai fait un rêve...
Je marche dans une grande ville pleine de monde, et cela m'oppresse.
Mais soudain je reconnais l'entrée d'un immeuble, et j'y entre. Le rez-de-chaussée est vaste et assez sombre, la seule lumière provient d'un ascenseur dont les portes sont ouvertes : j'y entre aussi. Il se met en marche avant même que je fasse quoi que ce soit, et s'élance vers le haut. Les boutons des étages se succèdent à une vitesse, c'est vertigineux !
Quand il s'arrête et que les portes s'ouvrent, je suis tout en haut de l'immeuble, et c'est un toit terrasse : le sol laisse place à un épais gazon parsemé de fleurs sauvages et aussi loin que porte mon regard, la Nature abonde. Il y a des bosquets d'arbres en fruits, des abeilles qui butinent, chargées de pollen, tout est parfait. Le soleil va bientôt se lever, et le ciel clair s'embrase.
Un félin est couché dans l'herbe, mais ce n'est pas une panthère, c'est un lion. Pas grave, je ne suis pas une panthère moi non plus, je me rêve sous forme humaine, cette fois. Je laisse mes chaussures derrière moi : j'avance dans l'herbe mouillée de rosée, c'est tellement agréable sur mes pieds nus, et je contemple le soleil rougeoyant en dégustant un fruit sucré à point...
Abondance de plaisirs ne nuit pas...
Et soudain j'entends le lion qui dit « bordel, Clé, même dans tes foutus rêves y'a des proverbes ! Et puis tu vas finir pas chopper la mort à te balader pieds nus tout le temps ! Et...»
Et je me réveille en sursaut, le soleil se lève aussi dans la vie réelle, rouge sang sur mes chères montagnes. Une journée de boulot m'attend...
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© Clelia Maria CASANOVA - 3 janvier 2019
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En Vers et contre tous - Tome II
PoesíaLa suite du journal poétique d'un Coquillage globalement allergique au monde des humains... Poèmes majoritaires, mais quelques textes courts. J'écris comme je pense, et à vos yeux je livre Tout ce qui me construit, les mots qui me délivrent, Ma poés...