Chapitre QUATORZE

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    Son corps se crispa en reconnaissant la voix dure et grave qui résonna derrière elle. Oliver perdit son sourire. Elle se retourna précautionneusement et affronta le regard glacial de Jake. 




- Mais tu étais passé où bordel !? Explosa-t-il.

- Quelque part, répondis-je sans me démonter.

- Quelque part ? Je t'appelle depuis six heures et demi et tout ce que tu trouves à me répondre, c'est « quelque part » ! Tu te rends compte à quel point, je me suis inquiété ?!

- Ça va, elle va bien Jake, s'interpose Oliver. 

- Et en plus, je te retrouve avec lui ! Continua Jake, visiblement très énervé. 

- Merci Oliver, dis-je en me retournant vers lui, ça va aller, n'oublie pas de m'écrire. 

- T'es sûr ? Questionna Oliver.

- Certaine, répondis-je avec un faible sourire. 

- D'accord. 




Keissy referma la porte du taxi et le regarda s'éloigner sur l'avenue d'Hyde Park. Elle prit une grande inspiration et entra dans le hall de l'immeuble en passant à côté de Jake. 

Elle ne voulait pas lui parler. Elle ne voulait pas le regarder, surtout pas même. Parce qu'elle savait qu'à l'instant où elle se plongerait dans ses yeux, elle ne serait plus elle-même. 

Elle salua Albert, devant l'ascenseur et entra dedans quand les portes s'ouvrirent. Jake sur ses talons, ils ne prononcèrent aucune parole. Elle espérait qu'il lâcherait l'affaire et la laisserait en paix. Mais apparemment, il en avait décidé tout autrement. 




- Bon, tu m'expliques à quoi, tu joues maintenant. Reprend-il en entrant dans l'appartement.

- À quoi je joue ? Mais tu te fous de ma gueule Jake ? Explosais-je à mon tour. 

- En quoi je me fous de toi ? Explique-moi, je suis paumé.

- Je suis juste allé boire un verre avec une collègue ok. J'ai rien fais de mal et jusqu'à preuve du contraire, je suis encore libre de faire ce dont j'ai envie quand j'ai envie ! 

- Une collègue avec qui tu as apparemment bien bu et ensuite, tu finis avec ce mec ! 

- Oliver est un homme bien avec de bonnes intentions ! Mais qu'est-ce que ça peut te faire !?

- Je t'ai déjà dit que je tenais à toi ! Et je pense qu'hier soir, tu l'as compris !

- Ah oui, tu parles du moment où tu m'as carrément repoussé quand cette Mia est entrée ou du moment où tu m'as très simplement snobé ? Dis-je en croisant les bras sur la poitrine. 

- Quoi ? Non mais je rêve où tu es jalouse !

- Si c'est ta seule réponse, très bien. Excuse moi, j'ai eu une longue journée, je vais me coucher, répondis-je d'un ton cinglant avant de me diriger vers ma chambre. 





Elle ne lui laissa pas le temps de rajouter quoi que se soit et se précipita dans sa chambre. Le cœur battant la chamade, elle s'adossa contre sa porte et se laissa glisser sur le sol. Les larmes dévalèrent finalement ses joues, et elle se laissa aller, vidant tout ses sentiments dans ces quelques gouttes d'eau salés.

UnpredictableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant