Tirn uin Sîdh (LOTR / Seigneur des Anneaux fanfiction)

Chapitre 10 : Eru Ilúvatar

Légendes :

🏹🏹🏹🏹 = Saut dans le temps

🍀🍀🍀🍀 = Rêve (à la fois pour un PDV interne et externe). On peut penser que les rêves pouvaient lier deux personnes par la destinée.

🌌 = Changement d'endroit

Tolkien = Sindarin et Quenya + pensées

NDA : Bonne lecture !

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= Elena =

Je regardai l'intérieur de la caverne et vis un petit lac. De grosses roches étaient éparpillées au sol, mêlées aux feuilles mortes humides. Quelques rares petits cailloux traînaient ça et là. J'appelai Celebanor et m'installai sur une pierre plate qui semblait pouvoir faire office de lit. Pendant ce temps, Glorfindel attachait les rênes d'Asfaloth sur l'une des stalagmites.

Dehors, la pluie tombait drue et le brouillard s'épaississait. Le bruit de la cascade nous masquait la pluie.

Le Ñoldo profitait de ce moment de calme pour me narrer que dehors, des géants s'affrontaient pendant ces jours de tempête.

Un éclair illumina la grotte. Je m'enveloppai dans la couverture que Mánaiel m'avait donnée. Elle connaissait les basses températures de la montagne. Ces matières nous étaient inconnues et pouvaient me donner des idées pour nous protéger en Terre humaine.

Glorfindel me proposa de dormir pendant qu'il veillerait contre d'éventuels attaques d'Orques ou des Gobelins. J'acceptai et m'endormis, fatiguée par ces deux jours de voyage.

🍀🍀🍀🍀

Je plongeai dans de doux et ordinaires rêves. Je vis trois hommes se dresser devant moi. Ils avaient les oreilles en pointes et différentes couleurs teintaient leurs cheveux. Ils étaient vêtus de tuniques élégantes. Tous trois étaient des Elfes au visage juvénile et à la beauté ensorcelante. Ils dégageaient des auras fascinantes et puissantes. On pouvait voir toute leur sagesse et leurs blessures des guerres passées dans leurs regards bleus. Je reconnus l'Elfe à la chevelure argentée, celui qui m'avait extirpée du cauchemar quand j'étais alitée, cinq mois plus tôt.

L'Elfe blond, qui semblait être leur chef, s'approcha de moi, d'un pas lent mais gracieux. Il posa sa main sur mes épaules. Je levai la tête et le fixa de mes yeux flavescents.

- Eleniel, comme tu as grandi... me dit-il d'une voix grave et douce. Á tulë asenyë, hínanya.

Il me guida, et de sa main me montra le chemin à prendre. Je le suivis avec insouciance, malgré son parler familier. Accompagnée de ces trois Elfes, nous nous rendîmes vers une demeure que je ne semblais pas connaître. Une porte blanche surgit comme par magie. Je fis un pas en arrière et derrière moi, ils s'arrêtèrent. Nous l'admirions.

Les battants étaient imposants et sur leurs parois étaient sculptés des rayons de soleil et de lune. Ils étaient faits de bois de chêne. Sur l'un des battants se trouvait une femme de profil, sous le soleil tandis que sur l'autre, était dessiné un homme fumant la pipe sous la lune. Tous deux souriaient et se regardaient. Sous les portraits, je remarquai deux écritures argentées, en Tengwar de Fëanor et en Sarati de Rúmil, sans doute en or blanc. Ce qui me surprenait le plus, c'était un monogramme qui m'était familier.

Je me retournai vers les trois Elfes et leurs demandai :

- Pourquoi ne m'accompagnez-vous pas ?

- Nous ne t'accompagnons point. Si tu franchis cette porte, tu seras en Tarmenel, la demeure d'Eru Ilúvatar, me répondit l'Elfe à la chevelure ébène, un sourire aux lèvres. Ne t'inquiète pas, nous veillerons sur toi depuis Valinor.