Erina était encore sous le choc par ce que venait de dire Sôma.
« -J'espérais que tu dises ça. Tu veux savoir ta conséquence, mademoiselle Nakiri?
-Allez Sôma, qu'on en finisse.
-Mange de la nourriture de prolétaires. »
C'était son gage. Le gage que Sôma avait choisi pour elle. Elle regrettait amèrement d'avoir embarqué dans ce jeu débile. Elle était là, à fixer Sôma, les yeux grands ouverts.
-Allo? La terre appelle Erina Nakiri, je répète, la terre appelle Erina Nakiri.
Elle commença à reprendre ses esprits.
-Super, tu es revenue parmi nous! Je reviens, je vais te chercher ta succulente conséquence. dit Sôma, fier de son idée.
Megumi essayait de la rassurer un peu en lui répétant que ce n'était rien, que ce serait vite fait, mais ce n'était pas la seule raison qui faisait qu'Erina n'était pas très à l'aise. Elle avait fixé Sôma. Elle qui voulait éviter son regard le plus longtemps possible, on peut dire que c'était raté...
On entendait les portes d'armoires se fracasser d'ici. Les mains pleines, il revint de la cuisine tout souriant, encore plus que quand il était parti. Erina ne la sentait vraiment pas cette dégustation de produits.... De basse qualité.
-Bon, alors j'ai été gentil, je t'ai ramené plusieurs trucs à manger et tu peux choisir lequel tu veux prendre. T'as qu'à me demander c'est quoi si tu le sais pas. Enfin, si tu veux savoir c'est quoi...
La jeune Nakiri regarda les produits que Sôma avait posés devant elle. Elle en prit un au hasard. C'était une canne de conserve, mais elle n'avait aucune idée de ce qu'elle contenait. Erina se tourna vers Sôma et le questionna sur le produit en question.
-C'est des pâtes en conserve. T'as qu'à les verser dans un bol ou une assiette, les recouvrir d'un papier absorbant pour éviter les éclaboussures et les mettre au micro-ondes. Et voilà! Après ben, t'as des pâtes chaudes prêtes à manger. J'en ai beaucoup mangé quand j'étais petit, ajouta-t-il, nostalgique.
Elle hocha simplement la tête et prit un second produit. Tout le monde avait le regard rivé dans sa direction. Ils semblaient étudier ses moindres gestes. Cette fois-ci, elle prit un petit pot rouge écrit «Folgers» dessus (marque de café instantané au Québec). Elle regarda vers Sôma qui lui répondit aussitôt:
-C'est du café instantané. Au lieu de devoir le moudre à chaque fois, tu en prends une cuillerée que tu mets dans la machine avec de l'eau et tu laisses couler. Ça te fait un café rapidement et sans être compliqué.
Ils continuèrent ainsi pendant une bonne quinzaine de minutes. Erina prenait des produits, les montrait à Sôma qui lui expliquait ce que c'était et elle les reposaient sur le sol. C'était un cercle vicieux.
-Allez, c'est beaucoup trop long! Choisi s'en un et manger le qu'on en finisse, dit Shoji, impatient. Ça fait vingt minutes que t'es là à regarder un par un les trucs de Sôma... C'est long! rajouta-t-il, exaspéré.
-J'ai le droit de considérer tous les choix qui s'offrent à moi, non?! s'emporta Erina, furieuse.
-Shoji, laisse-la faire. Elle prend son temps, mais elle n'aura pas le choix de se décider sur lequel manger, dit Sôma, confiant.
Quelques minutes plus tard, Erina arrêta son choix sur les pâtes en conserve. Ça sera sûrement ignoble, mais bon, ce n'était qu'un mauvais moment à passer et après se sera derrière elle, comme l'avait dit Megumi plutôt.
Sôma revint quelques minutes plus tard, un bol fumant dans les mains. Il le tendit à Erina. Elle huma l'odeur. Pas si mal. On se croirait dans un spa en plein milieu de l'hiver. Elle aurait cru que l'odeur de ce plat aurait été plus dégoutante, mais finalement non. Ça sentait plutôt bon en faite. Elle prit les baguettes que Sôma avait emmenées avec lui et elle prit une bouchée.
En un instant, elle se retrouva dans une jungle, en train de se balancer de liane en liane. Une fois les rangées de lianes traversées, elle plongea dans un marais si chaud et agréable qu'elle se sentit comme fondre à l'intérieur. C'était comme si elle était dans les tropiques en train de prendre un bain de soleil parmi les poissons et les dauphins. Un étonnant voyage. Elle sentait les poissons lui frôler la peau. C'était reposant. Comme un lit douillet et chaud les soirs d'hiver. Elle se sentait légère et libre, comme si elle n'avait plus aucun vêtement sur elle. Elle sortit du marais et elle vit la forêt qui s'étendait devant elle. C'était merveilleux. Elle n'avait jamais vu de tels paysages. Elle se rapprocha et elle se retrouva dans une clairière où plein d'animaux vivaient. C'était l'un des plus beaux panoramas qu'elle n'avait jamais eu la chance d'observer.
C'est là qu'elle se rendit compte de ce qui se passait réellement. Elle n'était pas vraiment dans une jungle à couper le souffle. Elle écarquilla les yeux. Les pensionnaires de l'étoile polaire la fixaient. Certains la regardait d'un air inquiet, d'autres surpris. Il ne lui fallut qu'une fraction de seconde à réagir. Hisako lui toucha l'épaule et Erina se mis à pleurer. Personne ne comprenait pourquoi. Elle se leva brusquement, courut vers la porte et sortit en trompe. À travers ses sanglots, elle entendit Hisako qui la suivait, mais elle s'en fichait. Elle continuait d'avancer sans regarder derrière elle. Soudain, elle fonça dans quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Satoshi. Il la regarda d'un air intrigué et inquiet.
-Erina, ça va? dit-il calmement. Tu as besoin d'aide?
Elle ne prit même pas la peine de lui répondre. Elle le contourna pour poursuivre sa course. Elle entendit vaguement Hisako s'arrêter et raconter à Satoshi ce qui s'était passé. Mais elle ne savait pas pourquoi elle était partie si vite. Erina n'en était même pas sûre elle-même. Elle avait paniqué. Voilà la raison principale. Elle se maudissait elle-même pour ça. Elle avait tellement honte.
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Karaméla15
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Erina Nakiri et la nourriture de prolétaire (Food wars)
FanfictionTout avait changé à Tootski maintenant... Le doyen habituel, Senzaemon Nakiri, avait été remplacé par son fils, Azami Nakiri, le père d'Erina. Son but: détruire tous les restaurants qui ne servaient pas de la nourriture de haute gastronomie et qui...