Tirn uin Sîdh (LOTR / Seigneur des Anneaux fanfiction)

Prologue

Il y a bien fort longtemps, Arda était un jeune monde, bien qu'il n'ait pas pris de forme définitive, jusqu'à ce qu'un certain Elfe Ñoldo, Fëanor, fit un serment avec des conséquences dramatiques sur la Maison de Finwë. En effet, ce terrible serment avait pour but : récupérer les Silmarils volés par Melkor, le Vala déchu et frère de Manwë Súlimo. L'autre conséquence était que les Ñoldor exilés fussent maudits par Námo - plus connu sous le nom de Mandos -, le Vala des Morts.

Plusieurs années plus tard, après la Guerre de la Grande Colère et l'emprisonnement du Vala Melkor dans le Vide, Manwë apprit que le Maia Mairon avait repris le noir dessein de son frère, en changeant de nom : Sauron, le Seigneur des Ténèbres. Sauron avait passé son séjour en Eregion où se trouvait le petit-fils de Fëanor, Celebrimbor. En secret, il mit toute sa noirceur et sa connaissance sur un anneau qu'il avait forgé dans les flammes d'Oroduin, sur les terres du Mordor. Celui-ci était capable de rassembler les Neuf, les Sept et les Trois. Il le nomma l'Anneau Unique.

Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est bien les Trois Anneaux que Celebrimbor avait fabriqué, à son insu. Tous furent confiés aux trois Elfes. Nenya alla à la Dame de la Lothlórien, Galadriel, puis Narya trouva le gardien qu'est Círdan, le Charpentier des Navires, et enfin, Vilya fut hérité par Gil-Galad, après la mort de Celebrimbor. 

Hélas pour les Sept Anneaux que gardaient les Nains, tous furent perdus ou détruits et seuls les trois restants subsistèrent. Tandis que les Neuf Anneaux, ils furent confiés aux rois et aux sorciers de Númenor et les firent, plusieurs siècles plus tard, des Nazgûl - ou Úlairi pour les Elfes -, des Sceptres de l'Anneau.

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Pendant ce temps, loin du tumulte de la guerre qui sévissait en Terre du Milieu, se trouvait Valinor, la terre sacrée des Valar et des Elfes. La capitale Valimar était déserte. En effet, les Elfes - qui étaient nés ou s'étaient réveillés après la mort en Terre du Milieu - se précipitèrent vers Máhanaxar, le Conseil de la Destinée, à l'entrée de la cité.

À l'intérieur de l'arène du Conseil, les Valar se sont rassemblés, incluant Ulmo, le Vala des Mers, car l'heure était grave. Les trois Elfes étaient au pied des escaliers et étaient assis sur leurs trônes de marbre avec Eönwë, le Héraut de Manwë. Autour d'eux, le débat s'animait.

En haut de l'escalier, une coupole soutenue de quatre colonnes sculptés sous forme de feuilles était présente. À l'intérieur, un couple était assis sur le trône de chacun. Le Vala Manwë et sa femme, la Valië Varda, regardèrent le débat de leurs semblables et des Elfes. Manwë comprit que le destin de la Terre du Milieu était en jeu. 

Soudain, il se leva du trône en marbre, sous les yeux de la belle Varda, descendit l'escalier d'un pas fluide et enfin, il leva sa main en signe de paix et de silence à l'assemblée.

- Paix, mes amis et mes frères et mes sœurs, ordonna-t-il et peu de temps après, l'assemblée se tut. Il continua : Depuis le début du Deuxième Âge du Soleil, Endor va mal. Je vous prie de réfléchir et de ne pas ouvrir les hostilités.

- Avec tout mon respect à votre égard, Seigneur Manwë, Mairon avait fabriqué l'Anneau Unique où il était inscrit le Noir Parler en écriture de Fëanor ! rugit Tulkas, le champion des Valar, frappant de toutes ses forces sur les dossiers de son trône. Il met Endor en danger !

- En effet, ce sera la fin de la race des Atani, celle d'Aulëonnar et la nôtre, renchérit Ingwë, l'Elfe Vanya et roi de tous les Elfes. 

Pendant qu'ils débattaient, un certain Elfe se leva en même temps qu'Aulë, le Vala des Forges du siège. L'assemblée se retourna vers eux tels un seul homme. Quant à Manwë, il les regarda, curieux, avant de dire : 

- Avez-vous une pensée à nous confier, Aulë ?

- En effet, ô Manwë, sourit l'intéressé en descendant par un petit escalier. J'ai discuté avec Celebrimbor, fils de Curufin, et il m'a proposé un espoir qu'on a perdu depuis fort longtemps. 

- Lequel ?

- Fabriquer un anneau qui protégera le Porteur de la corruption de Sauron lorsqu'il le mettra à son doigt, lui dévoila Celebrimbor, l'Elfe forgeron d'un ton assuré. Le Porteur bénéficiera aussi de vos bénédictions, même si l'anneau est confié à des amis de confiance. 

Les murmures des Elfes et des Valar se firent entendre pendant que Manwë réfléchissait en faisant les cent pas, les mains jointes. Et là, il disparut dans les nuages qu'il avait invoqués, cessant ainsi les discussions du Conseil de Máhanaxar. Il apparut devant Aulë et Celebrimbor avec le sourire. Ses yeux dorés brillèrent d'espoir. Le Vala des Airs posa ses mains sur les épaules du Vala Aulë et de l'Elfe Ñoldo Celebrimbor.

- Vous avez eu là une idée des plus merveilleuses ! s'exclama-t-il, heureux avant de devenir sérieux. Pouvez-vous user de vos sagesses et de vos dons pour le bien d'Endor ?

- Bien sûr, Seigneur Manwë ! s'écrièrent Aulë et Celebrimbor, déterminés.

- Attendez !

La Valië de la Destinée, Vairë, s'était levée de son trône qui se trouvait à côté de celui de Námo, le Vala des Morts. L'Elfe forgeron et les deux Valar se retournèrent vers elle, surpris. Vairë poursuivit dans sa lancée :

- Je vous annonce - bien que je ne révèle point ma prédiction à l'accoutumée - qu'Eleniel, l'humaine que nous avons accueillie en Valinor, il y a bien longtemps, a une grande destinée. Vous savez ce que je veux dire, ô Manwë. 

Tous les Elfes et les Valar avaient les yeux écarquillés de surprise et se parlaient en Quenya. Manwë leva sa main à nouveau pour faire taire l'assemblée. Il reprit la parole d'une voix décidée :

- Vairë a parlé ! J'ai décidé de placer notre espoir ainsi que le destin d'Endor sur Eleniel, l'Almárëa Hína.

 Tous les Elfes et les Valar acquiescèrent avec le sourire. Parmi eux, se trouvaient le roi des Elfes Sindar de Doriath Elwë - connu en Beleriand sous le nom d'Elu Thingol -, l'un des sept fils de Fëanor Maedhros et enfin, son ami et demi-cousin Fingon, l'un des quatre enfants de Fingolfin. Tous les trois eurent le coeur rempli d'espoir de retrouver à la fois leur amie, leur fille et leur sœur.