Tout est lourd, tout est mort... et surtout tout est gris !
Rien de sauvage ici qui ne soit rabougri...
Tout est éteint, terni... Ici-bas rien ne luit...
Même l'air qui m'entoure a une odeur de pluie !
Où que portent mes yeux il n'y a que des ombres,
Quand l'esprit se débat même la raison sombre ;
Ne vient à mon oreille autre que cris ou pleurs,
Mon cœur est triste et souffre, il bat de sa douleur :
Tout autour est humain et vos lois m'emprisonnent,
Ici j'étouffe et meurs, ici tout m'empoisonne !
Je voudrais m'envoler, escalader vos murs,
M'affranchir des carcans, du poids de mon armure,
Échapper aux cités où croulent vos ordures,
Ne rien laisser derrière, aucun vain souvenir,
Juste effacer l'ardoise et dettes à venir,
Que ne reste après moi ni soupir, ni murmure...
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© Clelia Maria CASANOVA - 9 février 2019
Une « presque heure sombre », ré-écrite et requalifiée en « spleen »... 😋
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En Vers et contre tous - Tome II
PoesiaLa suite du journal poétique d'un Coquillage globalement allergique au monde des humains... Poèmes majoritaires, mais quelques textes courts. J'écris comme je pense, et à vos yeux je livre Tout ce qui me construit, les mots qui me délivrent, Ma poés...