Révolution

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-Severus...je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime,je t'aime...

Mes yeux s'ecarquillèrent. Tous le monde avaient les yeux rivés sur le garçon qui répétait inlassablement ces mots. Et certain eurent des rires nerveux ou moqueurs

-Sortez tous immédiatement !

Les coururent presque. Et inutile de préciser que je souhaitait m'entretenir avec Potter,le garçon n'avait pas bougé.

-Je t'aime...
-Arrêtez.
-Je t'aime...
-Vous mentez !
-Je ne sais pas mentir.
-Taisez vous!
-Je t'aime...
-POTTER!

Il sursauta,et avait relevé la tête en ma direction.
Je vais lui apprendre une bonne leçon. Autiste ou pas ce gamin est une vrai calamité . Je saisis son menton et dépose mes lèvres sur les sienne. Il s'était reculé quasi immédiatement.

-C'est étrange et...mouillé. Dit il en regardant ailleurs.
-C'est ce que les gens font quand ils aime quelqu'un Potter. Je ne vous prendrai pas au sérieux tant que vous n'en serez pas capable.
-Alors vous m'aimez?

Je recule d'un pas...quoi? Qu'avait il dit?...L'imbécile,je ne faisait que le tester!
Voyant que je ne lui répondait pas,Potter quitta la salle de lui même.

Les semaines passèrent,et cette histoire n'empêcha pas Potter,les jours suivant,de revenir pour poursuivre notre travail comme si de rien était.
Et un sentiment non identifié prenait place en moi. Vexé ? Impossible. En colère ? Pourquoi? Parce que ce sale gosse m'a inlassablement répété des mots dont il ignore le sens ?...
Non. Ça ne peut pas être ça. Frustré alors? NON!
Je lâcha un léger soupir .
Il est étrange que je ne prenne pas autant de recul que je l'aurais voulu.

-C'est fini. Dit soudain Potter,brisant le silence et mes pensées.

Je cligna des yeux,peinant à y croire.
Le Gryffondor était déjà allé cherché un rat pour le test,et l'échantillon de venin récolté. Je finis par suivre le mouvement en allant chercher une seringue.

Le poison est injecté. L'animal ne mit pas longtemps à se tordre de douleur en couinant. Potter lui injecta l'antidote rapidement,mais le rat continuait de couiner,jusqu'à ne plus bouger.

Potter et moi échangeons un regard. 30 sec s'écroulèrent avant que nous entendions le frottement des pattes du rat contre la boîte. La potion est une réussite.

Potter n'eut aucune réaction visible,sur le moment. A la place,il se retourna vers moi,s'agrippa à mon bras,et vint quelque peu hésitant déposer ses lèvres sur les mienne pour un furtif baiser.

-J'ai réussi...je dois le dire à Hermione.

Et il partit. Je restait immobile.


Seul un autiste pouvait faire baisser la garde de Severus Rogue.

Et tous ça sans que je ne m'en rende compte.

Beaucoup de bruit se rependirent par la suite,Harry l'ayant dit à Granger...au milieu d'un troupeau de Gryffondor.

Et la nouvelle de la potion ne mit pas longtemps à se répandre,au delà même de Poudlard.

Harry était de plus en plus cerné par les journalistes. Évidemment;"le grand Harry Potter qui trouve la recette pour une potion révolutionnaire" ça n'arrive pas tous les jours.

Et quand il fit,en plein interview,mêlé à une séance photo,une crise,Sainte Mangouste vint s'en mêler. Il fallait bien qu'ils ait leurs dose de nouvelle populaire,eux aussi.

-Il est autiste,m'acharnais je à répéter à une médico-mage qui m'avait enfin adressé la parole quand elle comprit qu'Harry,enfermé dans son mutisme,ne répondrait pas à une seule question.

-Artiste? Répéta-t-elle,incrédule.

-AU-TISTE!

-Mais qu'est ce donc professeur? Une maladie? Contagieuse?!

Je soupir. Quand je pense que cette femme a des centaine de vie entre les mains tous les jours...

-Non. L'autisme est une trouble neuro-développemental qui...

Elle ouvrit de grands yeux.

-Un trouble mental! Il faut que j'en réfère aux médecins compétant. Merci de votre coopération professeur!

Elle me serra brièvement la main,et s'en alla sans me laisser une chance de poursuivre mon explication.

Et me voilà,quelque jours avant que je n'écrive ces lignes,à cause de quelque phrases salement écrite sur un bout de papier putride,assis au bord de son lit,dans sa chambre...dans ce maudit hôpital. Lui qui avait révolutionné l'art des potions,le voilà contraints à rester enfermer,laissant son talent se flétrir.
En ce jour,Harry avait légèrement la tête penchée vers  mon épaule. Le silence était notre manière favorite de passer le temps. Mais je dû me lever,et,enfilant ma veste,je pris la parole:

-Je ne pourrais revenir avant deux semaine.

-Nous pourrons sortir?

-Nous pourrons.

Mais pas plus de deux heure à cause de ces imbéciles et incompétents de médecin!

-Alors j'ai hâte.

...

Derrière mon bureau,éclairé d'une bougie prête à s'éteindre,je conte cette histoire avec Dieu sait quel espoir, me retrouvant lâche,et vaincu.

                    Fin.

AspergerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant