Perfect Biker

*8*

Peter

Il me regarde sincèrement choqué. Quand j'ai senti qu'il touchait une de mes cicatrices j'ai paniqué. Parce que même si je ne l'aime pas, physiquement c'est l'alchimie entre nous et s'il est déçu ou dégoûté de ce qu'il va découvrir ensuite je serais anéanti. Vaut mieux faire ça dans le noir comme ça il ne les verra pas.

-Non j'éteindrais pas la lumière et tu ne gâcheras rien, réplique-t-il sûr de lui.

-T'as à peine senti la première Jace. Le reste c'est... Répugnant. Si tu te casses après avoir vu ça je...

-Y'a pas de risque. Fais moi confiance, murmure-t-il en embrassant ma jambe.

Je hoche la tête et avale péniblement ma salive. Je ferme les yeux parce que j'ai peur. Quand elle les a vu, la dernière personne avec qui j'ai couché m'a demandé de me mettre de dos. Ce type n'a pas dit pourquoi mais vu sa tête je sais que c'était pour ne pas à les voir pendant l'acte... Si lui fait ça aussi ça me fera bien plus de mal.

Il descend franchement mon jean et mon boxer après m'avoir retirer mes pompes. Il remonte doucement ses doigts retraçant une à une ces marques qui constélent la peau de ma jambe du dessus du genou jusqu'au tibia. J'ai vraiment hyper morflé...

Je me mord férocement la lèvre pour m'empêcher de fondre en larmes parce que même si c'est un con il fait preuve d'une infinie tendresse avec moi. Il continue à les toucher puis contre toute attente dépose de petits baisers sur chacune d'entre elles. J'ouvre les yeux de surprise et le regarde sans comprendre comment il peut faire ça.

Il revient vers moi les yeux brillants de désir et je ne remarque aucun signe de dégoût sur son visage.

-Même si ça me tue de le dire parce que j'aime pas faire de compliments, tu es beau Peter. Ce n'est pas quelques marques sur ta jambe qui vont me donner envie de fuir.

Il n'aurait pas pu dire quelque chose de plus parfait. Je lui en suis entièrement reconnaissant. Je me sens moins bizarre, moins abîmé, moins moche...

Fébrilement je pars à la recherche d'un préservatif et du tube de lubrifiant dans mon tiroir. Je pose le tout près de ses mains et attend. Il n'amorce aucun mouvement et d'un coup j'ai peur que ses belles paroles ne soient que du vent.

-Est-ce que tu me crois ? Demande-t-il frottant nos deux sexes l'un contre l'autre.

Je suis obligé de répondre par l'affirmatif parce que son érection n'a pas diminuée d'un pouce.

Il se saisit du préservatif qu'il passe d'une main experte puis s'empare du lubrifiant et tout en glissant un doigt humide entre mes fesses il vient dévorer ma bouche avec hargne. Je soupire de soulagement. Tout va bien, il s'en fiche et il me veut encore...

Il me prépare en jouant avec trois doigts maintenant qu'il fait aller et venir dans mon intimité tout en revenant chérir mon sexe qui n'attendait que ça. Il écarte un peu plus mes jambes puis les relève pour remplacer ses doigts par sa verge. Je ne peux retenir le gémissement sourd qui m'échappe. Ça fait tellement de bien de le sentir.

Je l'aurais pensé être un amant brutal mais il est finalement tout le contraire. Il est patient, doux, tendre et délicat. Il prend son temps savourant ce qu'il reçoit et donnant encore plus. Il respecte son partenaire. Il me respecte. C'est une facette de sa personnalité que je n'aurais jamais soupçonné et certainement la seule qui me plaît à vrai dire.

Ses mouvements sont longs et sensuels. J'adore ça mais j'aimerais maintenant un peu plus d'énergie alors je remue un peu pour tenter de lui faire comprendre qu'il doit accélérer un peu. Je ne suis pas du genre à dire clairement ce que je veux, je suis bien trop gêné pour ça, mais il me comprend et devient plus fougueux. Il gémit lui aussi ne se retenant pas de montrer qu'il aime ce qu'il fait alors je me lâche aussi. En prenant appuie sur mes mains je me redresse un peu parce que j'ai de nouveau très envie de l'embrasser.

Il laisse échapper un petit grognement  quand je mordille sa lèvre. Il sort sa langue et nous nous agaçons l'un et l'autre en sentant monter le plaisir. Je commence à sentir des fourmillements partout dans les jambes, signe que l'orgasme me guette, puis une vague de chaleur qui m'emporte dans un cri libérateur. Jace me rejoint quelques poussées plus tard en posant son front contre le mien.

Il se retire avec douceur mais ne bouge pas. Nos souffles se mélangent et nos coeurs battent à l'unisson. Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris pareil plaisir. C'est vraiment un super bon coup. Il se décolle et me regarde dans les yeux. Il a dit que les miens étaient magnifiques mais les siens le sont tout autant. De toute sa personne c'est ce que je préfère.

Chastement il dépose un petit baiser sur mes lèvres et repasse au dessus de moi pour s'allonger à mes côtés. Il ne part pas. Il ne dit rien cachant juste son visage de son bras, son torse bougeant au rythme de sa respiration. Je ne peux pas détacher mon regard de cet homme qui, malgré sa personnalité arrogante et agaçante, m'attire vraiment beaucoup.

Quand il retire son bras de sa tête, pris d'un accès de pudeur je me glisse sous les draps. Il fronce les sourcils mais vient s'y faufiler à son tour. Donc il compte rester et squatter avec moi cette nuit... Je n'ai rien contre.

-Pourquoi tu te caches comme ça ?

Je hausse les épaules mal à l'aise.

-Je t'ai vu tout entier. Tu n'as pas à te cacher de moi. Jamais. J'ai aimé ce que j'ai découvert.

Il se met sur le côté face à moi et m'attire à lui me forçant du coup à prendre la même position que lui. Il laisse sa main sur ma hanche qu'il caresse du bout des doigts.

-Je ne sais pas ce qu'on a pu te dire ou te faire pour que tu sois à ce point perturbé par ces cicatrices mais moi je m'en fiche.

Son regard ne flanche pas. Sa voix non plus. Il est sûr de ce qu'il avance et puis c'est bien la première personne à les toucher et pire les embrasser ! Comme si effectivement elles n'avaient aucune importance.

-C'est juste que c'est repoussant pour certain, dis-je tout bas.

-Pas pour moi. Ces gens sont cons s'ils ne voient pas que derrière tout ça il y a un homme génial.

Putain mais qu'il arrête tout de suite sinon il a raison moi aussi je vais finir par l'aimer...