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Maliana Jones, 21 ans.
————
-T'es sure que c'était une bonne idée de venir ?
-Bah oui pourquoi ?
-J'ai un peu peur de me faire bousculer par des gens. Et puis je connais rien au foot.
-Clairefontaine c'est l'endroit de base dans ces cas là.
-C'est pas une marque de cahiers ça ? -C'est aussi le camp de base des joueurs de l'équipe de France, réfléchis un peu Maliana.
-Bah Excuse moi hein, j'suis pas une pro.
-Chut, ils arrivent.
En effet, les joueurs entrent sur la pelouse, semblable à un city stade. Les autres personnes autour de nous commencent à crier et à applaudir. Je comprends vraiment pas. Ils tapent juste dans un ballon, rien d'extraordinaire.
-J'ai trop hâte que l'entraînement commence !
Je roule des yeux. Ma soeur peut être vraiment chiante quand il s'agit de foot. Passion que je n'ai jamais comprise d'ailleurs.
L'entraînement commence et se finit après au moins une heure à jouer sur mon téléphone. J'aurais jamais dû parier qu'elle pourrait pas toucher son nez avec sa langue. C'était une très mauvaise idée. À mon avis elle a utilisé une force secrète pour gagner. Mais bref, c'est trop tard maintenant.
-Tu pourras me prendre en photo avec les joueurs ?
Je roule des yeux mais hoche la tête.
-Génial ! J'espère que t'as de la batterie.
-Quoi ?!
Elle m'ignore et continue de regarder les joueurs qui aident à ranger le matériel et qui s'approchent du public.
-Aller viens Maliana ! J'aurais jamais mes photos si on reste là !
Je soupire avant de la suivre. Elle s'engouffre dans la foule et je la perds de vue. Je fronce les sourcils avant de marcher à reculons et de percuter quelqu'un. Je sursaute et me retourne.
-Oh, excusez moi.
-C'est pas grave, je vous avais pas vu.
Je ricane légèrement.
-En même temps je suis pas très grande.
Il se frotte la nuque et grimace.
-Hum..vous voulez une photo je suppose ?
Je fronce les sourcils et l'interroge du regard.
-Excusez moi mais..qui êtes vous ?
Il rougit et se racle la gorge.
-Je suis Antoine, Antoine Griezmann.
Je baisse la tête et réfléchis. Ce nom me dit quelque chose mais impossible de savoir où je l'ai déjà entendu..
-Oh mon dieu Maliana !
Elle me pousse et me tend son téléphone.
-Tu peux prendre une photo s'il-te plait ?
Elle ne me laisse même pas répondre et mets son téléphone dans mes mains. Je souffle mais m'exécute et le lui rends.
-Je..wow, c'est incroyable ce te voir en vrai, tu parais plus grand à la télé.
Antoine ricane et passe sa main dans ses cheveux.
-Ouais je sais, on me le dit souvent..
Je suis toujours aussi perdue, et je crois que ma soeur l'a remarqué.
-Oh, ma soeur n'y connaît rien au foot, c'est moi qui l'ai ramené ici. Maliana, voici Antoine Griezmann, il est l'un des joueurs de l'équipe de France.
Je fais les yeux ronds.
-Oh..
Il me sourit mais ça ressemble plus à une grimace.
-Antoine ! On doit y aller !
Il se tourne vers son coéquipier et soupire. Il tourne très rapidement sa tête vers nous et me regarde dans les yeux.
-Je peux avoir votre numéro ?
————
Un an plus tard..
-T'es prêt ?
-J'veux pas y aller.
Je soupire.
-Antoine.
Il me regarde avec un air suppliant.
-Imagine qu'ils m'aiment pas !
Je roule des yeux.
-Dis pas n'importe quoi.
-Je suis très sérieux.
-Moi aussi. Finis d'attacher ta chemise qu'on puisse y aller.
Il souffle et croise les bras.
-Je bouge pas.
Je lui lance un regard noir avant de le faire moi même. Quand j'ai finis, il intercepte mes mains et m'embrasse langoureusement. Ok, j'ai compris ce qu'il essaye de faire. Je me détache de lui et tourne le dos.
-Commence pas, j'ai très bien compris ton petit manège.
Je l'entends soupirer.
-Ok c'est bon, on y va. Mais si je meurs sur la route c'est de ta faute d'accord ?
-Oui oui, aller dépêche toi, on va être en retard.
Aujourd'hui, Antoine rencontre mes parents. Ça fait 8 mois qu'on est ensemble et nous avons décider de sauter le pas. J'ai rencontré sa famille la semaine dernière et ça s'est très bien passé, je me suis super bien entendue avec son frère et sa sœur et ses parents ont été très gentils avec moi. De quoi le rassurer évidemment. Mais quand je lui ai annoncé que c'était à son tour, il est resté livide, tout le reste de la semaine.
-J'ai peur.
-Ça, je l'avais compris.
-Te fous pas de moi.
-Arrête de stresser, ma soeur sera là pour détendre l'atmosphère.
Il ricane et démarre la voiture.
-Elle est gênante plutôt.
-C'est pas faux. Mais je crois qu'elle le sait. Bref, quoi qu'il en soit, je pose ma main sur la sienne, arrête de t'angoisser.
Il prend ma main et l'embrasse avant de se concentrer à nouveau sur la route.
Ça va être une bonne journée.
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