Nazya Baskez, 22 ans.
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-Bébé, t'as pas vu mon survêt d'entraînement ?
-Tu l'as pas laissé chez toi par hasard ?
-Nan, j'ai cherché partout.
-Même dans tes affaires sales ?
-Ouais, j'te promets, je le retrouve pas..et puis je le portais la dernière fois que je suis venu ici.
-Je te l'aurais dit si je l'avais vu Corentin, il est pas là.
-Tant pis alors, là j'ai plus le temps de le chercher. On fera sans..
-T'es sûr que c'est pas James qui t'as encore fait une blague ?
-Non, il me l'a promis. Et puis sa fille vient d'arriver de Colombie donc il a pas le temps de jouer à ca.
Je hoche la tête et tourne l'une des pages de mon livre puis il s'assoit à côté de moi, dans mon lit, posant sa tête sur mon épaule.
-Tu vas pas être en retard ?
-Ah si merde. Je peux même pas me poser deux secondes avec toi que je dois déjà repartir..
-Ouais je sais, C'est chiant pour moi aussi.
Il se lève et je fais de même.
-Surtout tu fais attention, t'évite les cartons, et tu ne t'énerves pas. Ok ?
-Moui..
Il se penche vers moi, mets l'une de ses mains sur ma nuque et pose ses lèvres sur les miennes. C'est juste ce dont j'ai besoin, un baiser d' « au revoir » doux et passionné..
On se sépare mais je colle mon front au sien.
-Tu vas me manquer..
-Toi aussi, mais je rentre dans deux jours, t'en fait pas.
Je l'embrasse chastement et souris. Il va prendre son sac à l'entrée de ma chambre, et descends en bas. Je pose mon livre et le suis, pour lui dire au revoir.
Il ouvre la porte d'entrée, m'embrasse et sort en souriant. J'espère qu'il gagnera ce soir..
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J'ai mon fidèle maillot du Bayern sur le dos, et comme à chaque fois, je stresse comme une malade, de peur qu'il se blesse.
Au final, le Bayern gagne 5-0, et c'est comme par hasard, Corentin qui va répondre aux questions des journalistes.
-Bonsoir Corentin.
-Bonsoir..
Il essuie l'eau qui dégouline de son visage avec son maillot. Mon dieu..
-C'était un match plutôt intéressant non ?
-Oui, on a eu une bonne qualité de jeu tout le match, c'était plutôt bien.
-Vous avez fait un excellent match, vos proches sont toujours là pour vous soutenir ?
Corentin esquisse un sourire.
-Toujours..
-Excusez moi de cette question personnelle Corentin, ce n'est pas grave si vous ne voulez pas y répondre mais, une question est sur beaucoup de lèvres en ce moment vous concernant.
Oh non, je crains le pire..
-Qu'est-ce que c'est ?
-Avez vous une petite amie qui vous soutient pendant les matchs ?
Mon copain esquisse un sourire franc et regarde la caméra en rougissant légèrement.
-En fait, elle ne me soutient pas que pendant les matchs, elle est là pour moi chaque jour de l'année sans exception. Que je sois au plus mal ou non, ça ne l'empêche pas de rester à mes côtés. J'essaie de lui rendre la pareille comme je peux, il se frotte la nuque, mais je pense que ça ne fonctionne pas toujours..en tout cas je l'aime et j'espère qu'elle le sait.
-C'est une bien belle déclaration que vous faites là, est-elle dans les tribunes ce soir ?
-Malheureusement non, je me sens un peu coupable là, elle a des examens à passer très tôt demain et elle était un peu malade alors elle est restée à Munich. Mais je suis persuadé qu'elle est devant sa télévision à crier sur tout le monde, comme d'habitude.
Nan mais quel mytho ! Bon ok, c'est un peu vrai..
-Bien, nous espérons tous qu'elle réussisse alors.
-Merci..
-Merci à vous Corentin !
Corentin sourit une dernière fois à la caméra, comme s'il savait que j'avais vu sa déclaration publique et que je n'avais pas zappé sur une autre chaîne le temps de la mi-temps.
Je l'aime.